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Let's the game begin [PV Perséphone]

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Lev N. Avdeïev

Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeSam 7 Juil - 18:05

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeMer 11 Juil - 17:30

Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer...ah!

- Puisque je te dis qu'il faut en mettre exactement cette dose pour que ça puisse être efficace ! râlai-je encore une fois.

Que croyait-il ?! Qu'il était supérieurement intelligent ? Il rêve ! Mais peu importait qu'il pense le contraire, seulement là... il allait gâcher toute la potion, en plus sa présence me troublait et je n'arrivais pas à me concentrer suffisamment pour garder mon sang froid. Nous nous disputions depuis le début de ce maudit cours, où Slughorn avait eu la brillante idée - oui, vraiment - de nous mettre ensemble pour confectionner une potion de confusion. Ah ! La confusion, parlons-en : je la connaissais bien présentement. Comment arrivait-il à m'énerver, et à me troubler en même temps ? Je l'ignorais - d'où ma confusion constante à ses côtés. Je devais l'admettre pourtant, il était beau, maigre et d'apparence fragile, mais sa froideur naturelle et son air hautain suffisaient à lui rendre toute sa force ; mais ce n'était pas le problème, beau ou non, il réussissait à me troubler suffisamment pour qu'à côté de lui je n'agisse pas comme d'habitude. Un sérieux problème autrement dit. Pire encore, car Avdeïev me prenait de haut, et me méprisait sans que je puisse y faire quoique ce soit. Alors pourquoi une telle attirance ? Il n'était pas différent des autres serpentards, d'autant plus qu'il venait de Durmstrang, où les élèves pratiquaient la Magie Noire à tout va !

Alors à quoi cela tenait-il ? Simplement, et purement à ce que je pouvais ressentir en plongeant dans son regard : de la douleur. Dure, comme la roche ; froide, comme la neige de Russie . Et cette fragilité, quelque part en lui, dont je n'arrivais pas à identifier la source. Il y avait quelque chose. Je le voyais dans ses yeux, tout au fond, et c'est ce qui me troublait, plus encore que ses sourires et sa froideur qui malheureusement n'avait pas l'effet escompter sur moi : c'est vrai, j'aurais probablement du m'éloigner de cette figure méprisante et froide, mais ... je ne pouvais simplement pas. J'étais...attirée. Par lui. Ou plutôt, par ce côté de lui qui semblait...plus humain. Mais bon sang ! Il partageait pleinement les valeurs du Mage Noir en puissance qui sévissait déjà à travers toute l'Angleterre, et plus loin encore.. Je ne comprenais pas comment on pouvait être si raciste envers les nés-moldus, et les sangs-mêlés, comme moi. Bien que...j'avais connu une situation plutôt inédite. L'orphelinat, mon adoption par des sangs-purs, et tant d'autres choses qui m'avaient marquées à vie. La douleur, il me sembla qu'elle m'avait définitivement adoptée elle ! Peut-être était-ce ce qui me touchait chez lui, cette douleur que j'avais en moi également. Un point commun peut-être, et je n'arrivais pas à me faire une raison : pouvait-il être aussi mauvais qu'il semblait l'être avec les gens comme moi ? Je sentais qu'il avait traversé le même mur de souffrances que moi, qu'il avait connu la solitude, lui aussi, et je ne pouvais me résoudre à penser que quelqu'un qui avait connu autant de douleurs, pouvait délibérément en répandre d'avantage.

Finalement, ce fut la potion qui eu raison de nous deux. Entrant encore dans une "discussion animée" à propos de sa façon de remuer, et de ma façon de doser les ingrédients. Il ne savait pas remuer une potion, et il se permettait de faire des réflexions acerbes. Certes, j'étais agressive également, mais c'était à cause de sa manière de me juger en permanence, et des choses qu'il devait penser, et dont je savais parfaitement la nature. J'étais une sang-mêlée, et il devait très certainement m'associer à des termes plus ou moins raffinés. Plus la discussion s'animait, plus je m'énervais. Je n'en pouvais plus de son mépris constant pour ma manière de faire, j'étais la plus douée de la classe en potions, comment pouvait-il arriver et faire comme si mes résultats n'étaient rien comparés aux siens ?! Tout ça par fierté ! Tandis que je perdais mon self-contrôle, si tant est qu'il ait existé un jour, je ne fis pas attention à la position dangereusement du chaudron, et ce fut un geste maladroit de ma part, provoqué par la colère qui suffit à faire tomber la préparation par terre, dans un fracas assourdissant. Je sursautai, et reculai immédiatement, les mains sur les oreilles, le visage crispé dans une grimace contrite. Bouche-bée, je regardai la potion se répandre sur le sol du cachot, et fis un sourire d'excuse au professeur Slughorn.

- Je suis vraiment désolé ! m'écriai-je aussitôt. J'ai...

Il ne me laissa pas finir. Le professeur nous coupa tous les deux dans nos explications, et décréta que nous resterions à la fin du cours pour tout nettoyer. Je voulus vivement protester, n'ayant JAMAIS été punie une seule fois depuis mon arrivée à Poudlard, mais il fit la sourde oreille. Il nous planta là, tandis que la cloche sonna et que les autres élèves se moquaient de nous en partant. Je fis une mine désemparée en regardant les dégâts, et soupirai. Désespérant. Ça allait nous prendre au moins une heure. Slughorn nous confisqua nos baguettes, en nous annonçant que nous avions intérêt à tout nettoyer rapidement. Géniale. Un vrai bonheur de faire ça avec un sang-pur qui n'avait pas touché une seule éponge de toute sa vie... J'étais même pas sûr qu'il sache à quoi ça sert. Je regardai, désespérée, les produits nettoyants et les éponges, torchons que nous allions devoir utiliser à la place de nos baguettes. Pas que ça me gênait de faire le ménage, je n'étais pas une petite princesse comme celle de Serpentard, mais je trouvais cette punition vraiment injuste. Ça avait juste été un accident !

- Il n’empêche que j’avais raison, fit-il en souriant.

Je lui lançai un regard lourd de sens. Il me balança une éponge et un torchon, approchant ainsi de nous - de moi surtout - les produits nettoyants. Je réceptionnai ce qu'il me lança, furieuse.

- Tout ça c'est ta faute ! Ca te tuait d'admettre qu'une sang-mêlé puisse mieux faire que toi ! Et si tu t'attends à ce que je fasse tout le travail moi-même, alors tu peux rêver ! Monsieur-je-suis-un-prince-trop- bien-pour-les-autres va devoir utiliser ça - je lui mis l'éponge dans la main - et ça - et un produit nettoyant pour le sol - pour la première fois de sa vie !

Je lui mis l'éponge sous le nez.

- Pour ton information, ça...c'est une é-pon-ge.. il faut que tu t'en serve pour frotter le sol. Ca - je lui mis le torchon sous le nez - c'est un tor-chon...très pratique pour essuyer et nettoyer également. Quant à ces produits, celui que tu tien c'est pour le sol aussi, et celui-là - je le pris - c'est pour le chaudron. Ca va...t'es toujours vivant ?

Mais non, je ne me moquais pas de lui ! Quelles mauvaises langues vous faites!




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Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeDim 22 Juil - 10:32

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Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 19:33

Qu'avaient-ils tous à penser que les Serdaigles avaient la tête plus enflée que les autres élèves de Poudlard ? Nous n'étions pas les plus prétentieux , loin de là : les gryffondors battaient des records à ce niveau-là. Certes, je voulais bien admettre que nous n'étions pas les plus modestes, et que certains abusaient de leur réputation "d'érudits" pour prendre les autres de haut, mais je n'avais jamais été ainsi. Il m'arrivait cependant de devenir plus moralisatrice en présence de certaines personnes peu fréquentables, telles que Lev, ou Lestrange. Si j'étais si réticente à l'idée de laisser le bénéfice du doute aux Serpentards, c'était surtout à cause de leur "élite" si mauvaise qui faisait la loi à Poudlard plus que ses vrais dirigeants. Combien de témoins s'étaient rétractés après avoir accusé un vert et argent en prétextant s'être trompé de personne ou d'avoir trop bu pour reconnaître le coupable. Trop d'infractions impunies à cause d'eux. Savez-vous à quel point il est frustrant de ne pouvoir punir les coupables en question ? Et je ne parle pas seulement d'une ou deux fois dans l'année : c'était tout le temps pareil. Ils réussissaient pour la plus grande majorité à échapper aux radars de la direction, et des autres préfets. Voilà comment je voyais les choses : cette école était malade. Poudlard était comme un patient atteint d'une grave maladie qui se propageait vite et bien, s'infiltrant partout dans les endroits où l'on ne pouvait la combattre. Un poison, un venin de Serpent qui opérait depuis toujours. Si fin, si rapide, qu'on ne pouvait l'attraper, le saisir avec les mains pour qu'il capitule et s'en aille. J'avais tenté d'agir, et voilà ce qui me retombait dessus : une confrontation avec Lestrange qui m'en donnait mal à la tête.

Et si je ne mettais pas Lev dans la même case que le préfet, c'était simplement à cause de cette chose en lui qui me troublait tant. Cette tristesse et cette fragilité au fond des yeux qui réussissait à me faire frissonner. Je ne saurai dire pourquoi, et je savais que je n'éprouvais aucun sentiments envers lui - ça, c'était certain !- mais il y avait quelque chose qui me troublait chez lui, qui m'attirait, qui me rendait curieuse, et nerveuse à la fois. Inexplicable. Il n'était pas du tout mon genre en plus. En plus...il y avait quelqu'un d'autre qui occupait mes pensées. Quelqu'un d'inaccessible et pour qui je ne savais encore que peu ce que j'éprouvais.Mais là n'était pas la question ! Je soupirai, me tournai vers lui, agacée et énervée.

- Saches que ce n'est pas parce que certains Serdaigles sont assez stupides pour se dire plus intelligents que les autres que nous sommes tous si prétentieux. Si tu n'avais pas critiqué mes méthodes, je ne me serais pas autant énervée, et nous n'en serions pas là.

J'avais tenté de garder un minimum de calme, mais la tâche n'était pas aisée lorsqu'il m'appelait ainsi par mon prénom - en entier - et qu'il me prenait de si haut, avec son petit discours sur l'infériorité de mon sang, ce qui apparemment me rendait stupide et inutile dans sa logique des choses. Et, d'après son air peu engageant à propos du ménage, son éducation ne comprenait pas de leçon sur "comment nettoyer et récurer convenablement". Il n'avait d'ailleurs sûrement jamais utilisé une éponge, c'était à peine s'il savait de quoi il s'agissait, et cela ne m'étonnais même pas. Ils étaient tous aussi égocentriques et hautains qu'ils en avaient l'air. A croire qu'on ne leur apprenait qu'à mépriser les autres, et à choisir le meilleur air supérieur. Je pouvais facilement les imaginer prendre des cours d'attitude de sales aristocrates précieux. L'agacement montait donc au fur et à mesure, et ce fut un regard foudroyant qui accueillit ses remarques. Il se moquait ouvertement de moi, mais il ne m'aurait pas à ce petit jeu. Je ne m'énerverai pas...Je ne voulais pas lui faire ce plaisir-là. Aussi, je fis un sourire faussement amical et un peu trop large et crispé pour qu'il soit crédible.

- Tu sais quoi ? JE vais juste m'occuper de ma partie, et TU vas t'occuper de la tienne. Je t'autorises à me poser une question si tu es perdu ou en totale détresse face à cette ignoble et effrayante éponge que voilà. Et non, ne t'inquiètes pas, le balais ne va pas t'arracher les mains, ni te marquer au fer rouge pour la vie. Tu n'as donc pas besoin de fuir devant lui.

Je me détournai de lui, et tenant dans mes mains les produits, l'éponge et le torchon nécessaires à mon nettoyage, j'allais à l'autre bout de la pièce. Je posai les objets sur la première table venue, et me dirigeai vers une armoire au fond que jamais personne ne remarquait. Fort heureusement, les nombreuses heures passées dans cette salle me permettait de connaître son existence.Une idée avait germé dans mon esprit, et je comptais bien la mettre tout de suite en pratique pour éviter des incidents diplomatiques. Dans le fond de l'armoire, il y avait de la ficelle que l'on utilisait généralement pour accrocher des ingrédients pour les faire sécher. Elle était très longue, et ainsi je la déroulai du mur jusqu'au bureau du professeur, délimitant ainsi les deux parties de la classe. Ainsi, j'avais divisée la salle en deux. Derrière la ligne, je mis mes mains sur les hanches, fière de moi. Puis, levant les yeux vers Lev , et faisant un large sourire, je déclarai :

- Pour que tout soit clair, et pour éviter que l'on ne se dérange mutuellement, je préfère directement délimiter ton espace, et le mien ! Au moins, on évitera de s'entre tuer ! Et pour ton information, oui...je n'hésiterai pas une seule seconde à te laisser te débrouiller tout seul. Ce qui veut dire que je ne ferai pas ton travail à ta place : je suis disposée à te donner des conseils.

Cela dit, je ne me faisais absolument pas d'illusions. Il ne me demanderait pas de conseils, c'était certain.

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Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:11

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Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeSam 15 Sep - 10:27

Si j'avais opté pour une attitude revêche jusqu'à présent, réagissant impulsivement aux dires du serpentard, je me fis violence pour changer de méthode. J'avais bien compris que de toute manière, que je dise ce que je pense, ou non, Lev ne changerait nullement d'avis et de position. Alors, pourquoi ne pas s'amuser un peu après tout ? Juste pour me moquer de lui. Un peu. Il le méritait bien, et puis ça me permettrait de garder mon esprit loin de ses yeux perturbants, et de ce qui semblait également m'attirer chez lui. Chose extrêmement désagréable pour moi, tant j'en perdais mes réflexes naturels. Je me forçais alors à détourner le problème : à quoi bon lui faire de grands discours sur la stupidité de ses idéaux...d'expérience, j'en comprenais l’inutilité. Ces gens-là se pensaient les plus intelligents, les meilleurs et les plus aptes à comprendre le monde, tant on leur avait rabâché qu'ils étaient supérieurs aux autres, autant par le sang, que par l'éducation et les valeurs. Tant mieux pour lui. Moi, je trouvais cela tellement triste et pathétique. Se convaincre d'être supérieurs pour balayer tous les progrès dans l'Histoire du Monde Sorcier concernant l'égalité : comme c'était facile....
Il n'empêche, le Monde avait évolué et les familles traditionnelles au sang-pur étaient restées derrière, en retrait, à mépriser le progrès. Je ne disais pas que tout était bon dans le changement, non évidemment il y avait toujours des conséquences inévitables qu'il fallait supporter, mais quand l'enjeu était atteint, ou presque, on pouvait bien les tolérer. Poudlard était un modèle d'éducation égalitaire : des étudiants de toutes sortes : au sang différent, et d'origine différente cette année. Bien que la Maison Serpentard montrait toujours ses réticences pour ce qui était de la coalition, ou du moins des mauvais côtés : il fallait admettre que les élèves de Durmstrang qui étaient à Serpentard s'étaient bien intégrés, sûrement ravis de trouver des personnes réceptives à leurs valeurs également. Mais je les plaignais en réalité, leur vie n'était que haine et mépris, que responsabilités et combat : pas un moment de répit, la pression des parents toujours en arrière-plan. Et eux, se croyant combattre le reste du monde en le retenant d'avancer : impossible. Ils ne gagneraient jamais un tel combat : rien qu'en nombre, ils étaient trop peu. Quant à leur ténacité, à leur méthodes, c'étaient bien les choses à craindre de leur folie pure. Et que Lev en soit le fier partisan, je ne le comprenais pas, et en même temps...comment en serait-il autrement ? Il semblait pourtant y avoir une chose en lui qui me faisait douter, à tort probablement. Il n'avait jamais prouvé une quelconque différence par rapport à ses congénères, pourquoi douter ainsi ?
Et le mépris qu'il affichait à mon égard me le prouvait bien. Sa tirade me fit sourire.

- C'est triste de voir que tu as tant besoin de rabaisser le talent des autres pour pouvoir affirmer le tien : pathétique, je dirai. Mais je suis certaine que tu ajouteras cela à mon côté moralisateur évidemment....Grand bien te fasse, je m'en voudrais de te gâcher ce plaisir. Prends moi de haut, cela ne me dérange guère si tu te sens tellement mieux après. Je n'ai que faire de ton avis Avdeïev, je le trouves bien insignifiant.

Je ne savais pas vraiment si j'avais des chances de l'énerver ou de le faire taire en affichant mon indifférence face à ses critiques, mais cette méthode me paraissait mieux que la première. Nous étions condamnés à rester dans la même pièce pendant cette stupide punition, alors diviser la pièce en deux pour nous répartir le travail semblait être une solution plus diplomatique. Et puis, elle visait surtout à obliger le serpentard à faire sa part du travail : qu'il rêve s'il pensait que je ferai tout pour lui ! Ah! Je riais intérieurement de tant d'espoir!

- Je t'en prie, mesures donc ton côté et le mien, je crois qu'il y a un mètre près du bureau. Encore que, je ne suis pas sûr que tu saches t'en servir. Et tu devrai te mettre au travail plutôt rapidement, je n'ai nullement l'intention de réitérer cette heure de retenue en ta compagnie.

Je pris une éponge et un produit nettoyant pour en vaporiser dans le premier chaudron que je trouvais : l'intérieur était terriblement sale, et je me fichais bien de commencer la première. C'était lui qui trouvait cela rabaissant, pas moi. Je n'avais pas à rougir de n'avoir point eu d'elfe de maison à maltraiter simplement pour qu'il range et nettoit après moi. Je me débrouillai toute seule. C'était un avantage : lui, avait l'air d'un animal que l'on mettait dans une baignoire remplie d'eau, terrifié par la simple idée de nouveauté. Ah! le pauvre...c'est que je l'en plaindrai presque. Je surpris son regard qui alla de l'éponge au produit nettoyant avec dégoût.

- Tu veux un texte explicatif ? Un dessin, peut-être ? Ca t'aiderait sans doute à te décider... Oh, mais attendrais-tu qu'un elfe vienne le faire à ta place ? Comme c'est dommage que tu ais été élevé comme un petit prince, tu as l'air d'être effrayé par une pauvre éponge : quel courage ! Je comprends pourquoi toute l'école tremble face aux serpentards....

Mon ton avait été bien plus qu'ironique, tellement je laissai voir mon propre mépris. Chacun son tour, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas de raison qu'il puisse me prendre de haut, et moi non. Je lui fis un large sourire moqueur, et cela eut le don de me mettre de bonne humeur. Pouvoir me moquer de lui me semblait rattraper un peu la sale situation dans laquelle nous étions tous les deux. Enfin, surtout moi, à le supporter ainsi. Après avoir nettoyé le premier chaudron, les mains pleines de produit, j'allai le ranger avec les autres : l'endroit ressemblait à un amas de chaudrons posés les uns sur les autres. Je me débrouillai pour ranger le premier sur un autre, sans le faire tomber mais alors que j'allai me retourner pour revenir à la suite du programme, un bruit fracassant se fit entendre, et je me fis volte face à temps pour réceptionner le lourd chaudron qui tombait. Sa chute entraîna d'autres chaudrons qui vinrent tous fracasser le sol dans un bruit sourd. Heureusement, ils n'étaient pas cassés tant leur matière était solide et épaisse. Mais l'impact ne fut pas discret. J'étais d'ailleurs dans une position délicate, tentant de retenir plusieurs chaudrons à la fois. Soupirant, désespérée par la maladresse, je tournai la tête vers le serpentard.

- Ton aide serait la bienvenue ; et les commentaires sont proscrits....


Je lui avais jeté une sorte de regard mi-blasé, mi-foudroyant. A coup sûr il se moquerait à n'en plus finir....
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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeMar 18 Sep - 14:56

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Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeSam 6 Oct - 15:10

Insupportable. C’était le mot pour le décrire. Il y en avait d’autres comme prétentieux, méprisant, ou hautain mais évidemment je n’étais pas du genre à critiquer longuement les gens comme lui…
Il n’empêche qu’il était bien prétentieux et dédaigneux ! Il méprisait cette école, les nés-moldus, les sangs-mêlés, et apparemment même les serdaigles ne semblaient pas trouver grâce à ses yeux. Décidément, le serpentard était difficile : y avait-il au moins quelque chose qui lui plaisait ici ? Sûrement pas grand-chose à part un goût prononcé pour la destruction, l’arrogance et …la moquerie. Ah ça, la moquerie, l’ancien Durmstrang aimait ça : la preuve, il l’utilisait souvent. Trop souvent d’ailleurs, ce qui ajoutait à son caractère insupportable. Le professeur Slughorn avait décidément eu une mauvaise idée : franchement, la punition dépassait de loin la gravité de l’accident. Etait-ce ma faute si Avdeïev m’avait poussé à bout au point de me rendre maladroite ? Je déclinais toutes responsabilités : le serpentard était le seul fautif. S’il n’avait pas passé tout le cours à critiquer mes méthodes et à me prendre de haut, nous n’en serions certainement pas là. Et puis le voilà qui continuait… Je n’écoutais plus que d’une oreille ses remarques sur ma soi-disant infériorité.
« Est-ce si rassurant de penser que je te suis inférieure ? Parce que…ça révèlerait bien des choses sur ta personnalité si tu fais l’objet d’un besoin évident de te sentir supérieur aux autres…, ça prouverait un manque de confiance en toi assez pathétique en fait… Et au passage, les gens dans le château…ça se fait rare !»
Tout en récurant mes chaudrons, je jetai un coup d’œil en biais au serpentard : ah ! enfin, il s’y mettait. Et ça faisait grande peine : le voir faire me donnait une envie irrésistible de rire. Et ce ne fut pas ma volonté de rester polie qui m’empêcha de le faire, mais plutôt les paroles qui suivirent. Elles sortirent sans aucune retenue de la bouche du sang-pur, et explosèrent dans l’air avec le même effet qu’une bombe. Du moins, l’explosion se fit dans ma tête, et non dans la pièce. Je me retournai vivement vers lui, trop impulsive.

« Terre-à-terre ?! … Tu peux développer ?! » m’étouffai-je presque.

Quel culot ! Moi…terre-à-terre. Et puis quoi encore ! Il ne me connaissait pas, comment pouvait-il juger ainsi sans savoir ? Je frottai un peu plus fort mes chaudrons, me retournant pour ne plus avoir à le regarder, lui et son regard …profondément énervant ! Troublant, certes, mais énervant tout de même. Le sujet dériva ensuite sur son éducation que j’avais qualifiée de princière, mais il était évident pour moi il était surtout question d’un manque important d’ouverture d’esprit : pourquoi les sangs-purs en général méprisaient tant le monde moldu ? Ils n’étaient pas menaçants pourtant, alors pourquoi avoir tant envie de les éradiquer ? Les vieilles familles n’avaient qu’à rester dans leur monde de traditions, mais je ne comprenais pas pourquoi elles s’obstinaient à haïr à un tel point les moldus. Ce n’était pas comme s’ils nous dérangeaient, même si parfois nos deux mondes étaient si proches qu’il devenait difficile de maintenir le secret. Mais même si par le passé, et j’entends dans l’Histoire du Monde sorcier, les moldus avaient commis des erreurs, apeurés par l’idée de l’existence « d’êtres magiques », le problème n’était plus le même. D’ailleurs, le seul problème qu’il y avait c’était ces extrémistes aux idéaux sangs-purs anciens et stupides qui commençaient à tuer des moldus au petit-déjeuner, et dressaient les comptes le soir avec fierté. Il n’y avait pas pire signe d’intolérance, non ? Ils avaient l’esprit aussi fermé que leur clan d’aristocrates fortunés. Si se retrouver entres eux pour parler torture, et plans d’extermination leurs plaisaient, grand bien leur fasse… je ne partageais pas leur avis sur la question. Je trouvais, au contraire, incroyable qu’à notre époque encore certains sorciers n’avaient pas assimilés l’idée du changement, du progrès déjà en marche. Nous étions tous sur une même planète, pourquoi continuer à nous ignorer ? Je trouvais les cours sur les Moldus très bien pensés, moi. Au moins, certains sorciers pouvaient comprendre et se familiariser avec leurs coutumes et leur état d’esprit : ainsi, l’inconnu semblait moins effrayant une fois étudié, et compris. Mais les familles telles que celle des serpentards ne faisaient que faire reculer le progrès, nous forcer les faire avancer de force… sauf qu’ils pensaient tous combattre le feu par le feu. La confrontation serait inévitable.

« Par curiosité, que reproches-tu à mon éducation ? Je n’approuve pas la tienne, c’est vrai. Mais je la comprends : vous avez des traditions, des idées bien précises : ce que je ne conçois pas c’est juste que vous refusiez de laisser les autres accueillir le changement. Si vous n’en voulez pas : d’accord, trouvez un coin où vivre et n’en bougez plus ! Mais laissez les moldus là où ils sont, en quoi ils vous dérangent ? »

Je soupirai. De toute façon, il n’écouterait rien. Ce n’était même pas la peine de discuter là-dessus, je perdais du temps. La curiosité m’avait poussé à lui poser la question, mais je n’attendais pas une réponse en vérité. Elle allait probablement être déplaisante de toute façon. Je me dirigeai, de mauvaise humeur, vers l’entassement de chaudrons qui se trouvait au fond de la classe. Tout aurait pu bien se dérouler : je veux dire par-là, que pour une fois j’aurais pu être assez adroite pour ne rien faire tomber, et être fière d’avoir pu ranger mon chaudron moi-même, sans ne rien faire tomber. Sauf que voilà, évidemment…l’humiliation n’était jamais assez poussée dans mon cas. Il fallait qu’en plus d’être en retenue, accompagnée d’un serpentard qui m'insupportais autant qu’il me troublait pour une raison inconnue et étrange, j’étais en train de passer pour une parfaite idiote devant lui. A croire qu’il n’avait déjà pas assez de raison de se moquer de moi : voilà que j’en rajoutais.

Dans une position à présent délicate, où les autres chaudrons menaçaient de tomber à tout moment pour se fracasser par terre comme le précédent, je dû me résoudre à demander un coup de main à Lev. Pas de bon cœur, évidemment. Mais ce n’était pas comme si j’avais vraiment le choix. Même si j’avais précisé que tout commentaire ne serait pas le bienvenue, il ne put évidemment pas s’en empêcher. A vrai dire, j’aurai trouvé ça étonnant dans le cas contraire. Je pestai intérieurement contre lui et ma maladresse.

« Je ne suis pas maladroite – horrible mensonge - ! Slughorn ne sait pas être ordonné. Les chaudrons auraient fini par être déséquilibrés un jour ou l’autre, je n’y peux rien si c’est sur moi que ça tombe ! – c’était le cas de le dire -. Et tu ne t’es pas encombré de politesse jusqu’à maintenant avec moi, je ne vois pas pourquoi j’en ferais plus ralai-je.

Je m’abstins de répondre à ses autres taquineries, plutôt occupée à ne pas lâcher du bout des bras les chaudrons qui allaient tomber s’il ne venait pas m’aider tout de suite. Sauf que le serpentard prit soin de mettre un temps qui me sembla infini pour venir jusqu’à moi, retenir les chaudrons, et les poser par terre où ils ne risquaient plus de tomber. Je fus immédiatement soulagée, bien que le serpentard m’irritait grandement par ses remarques. On aurait dit qu’ils avait accompli un exploit juste en étant venu m’aider !

« En veine de gentillesse…répétai-je. Ca ne doit pas arriver souvent. Merci de m’en faire profiter… »
Evidemment, c’était ironique. Je frappai mes mains entre elles pour enlever la poussière qui les recouvraient à cause des vieux chaudrons. Il faudrait vraiment que Slughorn pense à mettre de l’ordre là-dedans. Je jetai un regard noir au jeune homme lorsqu’il recommença avec ses réflexions.

« Pas d’inquiétudes, dès que j’aurais besoin de tes stupides commentaires je ferai appel à toi ! Trop aimable ! » rétorquai-je.

Il ne manquait plus que ça…faire appel au serpentard. Déjà que lui demander de l’aide pour les chaudrons avait été comme de m’amputer d’un bras…je n’allais certainement pas réitérer l’expérience. Je n’étais ni faible, ni maladroite !... Maladroite, un peu. Le cas était différent ici : je n’avais tout simplement pas eu de chance. Mécontente, je retournai aussitôt à mon nettoyage sans dire merci. Il ne méritait pas un merci de toute façon, et je n’allais pas me forcer à être polie ou aimable avec lui. Je lui tendis un balai.

« Tiens, ça va pas se faire tout seul. »

Un comble pour lui, mais j’étais sûr au moins de l’énerver autant qu’il m’énervait.
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Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeJeu 6 Déc - 11:15

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeLun 8 Avr - 15:10


« Oh je pense qu’il faudrait plus qu’un traité comportemental… » marmona-t-elle entre ses dents.

Vraiment, cette heure de retenue tournait mal. Mal dans le sens où le débat stérile qu’ils poursuivaient avec une ténacité vaine les mènerait sûrement à se disputer encore plus. Bien que se disputer n’était pas vraiment le terme approprié, disons que le ton monterait sans aucune hésitation et avec plus de facilité que si quelqu’un avait versé de l’huile sur le feu. Le feu était par ailleurs déjà bien allumé et je n’arrivais pas à savoir comment me calmer face à la prétention et à l’assurance presque insupportable du serpentard. A croire que personne ne lui avait appris l’humilité.
Finalement, toute cette discussion – ou leçon de morale ? – sur les sangs-purs et leur milieu n’était qu’un prétexte pour déverser la rage que j’éprouvais pour eux. Cette maison, cette race d’élèves totalement déphasés était comme une maladie dans l’école, un poison qui s’était infiltré depuis tellement longtemps que personne ne pouvait l’enlever. Il aurait fallu tout nettoyer, raser le terrain et recommencer sur une surface lisse et brillante, quelque chose de neuf, de propre et de sain. Ca… leurs idéaux, leurs méthodes, leurs esprits dérangés … il n’y avait rien de sain là-dedans. J’avais d’abord pris pitié, m’étais dit que c’était eux les victimes du poison, qu’ils devaient être soignés mais plus le temps passait, plus je me faisais à la dure réalité : ils étaient tous consentants, pire même des bourreaux conscients du mal qu’ils faisaient, sans aucune excuse.
Avdeïev n’était pas une exception – y en avait-il d’ailleurs ? Il était comme eux autres, des barbares et des menteurs. Des brutes épaisses qui se voulaient intelligentes – ils se pensaient tous intelligents. Ils ne l’étaient guère. Oh, futés oui ! Des petits rusés qui pensaient détenir une version plus noble et plus respectable – selon leur définition du mot – du monde sorcier, de la société. Qu’est-ce qui leur donnait raison ? Rien. Rien qui puisse avoir de la valeur aux yeux des autres – le sang ne changeait pas la force magique qu’il pouvait avoir chez une personne ! Leur Lord lui-même n’était pas de sang-pur, pourquoi venaient-ils donc tous nous rabattre les oreilles avec leurs idioties ?

« Tu es celui qui parle de jugement facile…mais t’entends-tu seulement parler ? Je suis les faits, moi, et les faits disent que tu es prétentieux, égoïste et méprisant. Dans le monde réel, sans toutes vos stupidités sang-pures, ce ne sont pas des qualités. »

Il jouait avec moi qui plus est, avec son sourire, ses prunelles vertes qui étaient capables de vous retourner l’âme. J’avais l’impression de fondre détestablement face à son regard. Je détestais cette façon qu’il avait d’avoir de l’emprise sur moi – même minime. A dire vrai, c’était plutôt le fait qu’il en joue qui me rendrait furieuse.
Que pouvait-elle apprendre sur lui qui puisse la faire changer d’avis ? Rien, elle en était sûre. Quand bien même il pourrait s’imposer comme le plus malchanceux adolescent du monde, quand bien même il se dessinerait un portrait de grand malheureux… cela ne changeait pas la gravité de son comportement. Lui, et les autres de l’Elite des décérébrés ne fichaient bien du mal engendré par leurs activités… Lev ne méritait aucune pitié, peu importait sa situation ou son passé.
Si nous avions été dans le cas contraire, que j’étais celle à plaindre et qu’il avait le choix entre la pitié et la compassion : le choix serait vite fait.

« Et que devrais-je apprendre qui puisse me faire changer d’avis sur toi ? Quoi ? Tu profites de ton temps libre pour donner de l’argent à des nécessiteux ? Tu aides ton prochain à traverser la rue ? Tu acceptes d’aider les orphelins à oublier que leurs parents ont probablement été tués par des gens aussi peu scrupuleux que toi ? » m’écriai-je avec mépris.

Puis, avec un dernier regard meurtrier, je retournai également au nettoyage intensif des chaudrons et autres ustensiles de Potions que ce charmant Slughorn nous avait « demandé » de bien vouloir effectuer. Il allait répliquer, mais je me fichais bien de ce qu’il dirait. Rien ne saurait donner une valeur à ses arguments de toute façon. Peut-être étais-je butée mais je ne m’en sentais pas coupable sur ce sujet-là.
Et voilà qu’en plus, il se mettait à proférer des « vérités » sur ma personnalité ! Merlin, rendez-moi sourde !

« Tu exagères sur mon compte, je suis peut-être terre-à-terre mais je préfère être moi qu’être toi. Comme cet égo infernal doit peser sur tes épaules ! » lançai-je avec amusement.

Je lui tournai le dos pour saisir une éponge et commencer à nettoyer un autre chaudron, mais une fois lancée je me retournai pour lui faire face à nouveau, exaspérée et outrée. Ma voix prenait des intonations nouvelles.

« Tu sais quoi ?! Je peux en effet paraître assez étroite d’esprit, mais c’est seulement à cause des gens comme toi. J’étais très tolérante avant, je me fichais bien de savoir les opinions d’un tel ou de l’autre, et je me fichais qu’un élève soit né sang-pur : j’avais toujours tendance à croire que les gens puissent faire des choses bien, être bien. Mais j’ai rapidement ouvert les yeux ! C’est vous, toi et tes petits amis si « nobles » qui rendez les gens comme moi si peu tolérants ! Alors oui, peut être que je suis terre-à-terre ou je ne sais trop quoi, mais moi…. Je ne suis pas un monstre ! Moi je peux me regarder dans le miroir ! Je n’ai peut-être pas autant d’argent, de privilèges ou un sang aussi pur que toi, ni une éducation fondée sur vos anciennes stupides valeurs mais je vaux autant que toi ou n’importe quel autre sang-pur !»

Je tremblais de rage, sentais mes joues prendre feu sous mon coup d’éclat. Il avait un étrange pouvoir sur moi et ce pouvoir commençait à prendre une allure nouvelle : ce n’était plus son charme qui me troublait, maintenant c’était son attitude qui me rendrait furieuse au-delà des mots. Ils ne se comprendraient jamais et c’était bien là le problème : le débat était bien inutile. Ça m’épuisait. Leurs valeurs m’épuisaient… J’avais tenté de faire changer d’avis quelques sangs-purs, de leur montrer à quel point leurs valeurs étaient basées sur des faits si anciens qu’ils en devenaient ridicules et faux : ce qui a été vrai auparavant n’est pas forcément vrai aujourd’hui. Le Monde sorcier a du évoluer, comme le Monde Moldu. Les sangs-purs vivaient tous avec une peur irrationnelle du progrès, du changement. Mais ils n’arrêteraient pas le progrès, qui le pouvait ? Nés-moldus, sangs-mêlés, sangs-purs, cracmols, et autres créatures étaient censés cohabiter sans se massacrer les uns les autres : n’y avait-il pas eu déjà trop de batailles, trop de guerres fondées sur la certitude d’une quelconque supériorité des sorciers ? Il était temps de se mélanger, d’explorer de nouvelles possibilités. Et avec leur esprit centré sur la noblesse du sang, cela leur demeurait impossible. Ils étaient bloqués dans leurs principes racistes, cruels qui les formataient comme des monstres sans scrupules. J’avais eu de la peine pour eux, mais plus maintenant. On ne pouvait pas les plaindre indéfiniment : s’ils voulaient changer, s’ils voulaient retrouver la raison alors ils étaient libres de le faire. C’était un choix à faire, un risque à prendre. S’ils ne le font pas c’est qu’ils n’en ont pas envie : j’aimais résumer les choses ainsi. Parfois, il fallait bien se faire violence pour ne pas laisser la compassion ou l’affection brouiller notre jugement.

« Es-tu idiot naturellement ou prends-tu des cours du soir ? Je connais très bien mon Histoire et il n’est pas question de réitérer les erreurs du passé : que tu haïsses les moldus peut encore être compréhensible. Ils ont tués beaucoup de sorciers, ne sont pas comme nous, n’ont pas de magie, ils vivent dans un monde trop différent du nôtre : mais pourquoi haïr autant des sorciers ? Même liés à des moldus, ils restent des sorciers ! Ca n’influe pas sur la magie qu’il y a chez quelqu’un : allez, dis-moi donc en quoi un sang-pur et un né-moldu sont opposés au niveau de leurs compétences magiques ? Il n’y a pas de preuve. Et certains de sorciers nés-moldus sont devenus influents et puissants. Au même titre que des sangs-purs. »

Je voulais bien comprendre que les sorciers et les moldus entretenaient de vieilles rancunes, mais était-il nécessaire de transférer celles-ci sur les nés-moldus ?
Pourquoi me fatiguais-je à jouer à ce jeu-là ? C’était inutile, vain. Pas la peine de discuter avec un sang-pur de ces choses-là, il n’y verrait encore qu’un moyen d’assurer leur soit disant supériorité sur les autres sorciers. Et Lev n’échappait pas à la règle. Pourtant, il y avait bien quelque chose qui m’avait poussé au début à lui parler, quelque chose en lui qui me troublait et m’échappait à la fois. Je n’arrivais pas à nommer cette particularité intrigante chez lui, mais elle se trouvait bien là. Peut-être enfouie ou cachée derrière diverses couches de mépris et de prétention… Elle existait, je le savais. Je n’arrivais juste pas à mettre le doigt dessus. Et l’attitude du serpentard n’aidait en rien l’avancée de ma recherche.
Evidemment, si je commençais à me ridiculiser devant lui c’était comme lui donner les armes nécessaires pour m’atteindre davantage. Il avait fallu qu’au moment où de ranger un des chaudrons propres, les autres viennent me tomber dessus en cascade. Comme s’il ne trouvait pas déjà la situation assez amusante, il fallait en plus que je lui montre à quel point je pouvais être maladroite. C’était sa faute : si je n’avais pas été aussi distraite et énervée, j’aurais fait plus attention. Plus encore : s’il n’était pas un imbécile alors nous n’aurions jamais dû subir cette heure de retenue humiliante et inutile. Quel autre choix que de lui demander son aide ?
Il aurait été surprenant qu’il le fasse sans prendre du plaisir à me taquiner ouvertement. Et il se déclarait gentil en plus de ça… Monsieur est trop bon !

« Il me semble qu’un seul d’entre nous méritait un minimum de politesse. Dommage que l’autre soit si centré sur lui-même pour ne pas le voir. Et considère cette remarque comme le maximum de gratitude que je peux te montrer – c’est-à-dire zéro » m’exclamai-je une fois qu’il m’eut aidé.

Qu’attendait-il de moi ? Des courbettes et des baisers sur ses pieds de ô combien puissant sang-pur ? Qu’il rêve ! Et s’il se montrait encore plus énervant avec ses moqueries, je pouvais bien insister sur le niveau de ma gratitude envers lui…
Pour calmer mes nerfs, je dû me concentrer sur mon nettoyage, revenant vers les tables et le sol à faire briller. J’évitais de regarder ce que faisais Lev, chacun de ses mouvements m’irritaient. A croire qu’il avait un don pour m’hérisser les poils. Son ton, ses paroles, son attitude… ! Il n’y avait que son regard qui n’était pas détestable, même si froid et souvent méprisant. Je ne répondis pas lorsqu’il qualifia mon attitude de désolante. Pourquoi répondre ? Il ne cherchait qu’à m’atteindre. Je ne voulais pas entrer dans ce débat une fois de plus. Cela ne finirait jamais… aussi bornés que nous étions. Mais ses paroles déclenchèrent autant de rage que les autres. Dans ma tête, je laissais mon esprit inventer des scènes d’un Lev décapité ou humilié devant tous ses petits camarades si fortunés. Délicieuse imagination, mais terriblement cruelle car je savais que cela ne se produirait pas.
Pour le coup, lui demander de balayer était un peu une sorte de vengeance. C’était humiliant pour lui et je le savais parfaitement. Bien sûr, il refusa immédiatement.

« Occupé à me regarder faire le ménage : ah ça oui ! Allez, met ta fierté dans un coin et oublie là un instant. T’arrives bien à oublier ton honneur alors pourquoi pas ça … »

Je lui jetai le balai sans prendre la peine de me soucier de sa réponse et du chaudron qu’il pointait du doigt. Et alors que je comptais bien passer le reste de l’heure à l’ignorer et l’imaginer disparaître de milles et unes façon, sa dernière question me fit stopper net mes mouvements. Je me tournai vers lui, troublée, les sourcils froncés et l’air perplexe. Ma surprise n’était pas vraiment feinte, mais mon air contenu était plus le résultat de la panique survenue à la mention de mon intérêt pour lui.
Etait-ce si évident ? Oui, il m’intriguait. Et le fait qu’il m’intrigue l’intriguait lui-même. Amusant, n’est-ce pas ? Je ne savais pas si je devais rire ou avoir peur de répondre. Je n’étais clairement pas à l’aise avec ce sujet, car pour une fois… j’ignorais la réponse.

« Je ne sais pas. J’imagine qu’il y a quelque chose de différent à propos de toi qui me fais hésiter parfois. Enfin, jusqu’à ce que tu ouvres la bouche…là, je me dis souvent que tu n’es qu’un sang-pur ordinaire, dressé à obéir et à avaler des salades »

Il ne pourrait pas me reprocher de ne pas être honnête.
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Lev N. Avdeïev

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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeJeu 18 Avr - 13:06

[Réponse éditée]


Dernière édition par Lev N. Avdeïev le Sam 15 Nov - 17:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's the game begin [PV Perséphone] Let's the game begin [PV Perséphone] Icon_minitimeVen 24 Mai - 15:38

Je regardai le balai retomber par terre dans un bruit sec. Puis, le pied de Lev le repousser vers moi d’un simple coup. Mes yeux se fixèrent quelques instants dessus, comme si je cherchais un moyen dans les marbrures du sol pour garder mon calme, repousser la rage comme Lev l’avait fait avec ce stupide balai. C’était pourtant facile, un léger coup de pied, un geste mécanique. Pas besoin de beaucoup de force, juste la volonté d’éloigner les vagues dangereuses qui menaçaient de s’abattre brutalement sur moi, de m’engloutir et de prendre le serpentard avec elles dans leur descente.
Alors, je le fis. Je repoussai les vagues, je les envoyais s’écraser plus loin et relevai la tête. Droite, le regard fixe et déterminé. Je pris un ton neutre, appuyant sur les mots pour tenter de les faire rentrer dans sa tête.

« Tu es coincé. Tu appelles ça des traditions, une idéologie, une famille, un clan ou peu importe. Mais c’est un piège. Tu es coincé dans un piège prêt à te charcuter si tu tentes d’en sortir. Je me fiche de ce que tu deviendras, je me fiche si tu es différent ou pas des autres qui partagent tes « opinions » mais là, tout de suite, sérieusement… j’ai pitié pour toi. Tu ne pourras jamais te marier à la personne que tu voudras, tu ne pourras jamais sortir de ces traditions qui vous retiennent tous en arrière, dans le passé. Vous n’avancez pas évidemment. Vous êtes tous piégés dans des familles qui vous dirigent, vous dressent – oui parce qu’elles le font ! -, en prétendant le faire pour votre bien parce qu’à votre âge, c’est exactement ce que leurs propres parents leur ont dit. Vous perpétrez les mêmes erreurs, de générations en générations alors que tout le monde bouge, avance, évolue. Personne ne vous aime, ne vous respecte ou ne veut entendre parler de vous car vous êtes à l’arrière, dans le fond. Les gens avancent, vous reculez. C’est simple. Et pathétique. »

Je ramassai le balai par terre, le posai contre le rebord de la table. Avec un sourire amer, je poursuivis.

« Je ne dis pas que nous avançons dans la bonne direction. Le Ministère, le Monde Moldu, les sorciers en général font leur lot d’erreurs aussi. Nous ne sommes pas parfaits. Vous n’êtes pas parfaits. Le sang ne fait aucune différence Avdeïev. Je suis autant capable de magie que toi, je suis autant capable de faire d’horribles choses que toi. Moi aussi je pourrais être riche, je pourrais mépriser les autres, leur faire du mal. Ce n’est qu’une histoire de volonté. Sauf que moi… j’ai choisi. Je fais mes propres choix. Bon ou mauvais camp c’est une question de point de vue. Mais toi ? Tu es coincé, tu ne peux même pas choisir, on l’a fait pour toi à ta naissance, on t’a juste persuadé que c’est ce que tu veux. Alors oui…j’ai pitié pour toi. D’autant plus que je sais que tout ce que je viens de dire ne servira à strictement rien. Au moins c’est dit. … T’es coincé. Et c’est pathétique. Parce que tu ne connais rien d’autre que la haine, la souffrance et la peine. »

Je secouai la tête. Tout ça ne servait à rien, j’en étais consciente. Lui aussi. Notre entêtement nous empêchait de vraiment écouter. Notre mépris pour l’autre nous empêchait de comprendre. Au final, c’était tout aussi bien. Nous n’étions pas du même monde en quelque sorte. Comme je le disais souvent, nous partagions l’espace, rien d’autre. Et comme cette conversation le prouvait, c’était déjà trop à supporter. Nos opinions respectives étaient trop éloignées pour trouver un seul compromis. J’avais cru pouvoir mettre le doigt sur ce qui me troublait tant chez lui, mais j’avais eu tort. Il n’y avait rien de différent chez Avdeïev, il demeurait simplement plus en retrait, plus discret que les autres, son air fragile jouant probablement en sa faveur, si bien que personne n’aurait jamais osé en le regardant dire qu’il était des leurs. Des leurs… Etrange à quel point un petit comité d’élèves pouvait être si influent, si terrifiant. Il n’y avait rien à faire pour eux, c’était certain. Mes vaines tentatives l’avaient prouvé. Que le serpentard me voit comme un parasite ou une ennemi, peu importait. Je savais dès lors que mon erreur ne se reproduirait pas deux fois : je devais cesser d’espérer que la raison leur revienne. Cesser d’essayer. Une bonne fois pour toute. Sûrement cela agissait comme une drogue : il vous suffisait de faire du mal aux autres une seule fois pour finalement y prendre goût, pousser les limites encore et encore jusqu’à ne plus les voir et aimer ça. Leur folie les empêchait probablement de comprendre à quel point c’était mal. Aimeraient-ils eux qu’on les torture, les martyrise, les humilie ainsi ? Non. Ou alors oui, puisque ça leur donnerait une sacré bonne raison pour monter d’un cran dans leurs attaques habituelles. Ils y prendraient même plaisir, comme toujours lorsqu’il s’agissait de se venger.

Je ramassai une éponge tombée par terre, prenant garde à ne pas lâcher des yeux le serpentard – on ne sait jamais – et continuai à nettoyer les tables presque toutes propres à présent. Les chaudrons étaient étincelants même en ayant subi un renversement important quelques minutes auparavant, qui m’avait valu les moqueries acerbes du sang-pur. De mauvaise foi, il disait ? Hypocrite, moi ? Je me trouvais pourtant assez honnête, franche même si parfois à l’excès. Une des raisons d’ailleurs pour laquelle les gens ne m’appréciaient guère : la froideur les rebutait, ma morale les assommait, et s’ils n’étaient pas encore agacés, ma franchise les faisait fuir pour de bon. Le cynisme avait pris la place de la naïveté. Je me surprenais pourtant des fois pendant quelques instants à éprouver de l’espoir. Grave erreur. Il fallait bien accepter de ne jamais voir leur « monde » se joindre au nôtre. On ne peut pas tout mélanger, n’est-ce pas ?

Il y eut ce moment dans la conversation où mes oreilles crurent mal entendre. Sa surprenante compréhension sur les orphelins me fit réfléchir. L’était-il ? J’aurais juré que ses paroles le sous-entendait, mais était-ce une façon de manipuler les esprits encore ? De créer la confusion pour s’attirer la pitié des autres et faire disparaître leur méfiance ? Sûrement aurait-il utilisé des manières plus évidentes de le souligner, faire que son « aveu » soit plus clair et plus larmoyant…Il n’en fit rien cependant. Un sous-entendu, rien de plus. Une vague lueur dans les yeux.
Je n’arrivais toujours pas à y croire cependant.

« Pauvre petit riche qui a toujours eu ce qu’il voulait… » soufflai-je d’un ton sarcastique en frottant l’éponge contre la table recouverte d’un liquide collant.

Orphelin ou pas, il n’avait sans doute pas eu à vivre dans un orphelinat avec d’autres enfants prêts à frapper n’importe qui pour avoir plus de privilèges que les autres, ou simplement pour passer le temps en attendant qu’une famille veuille bien d’eux. Il n’avait pas été malade, fiévreux pendant des jours et des jours, délirant et croyant à une vie passée, une enfance tout droit sortie d’un rêve étrange et effrayant. Oh, comme le château dans lequel il vivait devait être horrible ! Avec toutes ces cheminées, ces serviteurs, cet argent à dépenser ! Merlin, aidez-le ! Ne voyez-vous pas à quel point il a l’air malheureux ?!

« Tu ne vois pas en quoi tu es un monstre alors ? Vraiment ? Peut-être ne t’es-tu pas assez regarder dans le miroir ces dernières années. Ce n’est sans doute pas les remords qui doivent t’en empêcher ! Encore faudrait-il avoir un cœur pour éprouver de la culpabilité. Voilà en quoi tu es monstrueux. Tu sais parfaitement ce que tu fais, et tu continues de le faire avec plaisir. Martyriser d’autres sorciers sous prétexte d’une soi-disant supériorité du sang n’est pas digne d’un monstre ? Vouloir tuer des moldus, femmes, hommes ou enfants, te parait-il juste ? Bon ? Tu n’es pas sain, aucun de vous ne l’êtes. Votre horrible mentalité…. Eurk… des psychopathes, tout au mieux. Et c’est exactement pour cette raison que vous ne méritez aucune tolérance. C’est une chose qui se gagne, navré de te décevoir sur ce point encore. Tu dois sûrement avoir trop l’habitude qu’on te donne tout sur un plateau d’argent. »

Je soupirai. Il pouvait bien penser que j’étais une girouette, ou que mes valeurs étaient moins fiables que les siennes, qu’elles étaient fausses ou stupides. Peu importait. A vrai dire : Lev importait peu. A quoi bon parler avec un monstre ?
Je le fixai du regard lorsqu’il se rapprocha de moi.

« J’ai cru l’espace d’un instant que tu pourrais être sauvé de toute cette folie… Je me suis trompée on dirait » concluai-je.

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