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RP COMMUN [ Serpentards invités ]

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Lev N. Avdeïev

Lev N. Avdeïev

7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: Re: RP COMMUN [ Serpentards invités ] RP COMMUN [ Serpentards invités ] - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Fév - 13:44

Les vaines disputes d’Ivana et Azrael agacèrent Lev. Était-ce vraiment le moment d’épiloguer sur ce qui venait de se passer ? Non, ni l’heure, ni le lieu pour les petites rancunes intestines. Il leur fallait plutôt s’unir pour le moment, affronter ensemble la situation, en faisant contre mauvaise fortune bon cœur, même si Lev doutait qu’ils y arrivent vraiment. La colère qui les animait tous ferait rejaillir les dissensions entre eux, tout aussi efficacement que les piques qu’ils ne pouvaient s’empêcher d’échanger. Bien sûr, le Serpentard partageait entièrement l’avis de son cousin : il aurait préféré que rien ne se sût avant qu’ils aient pu mettre au point un plan d’action. Le secret et la rapidité de mouvement étaient essentiels ; à présent que Poudlard serait rapidement au courant, tous auraient les yeux braqués sur eux, attendant le prochain mouvement, surveillant le moindre geste, le moindre dérapage, la façon dont l’Élite se vengerait de l’affront qui lui avait été fait. Avertir les autres élèves de la maison de façon aussi directe, sans prendre de précaution ou s’accorder avant sur ce qu’il convenait de laisser filtrer était de la plus haute imprudence. Surtout quand on connaissait bien le caractère retors et opportuniste de la plupart des apprentis de Salazar. Toute information ne tombait jamais dans l’oreille d’un sourd, et chacun cherchait à tirer son épingle du jeu, à en apprendre le plus possible sur les autres pour tenter de s’élever dans la hiérarchie de la maison, gagner davantage de considération, ou plus simplement, pour survivre face aux autres. Dans le nid de vipères que constituait la maison, chaque groupe, voire chacun, veillait jalousement sur ses secrets et ne divulguait que le strict minimum. Ceux qui en étaient incapables, qui se confiaient trop volontiers ou aux mauvaises personnes n’avaient que peu d’espoir d’occuper un jour une place conséquente à Serpentard. Non, ils n’étaient voués qu’à demeurer les sous-fifres des autres, à se faire piétiner et écraser, reléguer tout en bas, où se situait leur vraie place. De là en résultaient ronds de jambes, conversations légères où tout l’art était de parler sans rien dire d’essentiel, tout en obligeant l’autre à se livrer sans qu’il ne s’en rende compte. Art difficile, que bien peu parvenaient à maîtriser, à l’exception des membres de l’Élite. Une technique que le comportement d’Ivana remettait largement en cause en divulguant à toute la salle commune les dessous de l’affaire. Comme le soulignait Azrael, maintenant, toute attaque, vengeance ou autre pourrait leur être mise sur le dos, attirerait plus que des soupçons sur leur groupe et entraverait leurs propres recherches. Il leur faudrait manœuvrer plus discrètement encore, agir dans l’ombre avec davantage d’intelligence, et préserver à tout prix les apparences. Lev espérait que personne d’autre ne commettrait d’erreur pour ce soir-là ; sinon, ils étaient bons pour aller tous se coucher sans possibilité d’agir et attendre que les choses se tassent un peu avant de reprendre l’avantage. Un état d’esprit qui ne lui convenait pas pour l’heure : sous son allure froide, digne, il brûlait intérieurement de rage. Les Chèvres avaient de la chance de ne pas se trouver à portée de main pour l’heure. Il leur aurait chèrement fait payer la folie de leur acte. Inutile d’épiloguer là encore. Il était temps d’agir, de reprendre les choses en main.

Les autres se rangèrent à son idée d’aller faire un dernier tour dans leur chambre pour s’assurer que les voleurs n’avaient rien oublié derrière eux. Lev approuva les paroles de son cousin : si Slughorn avait entendu le remue-ménage provoqué par la sortie des autres élèves dans le couloir ou que l’un d’eux se fût sottement avisé d’aller l’en avertir, le professeur ne les laisserait pas en paix avant un bon moment, insistant pour savoir ce qui avait été dérobé, avertissant lui-même peut-être les autres enseignants. Une catastrophe. Les Vert et Argent devaient régler eux-mêmes leurs affaires : on n’est jamais mieux servi que par soi-même, et il en allait de leur crédibilité. Si par le plus grand des hasards, Slughorn trouvait les coupables (ce dont Lev doutait fortement, au vu des capacités de l’enseignant), il ne leur donnerait que quelques heures de retenue, une petite tape sur l’épaule et leur demanderait de ne plus recommencer. Un châtiment très loin d’être à la hauteur de ce qu’ils méritaient. Gaël annonça alors qu’elle avait déjà vérifié sa chambre avant de descendre et n’avait rien trouvé de probant, pas plus qu’elle n’avait remarqué quoi que ce fût en arrivant.

Je suis arrivé juste après toi, fit-il, je n’ai rien vu non plus. Ils ont été rapides, nous ne sommes pas restés si longtemps que cela au dîner. Ils étaient bien renseignés…

L’intervalle entre le moment où les derniers élèves de la maison étaient sortis et où Gaël et lui-même étaient revenus avait été bref, et pourtant le voleur avait eu le temps de visiter cinq de leurs chambres. Une belle organisation, qui laissait peu de choses au hasard, puisque les Chèvres connaissaient leurs habitudes.

Lev monta rapidement rejoindre son dortoir dévasté. Il avait pris soin de fermer la porte en quittant sa chambre, afin que le désordre qu’il n’avait pas eu le temps de ranger demeurât invisible aux yeux des autres. Lev n’essaya pas de fouiller dans le désordre à mains nues. Cela lui ferait perdre trop de temps, et il risquait en outre de passer à côté d’un détail important. Mieux valait se fier à la magie, comme toujours dans ce genre de situation. Il sortit sa baguette d’if d’un mouvement vif, jeta les sorts nécessaires sans les prononcer. D’un geste sec, précis, il remit son lit en ordre, tout en lançant des sortilèges pour repérer ce qui n’aurait pas dû se trouver à cet endroit ou ne lui appartenait pas. Rien ne vint. Il renouvela l’opération avec la table de chevet, dont les tiroirs remontèrent tous seuls dans leur emplacement, accompagnés des objets qu’il y rangeait habituellement. Presque aussi aisément qu’en un claquement de doigt, la chambre reprit une apparence civilisée. La malle vint en dernier : Lev prit soin de n’en oublier aucun coin et recoin, même les double-fonds secrets auxquels il était le seul à avoir accès, et où il rangeait des documents précieux, ainsi que ses potions quand il s’absentait, afin d’être toujours sûr que personne n’y touchât. De nouveau, ce fut peine perdue. Ici, les voleurs s’étaient montrés précautionneux et avaient veillé à ne laisser aucune trace de leur passage. D’un dernier sort, par acquit de conscience, Lev fit le tour de la chambre dans sa globalité. Tous les objets, à présent chacun à leur place, gardèrent leur immobilité, presque narquois dans leur aspect figé.

Le Russe descendit les escaliers sans manifester de hâte –toujours les apparences à maintenir face aux autres– comme si la situation était parfaitement naturelle. Il était encore tôt dans la soirée, de nombreux élèves hantaient encore la salle commune, tout en veillant à ne pas s’approcher du petit groupe de l’Élite. Les conversations allaient aller bon train, mais le plus sûr moyen de les faire taire n’était-il pas de les ignorer ? En voyant l’indifférence et le dédain de leur petit groupe face à ce qui se disait, les autres élèves finiraient bien par laisser tomber le sujet, par manque d’intérêt. Peu à peu, ils se retrouvèrent de nouveau au complet. Presque tous de Durmstrang, à l’exception de Gaël. Quel sens de l’accueil des étrangers, décidément ! Dire que cet échange était supposé favoriser les relations internationales, comme se plaisait à le répéter à l’envi Dumbledore. Ses belles théories fumeuses venaient de prendre un nouveau coup. Et visiblement, à Poudlard, on n’aimait guère l’élite des sorciers, sans doute parce que cela ne faisait que rendre plus évidente la médiocrité des autres. Ils feraient mieux de prendre exemple sur cette élite plutôt que de la dénigrer sans cesse, mais une fois de plus, Lev pouvait constater que l’intelligence n’était pas l’apanage de tous.
Dimitri suggéra qu’ils se retirent dans l’un des cachots proches de la salle commune, qui leur fournirait à la fois une base discrète et un endroit où discuter sans craindre de se faire surprendre. Personne ne viendrait rôder dans les environs à cette heure-là ; la proximité de la salle commune de Serpentard dissuadait les élèves des autres maisons de venir dans ces parages –ils n’étaient pas tous suicidaires– et ceux de Salazar savaient à quoi s’en tenir lorsque leur Élite se trouvait concernée.

Leur groupe se trouva rapidement dans le couloir. Lev se sentit tiré par la manche, devina qui pouvait agir de cette façon, et ralentit le pas sans attirer l’attention des autres, jusqu’à se trouver en arrière, avec Gaël. La jeune fille le regarda dans les yeux, lui demandant sans détour ce qu’on lui avait pris. Le garçon hésita un instant avant de répondre. Non qu’il n’eût pas confiance en Gaël, elle était une amie proche, et une confidente ; tous deux s’entendaient très bien, et s’il commençait à ne plus se fier à elle, il pouvait tout aussi bien douter d’Azrael et de Vic. Il n’avait simplement guère envie de mentionner ce qu’on lui avait volé.

–Un carnet, fit-il avec un léger haussement d’épaules. Avec des notes personnelles…ainsi que des photos, tout aussi personnelles. Et à toi ?

Il tentait de minimiser la chose, mais son insistance sur le côté personnel du carnet soulignait à quel point il y tenait. Certes, les voleurs ne prendraient sans doute pas le temps de déchiffrer les caractères cyrilliques dans lesquels il écrivait le plus souvent, mais savoir ses pensées intimes à la portée du premier venu le faisait enrager. De même pour les photos. Les portraits de ses parents comptaient parmi les rares traces d’eux qu’il pouvait emmener avec lui, et ils lui étaient d’autant plus précieux que leur visage s’estompait de plus en plus dans ses souvenirs, se voilant à mesure que le temps passait sur eux. Les photos recréaient les réminiscences des jeux dans la neige, de la joie de Nikolaï d’être à côté de ses fils, de la présence douce et discrète de Natalia… Et les plus récentes d’entre elles concernaient Alekseï, bien que Lev n’eût besoin de nulle image pour se rappeler les traits de son frère. Même s’il ne dissimulait pas vraiment le fait qu’il fût orphelin, il n’aimait guère évoquer ses parents et son frère, en présence de tiers, sans même parler de montrer ces photos. Cela relevait du domaine privé pour lui, et le genre de choses qu’il valait mieux éviter de laisser traîner à Poudlard. Aucune envie qu’on lui crée une réputation de sensiblerie ou toute autre stupidité du même genre. Et il protégeait farouchement tout ce qui avait trait à sa famille ; c’était son monde à lui, là où résidaient ses failles et ses faiblesses, et bien peu pouvaient y accéder. Azrael et Vladimir, bien sûr, Victoria dans une certaine mesure, et Gaël en savait aussi beaucoup sur son passé, sur sa famille. Mais c’était bien tout.

La question suivante de Gaël lui fit légèrement froncer les sourcils, pensif. L’un d’entre eux ? Il n’y croyait pas vraiment. Gaël, Azrael et lui-même étaient d’office innocentés, et il tendait à faire confiance à Dimitri sur ce point également. La méfiance de la Serpentarde envers Ivana était plus qu’évidente, mais était-elle vraiment coupable ? Il partageait peu de chose avec elle, finalement, même si Vladimir les rapprochait. Quel intérêt aurait-eu Ivana à discréditer tout leur groupe en agissant de cette façon ? Il ne le voyait pas. Le ton de la lettre des Chèvres n’était pas non plus dans son style. Certes, elle aurait pu avoir des complices, mais c’était dangereux de se fier aux élèves d’autres maisons pour ce genre de choses. Cela donnait pourtant l’alibi parfait à Ivana, puisqu’elle était à table avec eux, et n’était pas revenue dans les premiers.

–Non, je ne pense pas, finit-il par dire. « On » aurait eu besoin de complices extérieurs à Serpentard pour y arriver, et ce n’est pas dans ses habitudes.

Ils atteignirent bientôt le cachot de Dimitri. La fraîcheur des couloirs et leur humidité ne dérangeaient pas Lev ; à Durmstrang, la situation était souvent pire que cela. Dimitri avait déjà pris place dans un fauteuil ; sur un dernier regard, Gaël rejoignit un divan. Lev n’avait aucune envie de s’assoir pour le moment, et préféra s’appuyer sur le dossier d’un fauteuil, bras croisés, son regard clair passant d’un membre de leur petit groupe à l’autre. Il était visible qu’ils auraient beaucoup donné pour ne pas se trouver là, obligés de coopérer les uns avec les autres dans cette histoire, mais pour l’heure, ils n’avaient pas le choix. Agir chacun de son côté les aurait plus desservi qu’autre chose, et ils se seraient mutuellement gênés.
Gaël répondit de façon acide à Dimitri, et Lev se décida à interrompre l’échange d’amabilités.

–Je ne crois pas me tromper en disant que nos recherches ont été infructueuses, n’est-ce pas ? Aucun de nous n’avait l’air particulièrement triomphant lorsque nous sommes redescendus. Il semblerait que nous n’ayons pour seule base la lettre de ceux qui se font appeler les chèvres, et leur envie de s’en prendre spécifiquement à nous…ce qui malheureusement ne raccourcit pas beaucoup la liste des suspects potentiels.


Son regard vert se porta sur les autres membres de la petite assemblée. Y avait-il un point commun entre eux tous qui permettrait de remonter jusqu’aux coupables ? Ou avaient-ils été choisis au hasard, comme membres représentatifs de ceux auxquels les Chèvres voulaient s’en prendre ?
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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange

6ème année ϟ Préfet


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MessageSujet: Re: RP COMMUN [ Serpentards invités ] RP COMMUN [ Serpentards invités ] - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Mar - 17:04

Meanwhile




    Let's get the party started.
    En fait, cela avait déjà commencé plus tôt. Et dire qu'il y avait encore des têtes brûlées à Poudlard pour se lancer dans des provocations aussi puériles. C'était évident qu'il y aurait des conséquences douloureuses. Inévitable. Qu'il s'agisse des coupables véritables ou bien de ceux qui feraient partie des dommages collatéraux. Mais non. Certains semblaient l'ignorer encore. Ttttt... Peut-être des nouveaux venus ? Ou peut-être pas. Allez.. On pouvait bien les remercier pour cet excellent prétexte.

    Pas sûr que tout le monde l'ait cru au sujet des vols. Il avait croisé son content de regards sceptiques. Celui d'Azraël entre autres annonçait sans ambiguïté les questions qui ne manqueraient pas de tomber plus tard. Ce qui n'était pas un problème en soi puisqu'il comptait le mettre au courant sitôt que la situation le permettrait. Si les circonstances s'y étaient mieux prêtées, il aurait déjà dit la vérité à son Allié, l'aurait peut-être même associé à ses projets du soir. Ceux-là étaient suffisamment risqués et délicats pour ne pas pouvoir cracher sur une tactique de groupe plutôt qu'une individuelle. Seulement la discrétion était primordiale. La rapidité d'action aussi. Et les cinq Serpentards qu'il avait laissés dans la Salle Commune étaient grillés pour le moment.
    D'ailleurs des cinq, Azraël serait probablement le seul qu'il mettrait au courant. Le conflit avec Gaël interdisait complètement ce genre d'associations. A côté de cela, il avait décidé ce soir qu'Ivana ne pourrait jamais être considérée comme fiable sur le plan de la discrétion : pas question de l'associer non plus par conséquent. Lev au contraire paraissait être de la race de ceux sur qui l'on pouvait compter : mais il aurait fallu d'abord briser la glace qui réfrigérait n'importe quel lieu où ils se trouvaient ensemble au même moment. Quant à Novak... Rabastan estimait que le Russe n'avait pas les épaules pour n'importe quelle affaire comprenant des risques réels, et pas assez de ruse pour celles qui nécessitaient de manipuler les autres. La question ne se posait donc pas. Il ne compterait sur aucun d'entre eux cette nuit.
    Néanmoins, les regrets étaient purement stratégiques. Le fait était que Lestrange avait les sangs frémissant d'anticipation. Les conflits, larvés ou francs, c'était son élément. La fureur toujours présente ne servait plus que de combustible, parce que paradoxalement, autant l'admettre, il était enchanté du prétexte. Tandis qu'il dressait intérieurement la liste des choses à faire et dans quel ordre, au bout de quelques couloirs s'annonça la silhouette replète et reconnaissable entre toutes du Directeur de la Maison de Salazar. Et il avait l'air... courroucé ?


    -Professeur.
    -J'aimerais qu'on m'explique ce qu'il se passe !
    -Il se pourrait qu'il y ait eu des vols auprès de certains membres de notre Maison. Des élèves de Durmstrang essentiellement : Adzovic, Adveiev, Fever, et Novak. Gaël Duncan peut-être aussi.

    Aucun hésitation à donner les noms. De toutes manières, ils tournaient déjà dans les conversations : il avait su pour Ivana, Gaël, Azraël et Lev, avant même d'entrer dans la Salle Commune. Quant à Novak, les élèves expulsés de la pièce l'avaient vu rester. Ce n'était qu'une question de temps avant que tout le monde ne sache qui avait été volé. Trop de personnes savaient déjà. Dès lors, il aurait été de la dernière stupidité de chercher à dissimuler.
    - Quoi qu'il en soit cela a provoqué quelques remous. Je pense que Mademoiselle Adzovic a eu des soupçons concernant les élèves anglais, et.. Mais ce problème-là est réglé : tous les élèves sont retournés dans le calme à la Salle Commune. Et je leur ai demandé de vérifier s'ils n'avaient pas été victimes de vol, eux aussi.
    -Des vols ?
    -Oui. Ça a l'air très ciblé : peut-être une mauvaise blague contre les élèves étrangers. Je n'en sais pas plus pour le moment., poursuivit-il, occultant volontairement la lettre des Chèvres. Il jouerait celui qui ignorait ce détail et ne "l'apprendrait" que le lendemain. J'ai demandé à ce qu'une liste soit faite des objets volés et si certains avaient des indications à apporter. Je vous transmettrai toutes ces informations aussi tôt que je les aurai bien sûr. A moins que vous souhaitiez que les élèves vous les transmettent directement.
    -Non, vous ferez très bien tout ça tout seul.

    Rabastan acquiesça d'un bref signe de tête, léger mais martial, le regard neutre s'allumant cependant d'une pointe d'amusement : il imaginait fort bien la réaction de Slughorn s'il avait à affronter une file d'adolescents à doléances à la porte de son bureau le lendemain.
    -Bien. Bien bien... Je vais allez les voir.
    -Si je puis me permettre, Professeur, vous devriez peut-être attendre demain.
    -Tiens donc ! Et pourquoi ça ?
    -Vous savez comme nous sommes, ...

    Au sourire aimable et presque tendre qui fissura le masque de préfet professionnel, on aurait sans doute pu croire que Lestrange ne parlait que d'adolescents légèrement indisciplinés, le genre à faire quelques bêtises, certes, mais rien qui ne soit vraiment grave. Ayant bien quelques défauts, mais rien qui ne fût en fait fort attachant. Le jeune homme avait de ces sourires – une cuillerée d'espièglerie, un nuage de flatterie caressante et une pincée de fausse contrition – qui appellent à la complicité ou à la complaisance. Ce qui réussissait assez bien à l'air faussement sévère, l'œil malgré tout quasiment affectueux, qu'affichait leur Directeur de Maison.
    -Ces vols ressemblent un peu à des insultes. L'humiliation est dure à avaler. Je présume qu'ils voudront s'isoler ce soir. Et ce n'est pas encore le couvre-feu.
    -Bon. Mais personne dans les couloirs après extinction.
    -Naturellement.
    -Et vous, mon garçon ?
    -Je vais vérifier que tout est en ordre pour le reste. Il se peut qu'il y ait... de petits incidents.. Etant donné les rivalités entre Maisons. Certains pourraient vouloir en provoquer d'autres. Je vais juste m'assurer que ça ne dérape pas. Il n'y a rien d'autre à faire sur le sujet pour ce soir, je pense. Alors je crois que je vais travailler encore un peu à la bibliothèque. Et puis effectuer normalement mes rondes habituelles. Le professeur McGonagall a insisté pour que nous en fassions plus.
    -Ah oui, elle a mentionné ça. Eh bien allez-y.


    Le jeune homme salua son Directeur de Maison et poursuivit son chemin. Il ne fit de détours que le strict nécessaire pour qu'on l'ait un peu vu en différents endroits, juste assez pour justifier l'agenda qu'il avait donné à Slughorn. Quelques dix minutes plus tard, il s'était déjà installé dans un ancien laboratoire de potions abandonné depuis trop peu d'années pour que les élèves les plus aventureux trouvent le lieu excitant. Quant à ceux qui cherchaient de quoi travailler, il y avait d'autres salles bien plus pratiques. En effet, cette pièce avait perdu son usage suite à un incident qui avait eu lieu dix ans plus tôt. Une potion avait mal tourné : depuis une partie de la salle semblait avoir la nature des sables mouvants. Si vous marchiez aux mauvais endroits, vous tombiez lentement à l'étage du dessous. Pour ne rien améliorer, les zones traîtres semblaient changer d'emplacement régulièrement, si bien qu'il ne restait plus beaucoup de mobilier dans la pièce : presque tous étaient déjà tombés dessous. La salle avait servi pour de mauvaises plaisanteries quelques fois d'ailleurs. Le Serpentard sortit son propre balais pour gagner le bureau le plus au fond de la salle, l'un des rares encore en place. L'endroit était parfait pour voir entrer sans être vu d'emblée.

    Il sortit le masque. C'était un masque classique, de ceux qui se vendaient le plus tant à Samhain que pour les Carnavals. Ils s'achetaient sous la forme de visages blancs neutres. Mais on pouvait les modeler à l'envie pour en faire ce que l'on voulait : on voyait toujours bien avec et ils ne vous empêchaient pas de respirer correctement. En fonction de leur qualité, et naturellement de leur prix, les possibilités étaient plus ou moins larges, et les remplois plus ou moins nombreux. Néanmoins on pouvait rarement les changer plus de trois fois. De même, ils restaient plus ou moins longtemps confortables.
    Celui qu'il avait entre les mains n'avait servi qu'une fois et n'avait pas demandé de grandes modifications. Il avait créé un visage sans nez, presque informe, la bouche réduite à une ligne et les yeux deux grands trous ne donnant sur rien. La peau blafarde et maladive était ornée de stries géométrisées, comme si le visage, ou ce qui était censé en faire office, avait été soigneusement gravé. Inutile de rentrer dans le reste des détails : il ne l'avait pas porté longtemps. Une première année avait fondu en larmes lorsqu'il l'avait admonestée. Il n'avait fait que son boulot : il était préfet et elle, elle était en train de faire une bêtise. N'empêche, visiblement, même pour Samhain – Halloween, c'était le nom que ces crétins sans magie donnaient désormais à la fête ancestrale –, c'était un peu trop. Symptomatique d'une société tiède et imperméable à toute signification profonde : Samhain, entre autre, c'était précisément se confronter à la Peur. Se confronter à l'autre monde aussi, aux forces de la Mort. Bref ! La célébration perdait tout son sens dès lors qu'il ne fallait pas faire "trop" peur, dès lors qu'il ne s'agissait que d'offrir un peu d'excitation à des adolescents décervelés. Sans parler de toutes ces histoires ridicules de bonbons qu'on offrait en échange de sa vie. Si seulement ils avaient pu tous s'étouffer avec leurs stupides sucreries ! Si seulement il avait eu l'occasion de faire en sorte qu'ils s'étouffent ou se gavent à mort... Peut-être qu'avec un Impero...
    Certains se déguisaient en fée, en princesse, en Romain ou en chevalier, en lutin ou même en lapin !!! Sans compter qu'il avait estimé, lui, que le masque était un consensus. Qui ne faisait pas trop peur justement. Raté. Morgane ! Il détestait passer Samhain à Poudlard. Il finissait toujours et inévitablement d'une humeur massacrante.

    Le Serpentard sortit sa baguette et entreprit de créer une nouvelle tête. Ça avait été signé les Chèvres. Une tête de chèvre ce serait donc. Du bout de sa baguette, il commença par lui donner la forme appropriée : le front borné, les pommettes hautes, les joues creuses, le long museau s'achevant sur des narines fendues, une lèvre inférieure légèrement proéminente, deux oreilles petites, bien dessinées. Il fit surgir les deux cornes, granuleuses, annelées, tordues. Puis ce fut le temps des matériaux qu'il fallait invoquer en les imaginant : les poils rêches et drus poussèrent noirs, gris, bruns, s'achevant sous le menton par une barbiche, un aspect d'os rugueux et sombre pour les cornes. Et enfin les détails finaux : avec une concentration de chirurgien, Rabastan se laissa le temps de trouver les bonnes couleurs à donner aux yeux, or, jaune, orange et brun, soigneusement répartis autour des pupilles fendues horizontales. Le fait était qu'il était très satisfait du résultat : c'était du meilleur effet. En plus la lumière ne s'y refléterait pas. Il l'essaya pour vérifier qu'il voyait parfaitement avec, effectua quelques modifications à la base du cou et sur les cornes afin que le poids et la forme ne gênent aucun de ses mouvements, puis rangea le masque dans son sac.

    Le jeune homme jeta un coup d'œil à sa montre. Une demi-heure. Ça avait été un peu long et il était plus que temps de se montrer de nouveau. Autant aller à la bibliothèque comme prévu. Il y aurait plein de témoins là-bas et puis de toute façon il ne pouvait encore rien faire, il était trop tôt.

    Lestrange sortit donc de la pièce, fredonnant. Ça sonnait comme une comptine d'enfants. Sauf qu'il n'y avait pas beaucoup d'enfants qui la connaissaient. Encore moins qui la chantaient.


    Roedd ci gi mewn pentref.
    Roedd ci gi mewn pentref.
    Roedd y ci yn genfigennus o bobl eraill.
    Mae'r ci wedi ceisio mynd ar drywydd mwy.
    Roedd y ci yn genfigennus o bobl eraill.
    Ac aeth hela mewn llefydd newydd.

    Tandis qu'il entrait dans la bibliothèque, il évalua la matière où il semblait le plus nécessaire d'approfondir et rejoignit les rayonnages dévolus aux runes. Une fois le livre choisi, il s'assit à la première table qui se présenta et se plongea dans le chapitre qui l'intéressait, faisant abstraction des derniers évènements.
    A peine que quelques minutes plus tard, surgit cette drôle de sensation que tout le monde connaît sans savoir la décrire : on vous observe. Lestrange compta alors mentalement jusqu'à trente avant de lever les yeux. C'était l'autre élève assis à la même table. Un Poufsouffle, septième année, sang-mêlé. Le même genre de regards qu'avait O'Connel. Ils avaient l'air de se croire impressionnants ou déstabilisants à toiser les gens comme ça. Sans doute faudrait-il leur dire, un jour, à quel point c'était ridicule en réalité. Ils avaient seulement l'air de dindes malmenées. Cela dit, peu de chance qu'ils y croient. A quoi bon gâcher sa salive alors... Rabastan haussa brièvement un sourcil en guise de question à laquelle le Poufsouffle ne répondit que par un haussement de menton arrogant et un regard plus agressif encore.. Si c'était ce qu'il voulait... C'était puéril. Seulement il n'était pas dans sa nature de renoncer. Ce n'était même pas un sang-pur qui lui faisait face. S'ils ne s'étaient pas trouvés à Poudlard, il aurait répondu différemment... Si... Encore des "si", toujours trop de "si". Mais ils y étaient, avec foule de témoins autour. Le visage du Serpentard n'avait plus la moindre expression. Là s'arrêtait la comparaison avec ces jeux que se lancent les gosses : un jeu de concentration, celui qui la perd le premier, celui qui détourne les yeux, a perdu. Sans doute était-il trop animal pour que cela se joue à ce niveau-là. Pour lui c'était... comme une conversation primaire. Le Poufsouffle le défiait et l'insultait silencieusement. Lui, répondit.. A sa façon. Il lui faisait un menu. Intérieurement, il rassembla toutes les informations qu'il avait sur le sang-mêlé : les ingrédients des plats à venir. Le Septième année s'était fait malmené par des représentants de Durmstrang récemment, mais ce n'était que très naturel : il avait une langue acérée qu'il aimait utiliser contre tous ceux de la maison de Salazar. Les Russes étaient moins habitués que les Anglais aux provocations, leur patience était naturellement moins entraînée, pas de quoi leur jeter la pierre. Le jeune homme face à lui était aussi un vrai bourreau de travail que Rabastan croisait parfois tard dans les couloirs : le Poufsouffle ne quittait la bibliothèque qu'à l'extinction des feux. Pas vraiment bien entouré. Des amis, certes, mais passablement inutiles, comme lui. Ses seules connaissances valables... Eh bien... Elles n'étaient que des connaissances. Il avait une copine si Rabastan se souvenait bien. Une maigrichonne aux tâches de rousseur et aux grands yeux limpides... Ah oui ! Bien sûr... Ça lui revenait. Sweetbeam. Il se souvenait d'elle. La gamine avait fait une dépression l'année passée. Les préfets tombaient régulièrement sur elle, la nuit, pleurnichant dans les couloirs ou les toilettes. Suite à la mort de sa pauvre maman... Une Auror. Elle était orpheline à présent. Tsss.... Quand on était aussi mal pourvu, quelle stupidité que de provoquer les autres. Oui. Lestrange allait commencer par la copine. Les dépressifs... Oh comme il les aimait. Comme ils étaient faciles à manipuler. C'était presque physique : on se sentait presque toucher leurs âmes du doigt, les malmener et les tordre comme des torchons humides. En fait de gouttes, on obtenait bien des larmes. Ou bien on pouvait les modeler. Combien de divertissements ils offraient ! On pouvait aller tellement loin. On pouvait même s'en servir comme de bourreau délégué. Elle, c'était une sang-pur, même si seulement depuis quelques générations. Mais déjà une traître-à-son-sang. Comme toute sa famille décédée... Il ne manquait plus qu'elle. Allons ce serait en fait juste finir ce qui avait été commencé. Comme il avait horreur des traitres.... Il allait la choyer, cette fille. Elle finirait bien par en sauter d'une fenêtre ou par s'ouvrir les veines. Et si la persuasion et la manipulation ne suffisaient pas, il y avait un sortilège bien connu, l'un de ceux qu'on targuait d'impardonnables, qui simplifierait le problème. Tout le monde savait qu'elle était fragile. Ça ne surprendrait personne.
    Lentement, imperceptiblement, les commissures des lèvres de Rabastan se plissaient en une ombre de sourire sinueux, le regard électrisé de ses propres fantasmes. Il faudrait que le Poufsouffle culpabilise... Comment.. ? Ah oui, il suffirait de...
    Le Poufsouffle détourna les yeux en lâchant un
    "C'est stupide." dédaigneux, et se remit à écrire furieusement. Le sourire du Serpentard s'accentua, mauvais, moqueur. Il finit par retourner à ses propres études.
    Quel gâchis cette belle idée au sujet de la copine du Poufsouffle. Après tout, il manquait tellement de véritables passes-temps, ces dernières semaines. Il n'aurait pourtant probablement pas le temps de mettre un si joli tour en place, pas quand ce n'était pour répondre qu'à un aussi petit défi. Il y avait des affaires plus importantes à régler et le Poufsouffle avait fini par s'incliner, même si ça avait été de très mauvaise grâce. Ou bien peut-être Rabastan sauterait-il directement à la dernière étape ? Peut-être, peut-être... Si la pression montait trop, ce pourrait être un moyen de l'évacuer à peu de frais. Peut-être...
    S'il proposait de participer à quelqu'un d'autre, cela réduirait le temps nécessaire. Rendrait les choses tout à fait faisables. Il connaissait un certain nombre de ses condisciples qui ne refuseraient probablement pas un tel entremets.
    Peut-être...
    Il lui semblait déjà sentir les effluves délicieusement délétères de l'ambiance qu'un suicide pourrait créer au sein de l'école.
    Peut-être...

    La bibliothécaire annonça que l'heure était venue pour les rares élèves encore présents de rejoindre leur dortoir. Alors qu'il sortait Rabastan reprit sa comptine où il l'avait abandonnée :


    Roedd ci ar clogwyn.
    Roedd ci ar clogwyn.
    Mae'r ci yn teimlo ysglyfaeth i bobl eraill.
    Mae'r ci yn teimlo fawr a braster.
    Mae'r ci yn teimlo ysglyfaeth i bobl eraill.
    Ac mae'r ci eisiau iddo.

    Ce n'était pas encore tout à fait l'heure de passer aux choses sérieuses. Il manquait encore quelques préparatifs. Lestrange passa par le bureau du concierge, officiellement pour y déposer les objets confisqués. Officieusement pour se servir de certains autres. Et parmi les objets trouvés aussi. La chose faite, il alla de nouveau s'enfermer dans une pièce vide.

    Le problème des messages, c'est qu'il n'avait pas vraiment eu le temps d'observer celui qu'avaient laissé les Chèvres. Il n'en connaissait que les paroles et la couleur de l'enveloppe, mais ne se souvenait déjà plus du peu qu'il avait vu de l'écriture. Bah ! De toute manière, il ne pourrait pas l'imiter correctement. Et puis ça avait été signé au pluriel, alors on leur donnerait du pluriel. Plusieurs chèvres, donc plusieurs écritures différentes dans plusieurs enveloppes différents. Pour les Serdaigles ce serait une écriture soigneuse, fine et serrée, nerveuse : vélin dans une enveloppe de tissu noir. Pour les Gryffondor une écriture de gaucher, ample et rapidement écrite : parchemin dans du cuir, noir toujours. Et enfin pour les Poufsouffles, il s'efforça à une écriture minuscule mais ornementée, une écriture qu'il voulait féminine, où il inséra quelques fautes d'orthographe : du papier blanc d'un côté, une enveloppe noire de l'autre. A chaque fois, après quelques essais sur des brouillons, qu'il brûla soigneusement après coup, il choisissait de nouvelles façons d'écrire telle et telle lettre. Ici le "t" était écrit d'une traite, mais là il était bien dessiné en deux bâtons. Et ainsi de suite. Il avait même poussé la maniaquerie à utiliser une plume et une encre différentes à chaque fois, ponctionnant dans le stock d'objets confisqués ou trouvés. Et des gants naturellement.

    Il était l'heure.
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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: RP COMMUN [ Serpentards invités ] RP COMMUN [ Serpentards invités ] - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Avr - 17:49

    Ce serait Serdaigle en premier. Parce que c'étaient eux les plus dangereux, à leur façon. Il ne fallait pas leur laisser le temps de pouvoir dresser le moindre plan, se méfier, se préparer.

    Il marchait sans lumière. Il avait toujours pris soin de marcher sans lumière la nuit, à moins qu'il n'ait à jouer son rôle de préfet, et encore, de moins en moins. La lumière ça vous faisait repérer. Ensuite, si elle augmentait la visibilité sur un périmètre restreint, elle la réduisait drastiquement sur tout le reste. Elle faisait jouer les ombres et biaisait votre vue. Elle vous rassurait inutilement là où les ténèbres vous forçaient à une attention soutenue, à développer vos autres sens et votre propre discrétion. Elle vous permettait de tricher avec le territoire sur lequel vous évoluiez, tandis que lorsque vous deviez vous déplacer dans la pénombre, voire parfois dans le noir, il fallait connaître les lieux, les avoir repérés le jour, s'en être imprégné. La lumière rendait faible et vulnérable. Ce n'était pas un scoop d'ailleurs.
    Couvert par les ombres, on n'avait plus besoin de faire semblant.

    C'était donc dans les ténèbres, les couloirs assombris par une nuit sans lune ni étoile, qu'il rejoignit la tour d'Astronomie, laissant courir ici ses doigts sur les murs pour se guider, ou comptant les pas qu'il fallait avant de tourner, profitant d'un peu d'éclaircie là pour se mouvoir avec plus d'aisance mais esquivant les fenêtres et le moindre rayon de lumière. Il évita sans difficulté les quelques élèves encore dehors et le professeur McGonagall : baguette allumée, halètement, bruits de pas... Ils étaient d'une discrétion....
    Arrivé en haut, il fut accueilli par un vent mordant. Rabastan rabattit son ample capuche et enfila ses gants. En face, se détachant en myriade de petites lumières chaudes, se dressait la tour des Serdaigles. Elles semblaient trembler à travers le vent et les quelques flocons épars. Il préférait ne pas attendre sur la plateforme d'Astronomie : certes le temps ne s'y prêtait pas, mais c'était un lieu trop fréquenté par les couples et les esprits aventureux la nuit pour qu'il soit assez sûr d'y rester. Il sortit son balai du sac et franchit le plus rapidement possible la distance qui séparait les deux toits. Sitôt arrivé sur la pente enneigée de la tour des Serdaigle, il s'accroupit dans l'ombre d'une cheminée et y resta immobile un moment, tous les sens guettant le moindre indice pouvant indiqué qu'il ait été repéré. Rien. Rien que le vent, la neige et la course des nuages sombres.

    Gardant prudemment le balais à la main, le jeune homme s'avança avec précaution jusqu'au rebord : enneigée, la pente était forte et il suffirait d'un moment d'inattention, de laisser une prise à une bourrasque trop forte pour faire le grand saut. Il s'agenouilla, calant ses pieds sur la gouttière et basculant son poids vers l'arrière, à demi assis sur les tuiles, à peine protégé du vent et de la neige par la cheminée dans son dos. Autour de lui, les flocons volaient follement comme autant de petits insectes. Le vent gémissait toujours plus glacial en recherche de la moindre petite parcelle de peau à gercer, de la plus petite ouverture pour s'infiltrer sous les vêtements. Même avec des vêtements ensorcelés de la meilleure qualité, ce n'était pas confortable du tout, mais ça n'avait aucune sorte d'importance. L'affût : cela pouvait durer longtemps, c'était affaire de patience. Mais l'une des rares choses utiles que lui avait apprises son père, c'était ça : la première vertu du chasseur, c'est la patience. En l'occurrence, ce qu'il attendait, c'était de voir s'éteindre ces éclats lumineux provenant des fenêtres en dessous de lui. On les voyait si bien avec la neige qui dansait tout autour. Avec Gryffondor, on pouvait probablement attendre des heures. Mais Serdaigle... Les intellectuels, les élèves sérieux... Disciplinés. Ceux qui travailleraient jusqu'à l'aube le feraient probablement dans leur Salle commune pour ne pas gêner ceux qui se seraient couchés bien gentiment, pas trop tard, pour briller aux cours du lendemain. A l'heure qu'il était, les lumières s'éteignaient, une à une, les plus basses les premières : sans doute les plus jeunes années. Celles qui ne l'intéressaient pas. Il fallait encore laisser un peu de temps pour que le sommeil prenne la majorité d'entre eux et que les plus vieux se couchent à leur tour. Il n'était pas nécessaire d'attendre qu'ils dorment tous pour de bon de toute manière.
    Il y a chasseurs et chasseurs d'ailleurs. Il y a ceux qui attendent, littéralement. Mais qui peuvent passer à côté des signes infimes : justement les plus intéressants. Et puis il y a ceux qui sont à l'affût. Le premier cherche à passer le temps pas trop inconfortablement. Le second oublie le confort, oublie le temps : son rythme n'est plus celui des secondes, il est celui des inspirations profondes et sa conscience ne sert plus qu'à répertorier, analyser et sonder toutes les informations que lui transmettent ses sens. C'est ainsi qu'on lui avait appris la traque. Sur les falaises, dans la lande, les bois... Cela s'adaptait aussi bien à n'importe quel environnement. Ca lui avait toujours paru si naturel. C'est ainsi qu'il perçut des mouvements en face, lui indiquant qu'il avait bien fait de quitter la tour d'Astronomie. Cela ne dura pas longtemps : qui aurait été assez fou pour rester longtemps dehors par un temps pareil ?
    Toutes les lumières semblaient éteintes mais il attendit encore le temps qui semblait nécessaire. Il sortit le masque et l'enfila, jeta un sort à ses vêtements pour que les couleurs de Serpentard deviennent celles de Serdaigle – on ne savait jamais - , son badge ayant été retiré avant de quitter la tour d'Astronomie. Puis de nouveau il enfourcha précautionneusement son balais. Petit vol : il se contenta de descendre très doucement entre les fenêtres. Un premier tour d'inspection, circonspect et prudent, un repérage. Parfois les lumières n'avaient été voilée que par des rideaux tirés. Ce n'était pas grave. Il ne visiterait pas toutes les pièces. Il remonta sur le toit le temps de se définir un ordre d'intervention satisfaisant. Il fallait prendre en compte d'éventuels imprévus et des complications : aussi se répéta-t-il soigneusement la priorité de chaque action avant de nouveau redescendre. Il choisit l'une des fenêtres les plus hautes. De la lumière passait à travers le rideau mais il ne s'en soucia pas. Le Serpentard lança un alohomora informulé puis ouvrit délicatement : à peine. Il n'avait besoin que d'un interstice suffisant pour y jeter l'une des billes noires. Alea jacta est. Il avala l'antidote qui l'empêcherait d'être sensible aux effets soporifiques et attendit.

    Lentement, la lumière au travers du rideau sembla baisser. Lorsqu'elle ne fut plus perceptible du tout, Lestrange ouvrit plus grand la fenêtre et se glissa à l'intérieur. Malgré la bille qu'il avait lancée, il s'accroupit immédiatement et ferma la fenêtre. Les ténèbres étaient complètes. C'était l'un des effets des billes noires : elles libéraient un gaz aux double propriétés. Elles répandaient des ténèbres opaques et endormaient rapidement ceux qui le respiraient. Le tout était assez progressif pour que les victimes aient l'impression de s'assoupir naturellement. Mais l'effet ne durait pas longtemps. Aussi, dès qu'il fut rassuré par le rythme profond et régulier des respirations, il alluma sa baguette. Au halo pâle qu'elle répandit autour de lui, il reconnut les dormeuses comme des Serdaigles de 7e année. Tous les lits n'avaient pas leurs baldaquins fermés : trois étaient ouverts, dont deux vides et un avec une jeune fille s'étant assoupie avec son livre sur le ventre.

    S'il était dans le dortoir des filles de septième année, alors la cible était toute trouvée. Perséphone. La préfète-en-chef était de ces personnalités irritantes que personne n'aurait pu avoir le plaisir d'ignorer. Et surtout pas
    sa version des Chèvres.
    Rabastan gagna le lit le plus proche : rideaux fermés. Un rapide coup d'œil à l'intérieur lui permit de vérifier que la préfète ne s'y trouvait pas. Le suivant était occupée par la lectrice endormie. Et le suivant... Le suivant comportait sur sa gauche une table de chevet où il reconnut une barrette avec laquelle la Serdaigle avait l'habitude de s'attacher les cheveux. Sous le masque s'épanouit un drôle de sourire. Il lança immédiatement un finite incantatem sur le meuble. Après quoi il sortit de son sac un objet qui ressemblait fort à un coupe-papier on ne peut plus banal. A ceci près qu'il était absolument glacial. Et peut-être... aussi.. qu'il avait fait l'objet de manipulations censurées depuis longtemps. Ce n'était pas tant pour l'usage qu'on en faisait que le rituel en question avait été interdit que parce qu'il nécessitait, en l'occurrence l'agonie particulièrement lente et douloureuse d'une pie. L'animal voleur par excellence. Et ce "coupe-papier" était un outil de voleur par excellence lui aussi. Un coupeur de sorts.
    Lestrange passa la lame dans l'interstice du tiroir : le manche chauffa et il sut alors que des sortilèges protégeant le meuble avaient survécu au "finite". Tant mieux. Ca voulait dire qu'il y avait des choses à cacher là-dedans. De sa baguette, le Serpentard fit s'ouvrir le tiroir, puis fit léviter les quelques objets qui s'y trouvait, un à un pour les étudier sans y toucher. Pour la plupart, c'était décevant. Sauf peut-être ce carnet. D'un nouveau coup de baguette il fit tourner les pages. Codées. Bonne pioche...
    Le carnet rejoignit son sac.

    Alors qu'il s'apprêtait de retourner à la fenêtre, il entendit le bruit caractéristique d'une poignée qu'on tourne et, juste le temps de se rabattre derrière le premier baldaquin en éteignant sa baguette, lui succéda celui d'une porte qu'on ouvre. Un peu de lumière perça les ténèbres.


    -... Euh.. Les filles ?...

    Encore trop profondes les ténèbres... Ca devait faire hésiter la nouvelle arrivante. Mais à sa question et au silence qui suivit, Rabastan la devina seule.
    D'un même mouvement souple, il sortit de l'ombre et lui jeta un sort de pétrification. En deux enjambées, le jeune homme la rejoignit, la tira à l'intérieur et referma la porte. Jeter un sort de fermeture sur les portes des prochains dortoirs où il irait ne serait pas une mauvaise idée, songea-t-il, mais en attendant...

    A la lumière rallumée de sa baguette, il observa le visage de l'étudiante. Il l'avait pétrifiée dans une expression de stupeur presque comique, au moment-même où elle découvrait la tête de chèvre, la bouche déjà à demi-ouverte sur un cri de surprise, les yeux écarquillés.
    Et là, pour une raison qu'il aurait été lui-même incapable d'expliquer, si ce n'est peut-être l'inspiration du moment, ou un sens de l'humour dont beaucoup ne le croyait pas capable – sans doute parce qu'il était trop particulier :


    -MehEhEhEhEhEhEhEHEHEHEHEhehe...

    Mêlement un peu fêlé. Un peu ? Eh bien, après tout, tout est relatif, n'est-ce pas ? La fille avait beau être pétrifiée, "un peu" ne semblait pas être de son avis. Et ce n'était pas de l'amusement qu'il y avait dans les prunelles de la gamine. Ses yeux s'étaient comme électrisés de cette étincelle qu'il savourait tant : la peur. Il en fut pris d'une hésitation soudaine, l'envie de faire fleurir et s'épanouir cette délicieuse frayeur, la faire grandir à l'épouvante, oh oui... Il en sentait déjà les effluves savoureuses. Hmm... Seulement les circonstances ne s'y prêtaient pas. Non il avait autre chose à faire, des responsabilités à respecter. Et puis ça ne correspondrait pas du tout au comportement des vraies chèvres : elles s'étaient "contentées" de leurs larcins. Il devait donc en faire autant. Pourtant tout son être le suppliait de se laisser.. un quart d'heure. Un tout petit quart d'heure. Rien qu'un tout petit quart d'heure.
    Rabastan secoua la tête et se détourna de la fille. Ce ne serait pas pour cette fois. Mais Morgane.... La vie était parfois bien frustrante... Tellement frustrante... Si frustrante... On aurait pu si bien s'amuser...

    Il recula jusqu'à la fenêtre puis lui lança un oubliette. Lequel fut suivit de la levée du sort de pétrification et enfin un sort de confusion. Le cocktail devrait suffire : les ténèbres disparaissaient déjà.




    De nouveau les ténèbres. Mais un nouveau dortoir. Et cette fois la lumière de sa baguette révélait des visages qu'il connaissait parfaitement : des garçons de sixième année. Aucun n'était celui de Leroy mais Lestrange reconnut sans peine ses affaires. Ce n'était pas tout à fait le genre de cible rentrant dans les critères qu'il s'était définis, mais ce serait l'exception qui confirmerait la règle. Et puis après tout, les Serpentards visés étaient tous, Novak excepté, connus pour maltraiter les sang-de-bourbe. Or, il n'y avait pas si longtemps, Louvière entrait pile dans cette catégorie lui aussi. Penchant la tête sur le côté, Rabastan balaya du regard, l'ensemble : le lit vide, la malle, la table de chevet, le placard... Où chercher pour trouver le plus vite possible ce qui en vaudrait la peine, sans se faire avoir par des protections trop élaborées ? Il n'avait pas le temps de lever trop de sortilèges et ce ne pouvait pas être aussi facile que pour O'Connel. Leroy connaissait la Magie noire. Lestrange était absolument certain que le Serdaigle avait protégé ses affaires les plus importantes et probablement pas par de petits charmes innocents et facilement "découpables". La table de chevet alors : ça avait bien marcher la première fois. Il s'agenouilla pour l'examiner, le bout de la baguette allumée, à la recherche d'éventuels signes de sortilèges sombre qu'il savait reconnaître. Après quoi il lança un finite incantatem, suivi d'un équivalent de protego mais de nature plus sombre – definde vous protégeait en se nourrissant de la vitalité de l'être vivant le plus proche : le Serdaigle d'à-côté aurait du mal à se réveiller le lendemain et passerait une journée harassante -, et enfin un alohomora, le tout provoquant les cliquetis indiquant que le tiroir avait bien été verrouillé magiquement.. Il fit s'ouvrir le tiroir sans y toucher et s'en félicita lorsqu'il vit les étincelles métalliques qui crépitèrent alors autour de la poignée. Une ombre sembla sauter vers lui mais s'évanouit dans de nouvelles étincelles au contact du "definde" : il était en fait plus probable que le Serdaigle d'à-côté soit malade le lendemain. Prudent, Rabastan lança de nouveau un finite incantatem dans ce qui se trouvait dans le tiroir et y jeta enfin un œil. Des photos et .. Un livre pour enfant ? Vraiment ? Qu'est-ce que Ca faisait là ? Leroy ne pouvait encore lire ces histoires à son âge, si ? Sinon son cas était nettement plus grave qu'il n'y paraissait. Quoi qu'il en soit, si le livre se trouvait là et protégé, c'est qu'il avait de la valeur pour le Serdaigle. Rabastan le fit léviter jusque dans le sac, sans jamais y toucher. Pas de temps à perdre.

    Il lui fallait une autre cible, de préférence étrangère : il choisit un Français de Beaubâton ayant récemment atterri à Serdaigle. Un binoclard timide : Lestrange décida cette fois de s'en prendre à la valise sous le lit. Une fois un objet convenable trouvé et envoyé de nouveau dans le sac, il retourna dans le froid.

    Désormais il faudrait faire vite. Si jamais l'un des élèves des dortoirs déjà visité se rendait compte de quoi que ce soit et décidait d'aller vérifier les autres dortoirs, il risquait de faire une rencontre moins douce que celle qu'il avait faite plus tôt. Il lui fallait réaliser trois derniers vols dans un seul dortoir, pour le temps qui filait mais aussi parce qu'il n'avait pas un nombre infini de billes noires. Et pour ces raisons, il voulait les filles de Sixième année. D'après ce qu'il avait pu voir, il décida qu'il s'agissait probablement de la fenêtre au même niveau que celle du dortoir des garçons mais à l'inverse exacte. Il eut de la chance.





E.C. : j'aime pas poster des messages non finis, mais là ça me motivera à l'achever..
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Azrael S. Avdeïev-Fever

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MessageSujet: Re: RP COMMUN [ Serpentards invités ] RP COMMUN [ Serpentards invités ] - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Déc - 0:33



Les Chèvres et les Serpents


Azrael retient un sourire de satisfaction, se contentant à la place de reprendre une expression la plus neutre possible à cause de tous les yeux curieux qui les observent, appuyant à nouveau son dos dans le cuir moelleux de son fauteuil, les bras posés presque négligemment sur les accoudoirs qu'il ne peut s'empêcher de tapoter légèrement du bout de ses doigts fins -presque un peu nerveusement, à cause de son énervement. Bien. Au moins la hyène blonde s'est tue, une bonne chose pour ses nerfs déjà suffisamment à vifs. Il aurait été dommage qu'il s'énerve vraiment et qu'il se mette à lancer des sorts à travers toute la pièce pour démolir quelques pièces du mobilier et essayer de se calmer. Ou bien directement sur Ivana pour la forcer à fermer sa bouche venimeuse ; il a toute une liste de très jolis maléfices de Magie Noire qu'il rêverait de pouvoir tester sur elle à l'occasion. Enfin, non pas qu'il n'ait aucun sang froid ni aucun contrôle, loin de là -très loin, même, merci son éducation de sang-pur mafieux- , mais se faire voler sa chevalière qu'il ne quitte jamais, fier signe de l'appartenance à sa famille, à son milieu, mais aussi de sa place à venir et actuelle parmi les Vori v Zakone, le met juste légèrement hors de lui. Oh, non pas que ce soit visible pour le commun des mortels, trop aveugles pour voir la plupart de ce qui se trouve sous son nez, même pas notable pour les sens de l'observation un peu plus accru de ses petits serpents, non, il arrive tout de même à se contenir, à ne presque rien laisser voir de son ire. Son masque est trop parfait, et à moins de savoir décrypter ce qui se cache au fond de ses mystérieuses prunelles vaironnes, impossible de voir son état -même s'il était un peu plus clair dans sa voix alors qu'il ''discutait'' bien gentiment avec Ivana. Les quatre personnes l'entourant, cependant, en sont bien capables. Son meilleur ami, son cousin, et son ex, en y ajoutant Ivana qui, même si elle le déteste cordialement -ce qui est parfaitement réciproque- a tout aussi bien appris à le lire.

Acquiesçant finalement aux paroles de Lev, les reprenant aussi alors qu'il propose de retourner chacun dans leur chambre pour être certain de ne rater aucun détail, de préférence en se dêpéchant pour ne pas être obligé de rester dans la salle commune si jamais Slughorn se décidait soudainement de venir leur rendre visite, Azrael remonte dans sa chambre en même temps que les quatre autre Serpents. S'affairant à l'aide d'un certains nombre de sortilèges à remettre un peu le tout en place et à chercher le moindre indice qui pourrait s'y trouver soudainement particulièrement attentif, le regard presque perçant, il cherche tout ce qui aurait pu être inhabituel, tout détail même infime, comme un félin aurait pu le faire. Mais rien qui n'ait strictement à faire dans la pièce. Aussi, toujours aussi énervé, en plus passablement irrité de que les coupables n'aient pas laissé la moindre preuve involontaire derrière eux -même si, à moins d'être suicidaire, il est certain qu'ils ont du prendre particulièrement soin de ne laisser aucun indice- il redescend dans la salle commune pour rejoindre les autres. Et eux aussi, ont les mains vides. Evidemment. Mais ce n'est pas ce détail qui va les empêcher de retrouver leurs biens et de se venger... Il les traquerait s'il le faut... jusqu'à ce qu'ils payent.

Lançant un regard circulaire à la pièce qui commence de plus en plus à se remplir de leurs petits Serpents, ils se mettent d'accord pour trouver un endroit loin des oreilles indiscrètes, et Azrael se tourne légèrement vers Dimitri lorsque celui-ci prend les devant et propose le cachot où il avait fêté son anniversaire. Bonne idée, et l'endroit tout de même peu connu -surtout par les plus jeunes- serait facile à rendre impossible d'accès et totalement sûr. Néanmoins, il ne prend pas la peine d'acquiescer, emboîtant simplement le pas à Dimitri pour s'y rendre. Les couloirs des cachots semblaient encore plus glaciaux qu'à l'ordinaire, mais le russe n'y prête pas attention, marchant d'un pas décidé, noble dans ce sens qu'il semble à lui seul fier et hautain alors que la semelle de ses chaussure claque légèrement contre la pierre gelée. De tout le trajet, il ne dit rien, restant parfaitement silencieux, le regard dirigé droit devant lui. Entrant dans la pièce à la suite de Dimitri, et, pendant qu'il métamorphose caisses et tabourets en fauteuils et divans, lui observe avec attention la pièce. Nul besoin que Gaël vienne lui glisser que c'est à lui de jouer pour qu'il s'apprête à le faire, mais son ton moqueur et sa flatterie le fait arquer un sourcil sceptique tout en la jaugeant légèrement d'un coup d'oeil, immédiatement suspicieux, interieurement. Que manigance-t-elle, encore ? Azrael se rappelle encore trop bien le piège que la Reine de Serpentard lui a tendu, ne lui fait plus aucunement confiance, sachant ce dont elle est capable. Non, il n'y a que de la suspicieux, bien décidé à la tenir à l'oeil et à ne plus la laisser l'utiliser d'une quelconque façon. Néanmoins, il ne compte pas laisser la salle sans protection, et fait volte face pour s'approcher de la porte sans un autre regard. D'un simple geste, un peu gracieux, il sort sa baguette de bois sombre, presque noire, pendant que les autres s'installent, commencent à décrire des lignes invisibles, arabesques complexes mais gracieuses du bout de celle-ci. Concentré sur la magie qu'il met à l’œuvre et le enchantement qu'il tisse, les sourcils légèrement froncés, Azrael se met à murmurer d'obscures incantations latines dans un souffle inaudible, sans prêter attention aux autres, longeant lentement les murs afin d'englober toute la salle, touchant parfois le mur de pierre à intervalle régulier. Au bout de quelques longs instant, sa baguette s'arrête dans les airs, touche une dernière fois le mur, et chacune des pierre qu'il a touché s'illumine d'une faible lumière bleuâtre l'espace d'une seconde, en cercles d'environ cinq centimètres de diamètre à l'endroit précis où sa baguette a effleuré la pierre. Puis, des lignes lumineuses à peine visibles apparaissent entre les points de lumière pour disparaître à leur tour comme si elles n'avaient jamais été. Pourtant elles furent bien ; l'enchantement est dressé, la salle protégée de toute tentative d'espionnage. A vrai dire, la porte aurait même disparu pour quiconque passerait dans le couloir pendant qu'ils seraient à l'intérieur, ce qui leur garanti que personne ne puisse entrer tant que celle-ci n'aura pas réapparu...

Plutôt satisfait de son enchantement, Azrael se tourne vers les autres pour entendre Gael finir de lancer une pique acide à Dimitri sans y prêter grande attention, tapotant plutôt l'un des fauteuil à côté de Lev du bout de sa baguette pour le rendre un peu plus à son goût avant de s'y asseoir en croisant les jambes, les coudes posés sur les accoudoirs et ses mains sur ses genoux, laissant son regard plein d'une colère froide mais bien plus sous contrôle passer sur chacun des occupants de la pièce, les détaillant un moment silencieusement -bien que ne passant que rapidement sur Ivana, sentant sa fureur s'intensifier à nouveau rien qu'en la regardant. Pourquoi eux en particulier ? Quel est le lien ? Bien sûr, ils font tous parti de l'Elite incontestable des Serpents, mais ils ne sont pas les seuls... Les sœurs Black, Vladimir, Sasha, ou même Lucius... pourquoi ne leur avait-on rien volé, à eux ? Manque de temps, choix délibéré ou pur hasard ? Quant à Rabastan... et bien Azrael n'est pas convaincu que rien ne lui ait été dérobé, mais il ne peut en être entièrement sûr avant d'avoir trouver un moyen de questionner son allié sur le sujet.

Entendant Lev prendre la parole, l'anglo-russe tourne légèrement la tête vers lui, ses yeux vairons se posant sur le visage de son cousin pour l'écouter en silence, l'air grave. Non, apparemment, personne n'avait rien trouvé, ou il l'aurait sans doute déjà dit, ces fichus caprins avaient semble-t-il fait très attention à ne rien laisser derrière eux. Il ne leur reste donc que la lettre comme seule véritable indice. Gardant ses coudes sur les accoudoirs de son fauteuil, Azrael croise ses doigts devant son torse, tâchant de se rappeler de tous les événements, de tous les détails qu'il a pu voir, tout en prenant à son tour la parole sans élever la voix, grave, basse, presque susurrée d'un ton qui pourtant ne laisse à présager rien de bon.

« Effectivement. Et ni la lettre, ni même l'enveloppe ou le papier ne nous apprennent quoi que ce soit sur la véritable identité des coupables n'est-ce pas ? Je ne pense pas qu'un Serpent soit susceptible de nous dérober quelque chose... A moins que les coupables ne tentent un coup d'état, mais ce serait suicidaire de leur part d'oser s'attaquer ainsi à nous, ce qu'ils ne sont pas. Ce n'est simplement pas le style des Verts. De la même façon, je suppose que les Poufsouffles ne sont pas vraiment du genre non plus à s'attaquer à nous de cette manière, à moins que ça ne soit -d'une façon ou d'une autre- par  loyauté ; ils sont sensés être prudents, et ça ne le serait assurément pas. Ca nous laisse donc principalement des suspects chez les Gryffondor et les Serdaigles.»

Il se tait un instant, marquant une petite pause alors que son regard se plonge légèrement dans le vide malgré ses sourcils un peu froncés, signe de son énervement intérieur.

« L'autre point relativement préoccupant, c'est... comment ont-ils bien pu obtenir le mot de passe de notre salle commune, et comment ont-ils pu entrer et ressortir sans se faire remarquer ni même paraître suspects ? Gaël, tu es la première à être revenue... tu es certaine de ne rien avoir vu d'inhabituel ? Et on sait aussi qu'ils ont agit pendant le repas : débrouillons-nous donc pour trouver ceux qui ne s'y sont pas montré, nos chères amies les Chèvres seront forcément parmi eux. »

Ses prunelles vaironnes se posent sur la Reine aux cheveux sombres lorsqu'il s'adresse à elle sans fioriture ni laisser passer quoi que ce soit. Il ne lui fait certes pas confiance, mais elle aussi est une victime là-dedans, alors peut-être se rappellera-t-elle tout de même d'un détail qui pourrait être un indice précieux. Quant à la dernière partie de sa réplique... ses yeux se mettent à briller d'une lueur mauvaise alors qu'ils passent d'un Serpent à un autre. Il a précisément une idée quant au comment ils pourraient faire ça. La traque n'allait plus tarder à commencer....
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