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« Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr.

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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


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MessageSujet: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeMer 16 Jan - 11:13

« Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Tumblr_m3jf3sLAsX1rszru2o1_500



« Hey toi, c’est ça que tu appelles communiquer ? Tu m’étonnes que tu sois célibataire. »


« Luz.. Viens là. » Il était grand, beaucoup plus grand qu'elle surtout, brun aux yeux verts, le jeune homme avait largement dépassé la vingtaine et ne cachait pas un charme certain, enfin, il n'allait pas s'en servir sur sa petite soeur de toute façon. Sa douceur et le murmure qui venait de franchir ses lèvres contrastait avec son apparence froide et la marque que l'on pouvait apercevoir sur son avant bras, cella que sa frangine n'avait pas encore. Cette dernière, qui avait les sourcils froncés et les joues rougies, se laissa tomber dans les bras de son aîné qui était assit à côté d'elle. Tous deux sur le lit de la rouquine, ils restèrent de longues minutes en compagnie du silence qui n'était pas aussi pesant qu'on pouvait le penser, Louvka était recroquevillée contre le torse du damoiseau, les jambes posées sur ses cuisses, la tête nichée dans son cou.. « Il faut que tu arrêtes de lui répondre quand il y a du monde, tu le sais. Sa phrase eut comme réponse un simple soupire, à la fois agacé et résigné. Luz se redressa, les sourcils toujours froncés, elle fixa un long moment son frère, mais ce dernier ne réagit pas, il l'a connaissait mieux que personne et il était aussi le seul à qui elle ne pouvait jamais tenir tête, il était encore plus obstiné qu'elle, voila pourquoi elle finissait toujours par abandonner. « T'es chiant. » Souffla t-elle dans sa langue natale en quittant son étreinte pour se relever, il avait raison, elle le savait, et ça l'agaçait doublement.

Il se leva également et vint déposer un baiser sur le front de la rousse qui ne retint pas un sourire, il avait un don celui là, elle ne pouvait le nier, il était exactement comme elle, un fin manipulateur très fier d'avoir toujours le dernier mot, c'était affligeant, mais logique. « Je dois y aller, tu seras sûrement en cours quand je reviendrais. Fais attention à toi. » D'accord, le message était clair, il partait en mission. Le jeune homme faisait partit des plus jeunes mangemorts et cette place l'obligeait à redoubler d'efforts pour prouver au Lord qu'il avait sa place parmi les grands. Ce qui ne plaisait pas vraiment à sa petite soeur, Louvka s'inquiétait, ce qui était normal, certains pensent que les mangemorts et leurs familles ne ressentent rien, ne connaissent pas l'amour, la peine, la joie.. Et bien si. Leur inhumanité n'était qu'un légende urbaine, quoi que. « C'est plutôt à moi de te dire ça. » Il sourit, ce fut contagieux et elle laissa également une douce expression régner sur ses lèvres. Une dernière étreinte, puis il sortit, il alla récupérer sa veste, et avant de partir il alla faire un bref salut respectueux aux invités et à leur père qui ne pouvait le prendre dans les bras devant ses invités.. Il devait laisser son fils disparaître dans une fumée noire.

Une dizaine de minutes s'écoulèrent, la rouquine resta assise sur son lit, pensive, caressant machinalement le chat noir qui s'était posé sur ses cuisses, sans vraiment le voir, perdu dans ses pensées. Sasha se revoyait à table, lorsque son père avait parlé de mariage, enfin en réalité c'était l'invité qui avait lancé le sujet, il espérait quoi celui là ? Qu'elle épouse son fils peut être ? D'accord il était assez beau garçon et d'une noble lignée, d'une bonne famille, mais c'était non. Jamais, jamais on ne l'a forcerait à épouser quelqu'un, à chaque fois que ce sujet ressortait avec son père, ça finissait en dispute et là ça n'avait pas loupé. La rousse aurait dût se taire en même temps, mais elle ne s'était pas contrôlée, et protester avec véhémence devant des invités, ça ne se faisait pas, mais rester silencieuse n'était guère facile pour elle, donc son paternel l'avait renvoyé de table tout simplement, et elle devinait que le lendemain, ils s'expliqueraient, elle n'avait pas hâte. « Anka pousse toi. » Après avoir soulevé le chat qui émit un miaulement de mécontentement, Luz quitta son lit et alla rejoindre sa douche, elle ne s'était pas changée alors qu'elle avait reçu une carafe d'eau et de l'hydromel sur sa robe noir. Enfin, il ne fallut qu'un coup de baguette pour tout faire disparaître. Non elle ne mangeait pas comme un goret, elle ne regardait juste pas assez devant elle, car, en quittant précipitamment la salle à manger, la sorcière ne fit pas attention au jeune homme qui lui s'apprêtait à entrer, et le contenu du plateau qu'il tenait s'étala sur la rousse déjà en colère. Elle réagit peut être plus durement qu'elle ne l'aurait voulu, surtout qu'il était vraiment beau garçon, mais c'était trop tard, et puis ce n'était qu'un serveur dans un sens. En y repensant, Luz se surprit à rougir sous la douche, elle pesta contre elle même, ces temps ci elle ne se reconnaissait pas, trop douce, trop sensible, même si là elle devait bien reconnaître que ce serveur était le plus canon que son père avait pût engager jusqu'ici..
De longues minutes s'écoulèrent alors que l'eau ruisselait sur sa peau, et elle se surprenait encore à sourire en pensant à ce stupide accident, si elle le recroiserait elle s'excuserait peut être, après tout, il n'avait pas mérité qu'elle lui parle si sèchement. Mais il restait aussi un serveur et elle n'avait pas à s'excuser, il ne devait pas être un sang pur, enfin ce détail n'était pas si important, pas aux yeux de la nouvelle Sasha du moins. Et il n'y avait pas que cela de changer, car celle qui trainait toujours trop longtemps sous la douche fût plutôt rapide à se laver, puis à s'habiller, enfin tout est relatif. Car la rouquine enfila un pyjama, tout du moins une tenue confortable, un mini short gris et un débardeur marron ainsi qu'une paire de chausson gris également, des vêtements moldus, tout ce qu'il y a de plus basique.

Ainsi légèrement vêtue, Luz quitta sa chambre en direction des cuisines, enfin de la cuisine de l'Aile Est où elle serait libre et tranquille, son père ne venait que rarement ici et de toute façon il resterait avec ses invités dans l'Aile Ouest pendant encore un bon moment. La sang pur ne fit pas le moindre bruit, traversant de nombreux couloirs ainsi qu'un petit salon bien plus chaleureux que la salle à manger qu'elle avait quitté une heure auparavant, elle arriva dans une jolie cuisine, beaucoup plus petite que celle des sous sols mais bien plus grande que la moyenne, toute équipée et aux couleurs pastelles, étrangement accueillante dans ce manoir de mangemorts. Toute l'aile Est était ainsi de toute façon, belle, chaleureuse, décalée par rapport au contexte. Une petite elfe de maison apparut comme par magie, et justement c'était de la magie, la créature était à moité nue et on devinait plusieurs cicatrices sur son petit corps, mais ses yeux brillaient malgré tout, parce que finalement, elle n'était peut être pas si mal tombée dans cette famille biélorusse. Pas le temps pour elle d'ouvrir la bouche, la rouquine la devança. « Je vais me débrouiller Alynn. Merci. » L'elfe eut le droit à un petit sourire, puis disparut après avoir d'un claquement de doigt, allumé toutes les lumières de la pièce. Louvka se prépara un café et prit une tablette de chocolat au lait dans un placard, ce tableau pouvait croire à une vie tout à fait normal, une famille comme les autres, et pourtant. La damoiselle fit tomber sa tasse et lâcha un juron en russe, puis elle sortit sa baguette toujours présente dans sa poche et fit disparaître toute trace de l'accident d'un mouvement bref et précis, et termina en se préparant un deuxième café.

La tasse dans une main, solidement tenue cette fois, et du chocolat au papier violet dans l'autre, elle quitta la cuisine et alla rejoindre un nouveau petit salon aux teintes chaudes et aux nombreux coussins couleurs pourpres et ors où quelques tableaux dévisagèrent la nouvelle arrivante. La serpentarde, perdu dans les teintes de gryffondors, déposa son petit casse croute sur une table en bois et alla choisir un livre parmi la grande bibliothèque qui parcourait le mur de gauche, elle en prit un plus ou moins au hasard et alla se lover dans un gros fauteuil aux allures confortables. Luz retira ses chaussons et se recroquevilla, glissant ses pieds sous ses cuisses, on pouvait la deviner plutôt bien installée, sirotant sa boisson chaude préférée tout en mangeant la moitié de la tablette de chocolat, la sorcière dévorait également son livre écrit en russe, à la couverture on pouvait deviner le sujet principal, la magie noire..
Elle lâcha quelques instants le livre afin de tresser ses cheveux à peine humide, avec sa longue tresse sur le côté et ses quelques mèches en pagaille, la rouquine était plutôt mignonne à voir, presque douce, naïve, elle n'était plus la peste surdouée de Durmstrang ni la nouvelle serpentarde aux allures glaciales, à cet instant, Luz n'était qu'une jeune fille comme les autres, souriante à cause d'une pointe d'humour noir dans son livre, gourmande car elle croquait encore un bout de chocolat..


Dernière édition par L. Sasha Vladmirova le Dim 20 Jan - 21:19, édité 1 fois
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I. Zéphyr Aït-Malek

I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeDim 20 Jan - 19:30

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby


Citation :
Monsieur Aït-Malek,

Ci-joint, vous trouverez la tenue que vous devrez absolument porter ce soir à la réception des Vladimirova, dont je vous ai communiqué l’adresse il y a quelques jours. Veillez à être là-bas dès 17h, pour aider le personnel à préparer le repas, et pour vous familiariser avec la demeure.
Si tout se passe bien, vous pourrez peut-être espérer recevoir une petite prime.

Pedro Surplus,
Directeur de l’Agence DAD – Domestiques à domicile

Quand Zéphyr était à Poudlard, il était loin de s’imaginer que des sociétés qui étaient chargées de distribuer des domestiques à des riches familles existaient, et il ne se voyait encore moins faire ce métier. Et pourtant, ce ne fut qu’un mois après sa dernière année du Château qu’il fut engagé par DAD, une des agences les plus réputées du pays. Ils recherchaient apparemment un jeune homme du profil de Zéphyr : Sang-mêlé à une stature bizarrement noble (merci papa Aït-Malek), dans la force de l’âge (18 ans, c’est la force, nan ?), sans le sous, ce qui était supposé le rendre fidèle/loyal à l’agence. Après un temps de formation de deux semaines (comment tenir un plateau, comment on servir l’alcool, comment parler aux Elfes de maison etc), où Zéphyr s’était comporté comme un élève prodige, il avait été « inséré », comme on disait dans le jargon.

Zéphyr devait travailler pour l’agence au moins un soir par semaine. Il faisait le tour de l’Angleterre, en Magicobus le plus souvent, et allait servir des plats un sourire posé aux lèvres, l’air concentré, une main derrière le dos. Il avait commencé par servir des petites familles, à l’occasion de mariage ou d’enterrements. Puis, il avait eu une promotion, et avait pu choisir un « secteur » : il avait choisi de ne jamais aller ni au pays de Galle, ni dans les Cornouailles, ni en Irlande. Le Magicobus, c’était sympa, mais pas en trajets plus longs que Pré-Au-Lard/Londres. Il avait commencé à travailler régulièrement pour les mêmes familles, en particulier pour deux, chez lesquelles il allait toujours servir au moins une fois par semaine, que ce fusse pour des grandes cérémonies, des bals, ou des dîners familiaux. C’étaient deux familles au sang-pur, qui possédaient au moins un domestique récurrent, et un Elfe de Maison.

Zéphyr était un employé irréprochable ; ça faisait bientôt huit mois qu’il travaillait pour DAD, et la société n’avait encore reçu aucune plainte le concernant (alors que ce n’étaient pas rare qu’ils en reçoivent, pour verres cassés, Elfes énervés ou Wishky renversé), et il en était fier : son travail, il ne le faisait pas à moitié. Alors certes, c’était assez rabaissant, il ne gagnait pas des centaines de Gallions, mais au moins, c’était officiel. Pas de crainte de se faire chopper par les autorités pour travail au noir, c’était l’essentiel. Il avait reçu ce jour-ci l’ordre de servir une nouvelle famille, qui d’après la première lettre de son employeur, était de sang très pur, ce qui sous entendait qu’il fallait qu’il soit encore plus irréprochable. Le costume semblait être d’un confort infini, et même les chaussettes étaient fournies : on n’y faisait pas les choses à moitié, c’était certain.

Il fallait faire attention à l’apparence qu’on donnait aux personnes qu’on servait. Si on était face à une bande de nanas qui fêtaient l’enterrement de vie de jeune fille de l’une d’elles, mieux valait avoir les cheveux un peu décoiffés, la chemise ouverte, ou le nœud papillon dénoué, il fallait s’asperger de parfum. Au contraire, si on se retrouvait à un enterrement, mieux valait faire profil bas, adopter une coiffure stricte, une tenue correct mais pas extravagante etc. Quand on allait à un dîner de sang pur … Il fallait avoir l’air inférieur … Zéphyr passa donc son habit après s’être douché, et lorsqu’il se tint droit devant son miroir, il se trouva beau, très beau. Trop beau, peut-être même. Si les arrogants de sang-pur trouvaient en lui une menace à leur supériorité, il était dans la merde. M’enfin, il ne put s’empêcher de sourire à son reflet, ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait profiter de se voir dans une telle tenue. Il fila alors à sa valise, et en sortit un vieil appareil photo polaroïd sorcier, qu’il posa sur la cheminée de cette chambre de l’auberge du Chaudron Baveur qu’il avait louée pour plusieurs semaines, et fit une grimace à l’objectif. Une photo mouvante en sortit, et il la posa à côté de l’appareil. Il l’enverrait à sa mère et ses sœurs dès le lendemain, histoire qu’elles voient qu’il n’était pas mort, et qu’il était même en pleine forme. Vêtu du costume, sa mère s’imaginerait sûrement des tas d’histoires, mais certainement pas que c’était son travail, qui l’obligeait à le porter, et pas le meilleur des travaux …

Une demi-heure plus tard, il sortait du chaudron-baveur et se rendant compte qu’il n’avait pas là moindre idée de l’emplacement de la demeure Vladimirova, et que donc il ne pourrait pas s’y rendre en transplanant, il appela le Magicobus. Dix minutes plus tard, il se retrouvait devant la plus grande des maisons de la banlieue de Londres, dotée d’un jardin au moins 3 fois aussi grand que la surface habitable. La première lettre de son patron lui disait qu’il fallait qu’il rentre par la porte de la cuisine, à l’arrière de la maison. Sans soucis, il fallait juste qu’il distingue le devant du derrière, et qu’il atteigne cette fameuse porte des cuisines …

***

« Qu’est-ce qu’il se passe ?! »
« Monsieur veut marier Mademoiselle, et elle n’apprécie apparemment pas cette idée … »

Ça criait, dans la salle à manger. Il était 22 heures passées, le repas était presque terminé, mais apparemment quelque chose n’allait pas derrière les lourdes portes en bois qui séparaient les employés (ou les esclaves) des dîneurs. Zéphyr était supposé amener, sur un plateau en argent, l’alcool qui devait être servis après le dessert, mais il fallait avouer qu’il était assez nerveux à l’idée d’entrer dans une pièce remplie de sorciers sang-purs qui se hurlaient les uns sur les autres. L’Elfe, avec laquelle Zéphyr s’entendait aussi bien que possible et qui se prénommait Alynn, avait hoché la tête : il valait mieux qu’il ne rentre pas, pas tout de suite, du moins. Toutefois, le sang-mêlé se tenait prêt. Il était devant la porte à la poignée dorée, une main tenant au bout de ses doigts le plateau, et l’autre derrière son dos, comme on le lui avait appris. Il avait un sourire calme aux lèvres, les yeux baissés vers le sol (infériorité, j’vous dit), et il se tenait prêt à rentrer dans la salle dès que les cris se calmeraient. Néanmoins, ça fusait toujours à l’intérieur, ce n’était donc pas vraiment le bon moment. Quelques minutes plus tard, au moment où Zéphyr s’y attendait peut-être le moins, la porte s’ouvrit à la volée, laissant passer une silhouette rousse qui fonça bonnement et simplement dans Zéphyr. MERDE – fut la première pensée qui vint à l’esprit du sorcier, avant qu’il n’ait le temps de réagir. Fort heureusement pour lui, l’Elfe avait semblé plus réactive : tandis que la fille qui avait foncé dans Zéphyr l’insultait presque, Alynn claqua des doigts, remettant en ordre le plateau, et nettoyant les tâches d’alcool que le garçon avait reçu sur son costume. Il eut à peine le temps de murmurer un « Pardonnez-moi » qu’il se précipita dans la salle à manger, le regard légèrement baissé vers le sol, le plateau à nouveau dans un ordre parfait.

Zéphyr crut être sorti d’affaire jusqu’à ce que la voix forte du maître de maison ne résonne dans ses oreilles :

« Que s’est-il passé ? »

Tandis que l’anglo-pakistanais se rapprochait de Mr Vladimirova pour lui proposer de l’hydromel, il fit :

« Rien monsieur, j’ai manqué de trébucher sur votre chat, mais ne vous en faites pas, il va bien … »

Contre toute attente, le patriarche de la famille, au regard dur et froid, explosa dans un rire fort, bientôt joint par ses hôtes. Ils se moquaient de lui, ou le trouvaient-ils simplement drôle ? Peut importait à Zéphyr, du moment qu’il ne perdait pas son poste.

« Brave Zéphyr, apporte nous plutôt l’alcool au petit salon, nous nous y installeront, et envoie Alynn apporter du thé aux femmes qui s’installeront près de la cheminée du Grand Salon. Et va me chercher mon tabac. »

Zéphyr fit une révérence polie, et se retourna vers les cuisines, faisant dos aux invités, qui se levaient pour se séparer, les unes vers le Grand Salon, les autres vers le Petit. A peine fut-il arrivé aux cuisines que déjà, Alynn lui tendait un boîte en vieux bois que Zéphyr identifia comment étant une boîte à cigares. Il a posa sur son plateau, et l’envoya amener le thé aux ladies.

***

Servir l’alcool aux Messieurs, vérifier que les dames ne manquaient de rien et débarrasser la table s’était déroulé sans encombre. Le jeune homme avait été ordonné d’attendre que les invités fussent partis pour lui-même quitter les lieux. Zéphyr n’avait pas encore déterminé s’il fallait qu’il s’inquiète du rire du patriarche. Allait-il se retrouvé viré de DAD dès le lendemain ? Il espérait que non. Vingt minutes après l’incident, Zéphyr était aux cuisines, voulant fumer une cigarette, néanmoins, ses plans étaient un peu troublés par le fait qu’il ne trouvait plus ses affaires ; quelqu’un les avait apparemment déplacées. Légèrement furieux, Zéphyr sortit en trombe de la cuisine, murmurant le nom de l’Elfe. Quand elle apparut devant lui, il lui demanda, aussi poliment qu’il le pouvait (c’était une des principales règles de DAD : ne jamais manquer de respect envers les Elfes ; après tout, ça fait probablement plus de 50 ans qu’ils sont dans la famille, ils vous étaient donc supérieurs), où était ses affaires. Elle lui parla d’une Aile Est, de la buanderie et d’il ne savait quoi d’autres, mais déjà il s’éloignait d’elle. Il détestait ne pas savoir où étaient ses affaires, il s’y accrochait comme un enfant à son doudou. Il fila vers ce qui lui semblait être l’aile Est, là où les couloirs se faisaient plus longs, moins illuminés, moins chargés en tableaux uniquement destinés à éblouir les hôtes. Il ralentit le pas en entendant l’écho que faisait sa course. Manquerait plus qu’il se fasse engueuler maintenant…

Dans sa quête pour ses affaires, Zéphyr repensa à la jeune fille qui lui était rentrée dedans. C’était donc la fille de monsieur Vladimirova, celle qu’on voulait marier. A un des invités présents ? Peut-être. Elle était rousse, très Nordique, à vrai dire. Elle devait faire partit de cette délégations d’élèves de Durmstrang qui venaient terminer leur scolarité à Poudlard, dans un cadre de « bonne entente européenne ». Mon cul oui. Elle avait l’air jolie. Belle, même. Si elle n’était pas sa patronne, il aurait peut-être pu s’attarder plus longtemps sur son cas. M’enfin. Elle était sa patronne. Zéphyr ouvrait toutes les portes sur son passage, tentant de trouver la fameuse « buanderie ». Merlin, si sa mère avait une buanderie, elle serait définitivement contente … Il ne trouvait pas. Il tombait sur un de ces nombre de pièces, c’était hallucinant. Au moins 40 personnes pourraient vivre dans cette maison, si ce n’est plus. Il arriva au bout du premier couloir sans avoir atteint son but. Lorsqu’il atteint dernière porte, déjà entre-ouverte, il passa son corps doucement et silencieusement à l’intérieur, en espérant trouver ce qu’il était venu chercher. Il passa son regard panoramiquement dans la salle, et il fut d’abord déçu : c’était un énième salon, dont le mur de gauche était habité par une immense bibliothèque, rien de plus. Puis, quelque chose attira son regard : dans un fauteuil aussi rouge que ceux qui habitaient la Salle Commune des Gryffondors, et qui lui faisait dos quelqu’un remuait. Il pouvait voir des cheveux, aussi orange que le feu, se faire tresser par des mains blanches comme la neige. MERDE.

Zéphyr fit volte-face, tenta de sortir aussi discrètement qu’il était rentré, mais le sort était contre lui : il trébucha sur un chat – et cette fois-ci, ce n’était pas un mensonge, se prit les pieds dans un tapis, et se rattrapa sur la porte. Tout ceci fit un certain bouquant, qui lui fit savoir qu’il était évidemment repéré, à moins que la fille assise dans le fauteuil fût complètement sourde. Merdemerdemerde. Il se retourna, une main sur sa cravate qu’il serra, et l’autre derrière la tête.

« Pardonnez-moi mademoiselle, je ne voulais pas vous déranger … je … je cherchais la buanderie … »

Morgane, ça sonnait faux. Il avait usé de sa voix la plus soumise possible, tentant de bégayer à un moment, mais ça n’avait pas marché, pas de son point de vue, en tous cas. Peut-être que la jeune fille mordrait à l’hameçon, le penserait désolé, mais en réalité, il ne l’était pas vraiment : il voulait la voir de face, cette jeune fille aux cheveux de feu qui lui était si violement rentré dedans trois quart d’heures plus tôt, âme de Gryffondor oblige …

« Je vais vous laisser, j’suis désolé, vraiment… »

Allez Sasha. Rattrape-le.
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeDim 20 Jan - 22:30

« Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Tumblr_m8kxfrRP7L1rq8j93o1_500




Il y eut d'abord un miaulement, assez strident d'ailleurs, puis deux bruits sourds d'affilés, mais seul le premier fit sursauter la rouquine, c'était le chat. Elle soupira, sans se retourner, persuadée qu'il s'agissait simplement de sa bestiole à poils qui avait dût faire tomber quelque chose, elle ouvrit la bouche pour l'insulter dans sa langue natale mais une voix fût plus rapide qu'elle et la coupa avant même qu'elle ne puisse en placer une. « Pardonnez-moi mademoiselle, je ne voulais pas vous déranger … je … je cherchais la buanderie.. » Cette voix, elle l'a reconnut tout de suite. C'était le serviteur dans lequel elle était rentrée sans la moindre douceur un peu moins d'une heure auparavant, celui qu'elle avait carrément insulté et envoyé balader après qu'il ait salit sa robe, elle n'avait même pas laissé le temps à Alynn de nettoyer sa tenue de soirée d'un claquement de doigt, préférant partir, plus énervé par la discussion qu'elle avait eut avec son père juste avant que par la vilaine tâche d'hydromel sur sa poitrine.

Parce qu'elle était en prise avec sa réflexion, la jeune biélorusse ne répondit pas tout de suite au jeune homme, et ne se leva même pas, le regard braqué sur les flammes de la cheminée, la bouche entrouverte et éclairée par un sourire, elle se fit une nouvelle fois, couper la parole. « Je vais vous laisser, j’suis désolé, vraiment… » C'est d'abord le bruit sec d'un gros libre qui se ferme violemment qui lui répondit. Sasha se redressa vivement et laissa son gros grimoire tomber sur le fauteuil pourpre, ses yeux verts se posèrent sur la silhouette qui était responsable de tout ce boucan, c'était bien lui, le charmant serveur qu'elle avait percuté. « Ne t'excuse pas, il est assez facile de se perdre ici, ça m'est arrivée une bonne dizaine de fois. » Son sourire et sa voix amical contrastaient avec l'attitude froide et hautaine qu'elle lui avait témoigné peu de temps auparavant, mais les conditions de rencontre étaient cette fois quelque peu différentes. Luz n'était plus dans son rôle de futur petite mangemorte, elle ne pensait plus à la dispute avec son paternel, enfin si, mais disons qu'elle essayait d'oublier, pour l'instant, et là il y avait plus intéressant à faire. Ou plutôt à regarder. Le serveur que son père avait engagé était jeune, beau garçon et très bien habillé, elle l'avait remarqué pendant le repas à plusieurs reprises, mais rapidement elle avait été trop perturbé par la discussion pour pouvoir penser à admirer l'employé de la soirée. La rousse était connu à Durmstrang pour son charme et sa facilité à draguer son entourage masculin, en tant que demi vélane et séductrice, elle avait à son actif pas mal de relations d'une nuit, mais depuis Poudlard, elle voulait changer. Et elle avait réussit, un peu. La preuve, à cet instant, elle ne pensait pas du tout à tenter quoi que ce soit, devenait-elle timide et sentimentale ? Il fallait croire que oui.

En réalité, la belle était un peu mal à l'aise, il était face à elle dans ce beau costume alors qu'elle ne portait qu'un pyjama, un short qui dévoilait ses cuisses et un débardeur quelque peu décolleté, elle n'était pas vraiment préparée à recevoir de la visite. Autre chose la dérangea, alors qu'en principe elle n'y faisait pas attention, elle l'avait aussi tutoyé avec une facilité qu'elle réalisa déplacée. Certes, il n'était qu'un serveur, et jeune en plus, mais tout de même, il était forcément plus âgé qu'elle. Et depuis son arrivée en Angleterre, elle avait un peu changée, elle apprenait à plus respecter les autres, même ceux au sang moins purs que le siens. Luz allait prouver une nouvelle fois à quel point elle était devenue différente, car pour une sorcière de son rang s'excuser auprès d'un serveur pouvait sembler décalé. « Hum.. Je suis contente que vous vous soyez perdu car je voulais vous parler. » Là c'était vraiment, vraiment déplacé, et elle ne put contenir une légère rougeur sur ses joues, mais nous allons faire comme s'il s'agissait d'un simple reflet créer par les flammes, de la lumière de la pièce dansant sur la peau de la sorcière. Enfin.. » Elle ria avec douceur, comme pour cacher sa gêne, laissant machinalement ses doigts s'entortiller autour d'une mèche rebelle. « En fait je voulais m'excuser, je n'ai pas été juste avec vous toute à l'heure, je n'aurai pas dû m'énerver ainsi, vous n'y étiez pour rien.. » Même mal à l'aise, la petite rousse gardait de sa prestance et une garde de sang pur, elle se tenait droite, mais moins fière qu'à l'ordinaire. Car elle avait été sincère, non, ce n'était pas lui le responsable de sa colère lors du repas, elle était en rogne contre son père et pas de chance, c'était lui qui avait croisé sa route au mauvais moment, elle avait donc tenu à s'excuser, ainsi, elle avait la conscience plus tranquille. Oui, Luz en possédait une, mais depuis très peu de temps.

Un silence pesant risquait de s'imposer à ce rythme là et elle ne le voulait pas, puis elle n'avait pas vraiment envie non plus qu'il s'en aille, idiot n'est-ce pas ? De vouloir faire la conversation avec le serveur. « Zéphyr il me semble ? Je peux vous conduire à la buanderie si vous le voulez..? » Tout en parlant, elle avait récupérée la tasse de café vide posée sur la table, en laissant le chocolat, puis s'était tournée et dirigée vers l'une des portes de la pièce, celle qui l'amènerait à la cuisine. Elle y alla et en revint assez vite, en laissant ouvert, pour montrer qu'elle ne disparaissait pas. Sa proposition était sincère, elle pouvait aussi lui expliquer certes, mais elle ne voulait pas risquer qu'il se perde encore, trop aimable n'est ce pas ? Elle allait même l'accompagner jusque dans la pièce qui se trouvait après le couloir sur la gauche, deuxième porte, non loin de l'entrée, bref, rien de bien sorcier. Sasha revint aussi vite et récupéra son péché mignon bien entamé au papier violet, et s'approcha du damoiseau en lui tendant ce qu'elle avait en main. « Chocolat ? » On peut avoir dix sept ans et aimer le chocolat non ? Enfin le plus étrange ce n'était pas cela, sa gourmandise n'avait rien de bien extravagant, même si ce n'était pas du chocolat magique, jusque là il n'y avait rien de bien surprenant. C'était plutôt son attitude qui n'avait vraiment rien à voir avec ce qu'elle avait été quarante cinq minutes auparavant. Juste après avoir proposé de partager l'un de ses biens les plus précieux, elle en prit justement un carré et le croqua avec malice, on aurait crut faire face à une gamine au corps de jeune femme, à une petite damoiselle souriante et joyeuse, presque humaine.

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeLun 28 Jan - 23:54

Sasha & Zéphyr

© Ecstatic Ruby
Zéphyr était un Gryffondor, un vrai. Il était téméraire, courageux, curieux. Il était sportif, doué d'une certaine "force", d'une solidarité extrême envers ses camarades, et doté d'un sentiment de surpuissance qui lui donnait souvent envie de, disons, oublier un peu les règles et de s'en amuser un peu. Depuis que le jeune homme était rentré dans la "vie active", il avait dû un peu oublier ces habitudes de Lion d'Or pour devenir un adulte responsable. En effet, dans le monde du travail, la témérité ne valait rien, ou presque, et lorsqu'elle existait, c'était sous un autre mot : l'audace. Au travail, il fallait respecter des engagements, des échéances, des règles, Zéphyr avait dû donc faire fi de son habitude d'oublier les règlements. Et si une équipe de travail ne fonctionnait que si les membres ressentaient une certaine solidarité les uns envers les autres, il ne fallait penser qu'à soi pour recevoir ne serait-ce qu'un ou deux Gallions d'augmentation.

Zéphyr avait dû abandonner pas mal de choses, donc, en s'engageant chez DAD, et tout le monde disait que ça l'avait fait "grandir". En effet, si vous lui enlevez son arrogance et son côté sûr de lui, qui doivent être au moins réduit pour pouvoir travailler, et que vous lui rajouté de l'ambition, l'anglo-pakistanais faisait tout de suite plus mature. Sa mère, à chaque fois qu'elle le voyait, ne cessait de lui répéter qu'il avait grandi, changé, bien plus souvent que quand il avait 13 ans et que d'un mois à l'autre il changeait complètement de visage, bizarrement.
Mais il y avait deux choses dont Zéphyr n'avait pas réussi à se débarrasser : sa dépendance à la cigarette, qui avait même empiré depuis qu'il s'était débarrassé des entraves des murs de Poudlard, et son goût du danger. Zéphyr était et serait toujours un Gryffondor de premier ordre, il vous faut vous le mettre en tête pour bien saisir sa personnalité. Et cette tentation vers le danger s'exprimait de différentes manières : c'était elle qui le poussait à travailler pour des sorciers malfrats, à mentir aux Gobelins ou encore à s'intéresser à des filles qui n'étaient définitivement pas "pour lui". Un exemple ? La fille de son employeur en était un très bon ! Il ne savait même pas comment elle s'appelait, ou du moins il n'en était pas sûr, mais peu lui en importait. C'était une Vladimirova, et ceci signifiait qu'il était supposé se tenir loin d'elle, comme le préconisait DAD : quand on travaillait pour une famille, il ne fallait parler à personne sauf au chef de famille et aux autres employés, et surtout pas à la fille, ou la femme – la femme, c'était pire, mille fois pire.

Il avait essayé de s'éloigner. Il lui avait dit qu'il partait. Mais elle l'avait retenu. Il se protégerait par cet argument, si son patron venait à décider de le virer pour faute grave ... "Mais monsieur ! Elle m'a retenu, m'a presque forcé à rester avec elle, je ne savais pas quoi faire, on ne m'a jamais appris à résister à une jolie fille !". Mmh. Tout compte fait, peut-être que ça ne passerait pas vraiment. M'enfin, goût du danger, vous vous rappelez ?

« Ne t'excuse pas, il est assez facile de se perdre ici, ça m'est arrivée une bonne dizaine de fois. »

Elle était jolie, oh oui. Si Zéphyr n'était pas un garçon extrêmement bien élevé, il aurait dit qu'elle était même assez sexy, dans sa tenue qui ressemblait plus à un pyjama qu'à autre chose. C’était un pyjama, sûrement. Elle découvrait ses belles jambes, ses hanches voluptueuse et sa taille fine... Un frisson parcouru l’échine du Sang-mêlé… Non. C’est la fille du boss. « Eloigne-toi ».

« Hum.. Je suis contente que vous vous soyez perdu car je voulais vous parler. Enfin.. En fait je voulais m'excuser, je n'ai pas été juste avec vous toute à l'heure, je n'aurai pas dû m'énerver ainsi, vous n'y étiez pour rien.. »

Zéphyr commençait à lier tous les éléments dans son crâne, un peu en retard : elle était sûrement en petite tenue parce qu’il avait renversé l’alcool sur elle, et qu’elle avait sûrement préféré se changer, et prendre une douche, au vu de ses cheveux encore foncés, et un peu bouclés par l’eau. Elle s’était sûrement doucher pour évacuer la pression qu’elle avait dû amasser pendant la soirée, où son Patriarche avait tenté de la fiancer, s’il avait bien tout compris. Hm. Classique, dans une famille de sang-pur : héritière ‘rebelle’ aux ordres du Père, qui veut faire ses propres choix.

Ainsi, si Zéphyr arrivait plus ou moins à cerner la situation, il ne comprenait pas vraiment la personnalité de la jeune fille. Elle avait semblé forte, face à son père, digne, en quittant la table pour s’éviter de s’énerver encore plus, elle avait ensuite bousculé le serviteur qu’était Zéphyr, l’avait insulté, comme se doivent les jeunes filles de haut-rang, et puis, il la retrouvait là, en large position de faiblesse, en train de manger du chocolat devant la cheminée, en lisant un vieux grimoire. De plus, elle ne lui avait pas ordonné de partir, quand il était rentré, bien au contraire, elle lui avait demandé de rester, mais en le tutoyant : il était le faible de l’histoire. Néanmoins, il y a toujours un mais : elle sembla s’en vouloir de quelque chose, et repris la phrase suivante en vouvoyant Zéphyr.

A vrai dire, l’ancien Gryffon, troublé par la situation, mais à la fois fort amusé (il ne le montrait pas, obviously), ne sut d’abord pas que répondre. Il finit par baisser la tête vers le sol, mini-révérence, acceptant ses excuses, donc, et il fit, d’une voix un peu hésitante.

« C’est moi, mademoiselle, j’aurais dû me tenir plus loin de la porte, on nous apprend ça très vite à l’agence qui m’embauche, DAD. »

Bon, c’était un mensonge, il n’y avait jamais eu de règle qui disait qu’il ne fallait pas se mettre derrière les portes, mais il y en avait des toutes aussi stupides, donc, ce n’était pas un grand mensonge. Mais bref. Zéphyr était maintenant tiraillé entre deux pôles : une partie de lui priait Morgane que la jeune femme fasse un pas vers lui, lui parle, lui propose de l’accompagner à la buanderie, à tout hasard, et l’autre, complètement opposée, la voix de la raison, l’ordonnait de partir, et sur le champ. Il n’arrivait évidemment pas à choisir, et ce fut finalement la jeune fille qui choisit pour lui :

« Zéphyr il me semble ? Je peux vous conduire à la buanderie si vous le voulez..? »

Le visage du jeune homme s’illumina d’un léger sourire. Il accepta d’un coup de tête, et la suivit alors qu’elle sortait déjà dans le couloir. Merlin, si quelqu’un les croisait là, il pouvait mettre fin à sa carrière, et à son seul job qui n’était pas trop mal payé. Mais Gryffondor, rappelez-vous : Zéphyr était complètement le genre de garçon à prendre ce genre de risque. Les deux jeunes gens sortirent alors de la pièce, tandis que la Rousse faisait un nouveau geste vers le garçon, lui offrant de son chocolat. Immédiatement, les yeux de Zéphyr s’illuminèrent : ça faisait un millénaire, au moins, qu’il n’en avait pas mangé ; c’était trop cher, ce n’était pas nourrissant, bref aucun point positif qui aurait valu que le garçon dépense son maigre revenu pour en acheter. Néanmoins, qu’est-ce que c’était bon… Se léchant presque les babines, il accepta d’un nouveau signe de tête, tandis que la jeune fille, malicieuse, croquait dans un carré.

« Avec plaisir, merci beaucoup, merci, mademoiselle … Vladimirova. »

Il ne savait toujours pas son prénom… Bref. Il coupa un carré de la plaquette violette, et le porta à sa bouche, dégustant chacune des saveurs du chocolat moldu. Divin. DI-VIN. Il ferma les yeux une seconde, tandis qu’ils s’éloignaient du salon pour atteindre la buanderie, juste le temps de déguster les arômes du cacao. Il faudrait qu’il en rachète, maintenant qu’il avait à nouveau goûté, Zéphyr se connaissait, il ne pourrait s’en empêcher …
Les deux jeunes arrivèrent finalement devant la bonne porte, qui ne se trouvait pas bien loin du Salon, en réalité :

« Merlin, votre demeure est vraiment immense, merci de m’avoir accompagné jusqu’ici, j’étais désespéré de retrouver un jour mes affaires … Merci ! »

Zéphyr poussa la poignée et ouvrit la porte, puis alluma la lumière. Ses affaires étaient là, bien là, posées sur un meuble qu’il identifia comme étant un placard. Le garçon se sentit vite soulagé. Bien sûr, il savait qu’on ne l’avait pas volé, mais il était heureux de retrouver ses propriétés. Il s’approcha de son manteau, et se rappela de la raison qui l’avait poussé à venir jusqu’ici : il voulait prendre une cigarette et aller la fumer, dehors, pour calmer légèrement ses nerfs. C’était raté, il était avec la jeune fille, maintenant, et ne comptait certainement pas la laisser comme ça. D’ailleurs, il fallait qu’il ré-anime la conversation :

« Vous faites partie de l’échange entre Poudlard, Durmstrang et Beauxbâtons, n’est-ce pas ? La vie anglaise n’est pas trop difficile ? J’ai entendu dire que vous ferez un voyage, à Londres, c’est ça ? »

Bon, ça faisait trois questions en une phrase, et encore, le garçon s’était retenu, m’enfin, ça faisait plus naturel. Après tout, il s’apprêtait à faire quelque chose qu’il regretterait sûrement plus tard, alors autant détendre l’atmosphère avant, non ? Mais que s’apprêtait-il à faire, me dites-vous ? Voyez vous-même : Il attrapa sa veste d’une manière forte, exprès, sans que ça se voie trop néanmoins, il ne voulait pas que la fille le prenne pour un gros bourrin, et de manière à ce qu’elle rebondisse contre ses jambes, et que sorte de sa poche ce qui tenait à peine dedans : son paquet de cigarettes. Ca marcha parfaitement bien, exactement comme prévu. Le paquet tomba, par terre, bien en vue de la jeune fille, et le manteau sous le bras, les yeux faussement écarquillés de gêne, Zéphyr se baissa pour le ramasser. En se relevant, il planta ses yeux dans ceux de la jeune fille, et fit :

« Addiction, quand tu nous tiens … Je comptais aller m’en fumer une, en réalité, en attendant que les invités de votre père soient partis, et que je puisse quitter les lieux moi aussi, mais je suis tombé sur vous, alors … »


Dernière édition par I. Zéphyr Aït-Malek le Mar 29 Jan - 17:31, édité 1 fois
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeMar 29 Jan - 10:42

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« C’est moi, mademoiselle, j’aurais dû me tenir plus loin de la porte, on nous apprend ça très vite à l’agence qui m’embauche, DAD. »

Ne pouvait retenir un sourire, elle lâcha également un petit rire, pas moqueur, mais c'était idiot comme leçon non ? Quoi que, en y repensant, elle devait bien avouer que toutes les règles aux repas de sangs purs étaient superflues, et pénibles. Un sourire resta étiré sur ses lèvres alors que son rire s'estompait dans les airs, en fait elle le trouvait charmant et c'était pour cela que la pauvre souriait bêtement, ridicule vraiment, cet espèce d'étirement sur sa bouche, ces petits yeux rieurs, pétillants.. Ridicule dirait son père, enfin non, lui, il lui aurait donné une grande claque pour avoir ressentit un tel sentiment envers un simple employé. Cette pensée fit disparaître automatiquement son sourire. A quoi jouait-elle ? Elle venait de lui proposer de l'accompagner à la buanderie mais si son père passait par là ? La croisant dans cette tenue avec cet homme ? Ce dernier serait renvoyé, immédiatement, et risquait de subir les foudres du paternel Vladmirova, quant à elle.. Un frisson très désagréable lui parcourra le corps tout entier, elle savait déjà ce qui l'attendait.

La rouquine était perplexe, mais c'était trop tard, la machine était lancée. De plus, ils étaient déjà en route pour la buanderie, elle ne l'avait pas entendu accepter son invitation, la pauvre était trop perdue entre sa raison et son intuition. Mais quelle intuition ? Que faisait-elle là ? Voulait-elle jouer de son charme de vélane sur ce jeune homme ? L'avoir dans son lit même peut être ? Pour tout dire, oui, enfin elle aurait aimé, mais ce n'était pas possible, pas raisonnable, trop dangereux.. Bref, une très très très mauvaise idée. Bien qu'agréable. Stop les pensées stupides, il fallait qu'elle assume ses actes, le beau brun récupèrerait ce qu'il cherchait dans la buanderie et puis voila, bonsoir chez vous et au dodo. Et le moment des au revoir allait arriver vite, trop vite finalement, donc il valait mieux le retarder non ?

« Merlin, votre demeure est vraiment immense, merci de m’avoir accompagné jusqu’ici, j’étais désespéré de retrouver un jour mes affaires … Merci ! »

Oui, ils étaient déjà devant la buanderie et le jeune homme venait d'en ouvrir la porte, trop court ce trajet. Certes comme il l'avait dit, ce manoir était immense mais là, aux yeux de la rousse, il ne l'était pas assez. Malgré tout elle réussit à sourire au jeune homme tout en se décalant pour qu'il puisse passer et entrer, il la frôla et elle frissonna, il sentait bon, trop bon en fait. Elle se mordit la lèvre, se trouvant vraiment de plus en plus ridicule, que lui arrivait-il ? C'était quand la dernière fois qu'un damoiseau avait visité son lit ? Elle n'était pas nymphomane, loin de là même, peut être que c'était un manque d'attention alors ? De câlins..? Etrange quand même, cela ne lui ressemblait pas, et puis elle avait reçu un élan d'affection de son grand frère moins d'une heure auparavant non ? Vraiment ce soir la pauvre n'était pas dans son état normal, pourtant elle n'avait prit qu'un seul verre d'hydromel. C'était certainement la fatigue, le décalage horaire, au bout de plusieurs mois, enfin quelque chose du genre.

« Vous faites partie de l’échange entre Poudlard, Durmstrang et Beauxbâtons, n’est-ce pas ? La vie anglaise n’est pas trop difficile ? J’ai entendu dire que vous ferez un voyage, à Londres, c’est ça ? »

Pour changer, la rousse laissa un petit rire glisser de ses lèvres, il en avait encore beaucoup des questions du genre ? Enfin en même temps c'était de la politesse puis elle était bien contente que la conversation ne retombe pas et qu'il passe encore un peu de temps avec elle, ou bien qu'elle en passe avec lui, ça marche dans les deux sens. Luz réfléchit un instant à ce qu'elle allait répondre, oui elle était de Durmstrang et non la vie anglaise n'était pas trop difficile, puis oui ils allaient faire un voyage à Londres, cela ne l'enchantait guère au départ mais maintenant elle était curieuse, après tout elle ignorait tout de la vie des moldus, peut être n'étaient-ils pas aussi insipide que le laissait sous entendre son paternel. De toute façon elle jugerait par elle même. Et ce serait pour bientôt. S'apprêtant enfin à répondre la rouquine fût coupé par un geste maladroit du jeune homme, car bien sur elle ne remarqua pas que c'était délibéré, pas bien maligne la serpentarde sur ce coup là. Zéphyr fit tomber de la poche de sa veste un paquet de cigarette et elle fit rapidement le rapprochement, là au moins elle avait été réactive, il cherchait ses affaires pour faire une pause clope tout simplement. La belle ne fumait pas, son père ne lui avait formellement et simplement interdit, elle n'avait donc jamais essayé, parfois, elle était obéissante. Le fumeur se baissa pour ramasser son petit paquet et en se relevant plongea son regard dans le siens, elle hésité à se dérober, mal à l'aise ? Si peu..

« Addiction, quand tu nous tiens … Je comptais aller m’en fumer une, en réalité, en attendant que les invités de votre père soient partis, et que je puisse quitter les lieux moi aussi, mais je suis tombé sur vous, alors … »

Nouvel esquisse de sourire, un parce qu'il l'avait fait rire. Oui elle elle était de plus en plus affligeante. Et deux parce qu'elle savait qu'il risquait de finir tard, très tard, son père et son ami devait être en train de boire et fumer et cela risquait de durer encore longtemps, ils parleraient magie noire et Monsieur Vladmirova parlerait de son fils ainé, de sa fierté.. Le jeune serveur n'était donc pas encore sortit de l'auberge, ou plutôt du manoir.

« Loin de moi l'idée de vous décourager, mais l'attente risque d'être longue. Cet invité est un vieil ami et il devrait trainer tard, peut être même rester dormir qui sait. »

Bon elle en rajoutait un peu, bien que ce ne soit pas un mensonge car il était déjà arrivé que le bougre reste pour la nuit chez les Vladmirova, il y avait peu de chance que cela arrive ce soir là.

« Pour fumer sans être dérangé je vous conseille la terrasse du petit salon où vous avez faillit écraser mon chat, vous y serez tranquille, et puis c'est sur mon chemin ainsi vous ne risquez pas de vous perdre encore. »

Il y avait un peu de taquinerie dans cette phase, et une certaine invitation qui n'était pas raisonnable, mais tant pis. Le cerveau de la rousse était en mode off là, ou en mode amour du danger. Si son paternel passait par là ils étaient morts et enterrés, enfin surtout lui, quoi que. Elle se rassura en se rappelant que de toute façon il y avait très peu de chance qu'il vienne du côté Est maintenant et que les invités n'y venaient jamais, c'était un peu leur côté privé, le lieu de vie de la famille, cette partie était donc, rarement habitée. Sasha quitta la buanderie, suivit du beau brun, et prit le chemin dans le sens inverse, le salon n'était pas loin et il aurait très bien put le retrouver tout seul, mais elle n'avait pas envie de le lâcher, pas tout de suite.

« Et pour répondre à vos question, oui je fais partie de cette délégation, je viens de Durmstrang. Ensuite non, la vie anglaise n'est pas trop difficile, entre ici et Poudlard je suis assez bien installée, et oui nous allons passer quelques jours à Londres.. Vous êtes très au courant je trouve. »

C'était vrai, il était très au courant de tout cet homme là, c'est pour cela qu'elle lui avait répondu encore et toujours sur un ton rieur, avec cet éternel sourire mutin aux lèvres. Sasha ne relança pas de discussion tout de suite, pourtant c'était à elle de le faire cette fois, mais elle voulait attendre d'arriver sur la terrasse. Ils y arrivèrent d'ailleurs rapidement, après avoir traversé le salon de départ, la rousse ouvrit une grande porte fenêtre et sortit sur ce balcon qui faisait la taille d'une grande terrasse, d'instinct, elle leva les yeux au ciel, laissant son regard vert d'eau se perdre dans l'ocean bleu nuit qui les observaient. L'astre blanc était haut et bien rond, mais la pleine lune n'était pas pour cette nuit, pour une fois il y avait peu de nuages et les étoiles étaient nombreuses, la rousse sourit naïvement à ce spectacle. Ne cherchez pas d'explication, ce petit bout de femme adore la lune et ses compagnes, elle s'avança jusqu'à la rambarde et s'y appuya sans plus de cérémonie, mais, réalisant que le beau brun était sur ses pas, elle cessa de regarder le ciel avec cet air ahuris sur le visage.
Luz eut un frisson, après tout le vent n'était vraiment pas chaud et cette idiote sortait en tenue plus que légère et avec les cheveux humides, mais tant pis, elle ne comptait pas le laisser se sauver facilement, elle braverait ce froid anglais, bien peu rigoureux par rapport à celui qu'elle connaissait depuis qu'elle était enfant. Brisant le silence, elle prit la parole d'une voix douce et joueuse, créant par la même un petit nuage de fumée blanche tant l'air était froid.

« Vous étiez à Poudlard j'imagine, pour en savoir autant sur ce qu'il s'y passe, et je vous vois bien chez.. Gryffondor ? Et j'aimerais savoir comment vous en êtes venu à ce travail là ? Qu'avez vous fait avant ? Votre parcours..? »

Ses suppositions, elle était persuadée qu'elles étaient bonnes. Son attitude le trahissait, il jouait la carte de l'infériorité et faisait des révérences à tout va mais quelque chose sonnait faux, une lueur de malice brillait dans ces yeux et la rouquine aurait parié qu'à Poudlard il était tout sauf un soumis silencieux. Et ce sourire charmeur, vous alliez lui faire croire qu'il venait d'un simple serveur qui n'ose jamais regarder les gens dans les yeux ? Pas besoin d'être surdoué pour le deviner.

« Si je suis trop curieuse.. Il faut me le dire. »

Quand même, elle se reprenait enfin, réalisant qu'elle exagérait, après tout, la vie de ce jeune homme ne la regardait pas, il était serveur et elle devait le dédaigner, pas s'intéresser à sa vie, mais c'était trop tard. Son père là en revanche lui dirait qu'elle peut bien faire ce qu'elle veut, qu'il lui est inférieur et que si elle souhaite lui poser des questions il doit répondre, en baissant la tête bien sur.. Etait-il d'ailleurs sang mêlé ou né moldu ? La question ne se posait pas vraiment, pourtant elle lui brûlait les lèvres, idiot n'est ce pas ? Après tout, on s'en fichait bien de tout ça, de savoir si oui ou non il avait des ancêtres sorciers, pas besoin de faire de la magie pour fumer une cigarette sous les étoiles, si ?
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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeSam 2 Fév - 10:29

Sasha & Zéphyr

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« Loin de moi l'idée de vous décourager, mais l'attente risque d'être longue. Cet invité est un vieil ami et il devrait trainer tard, peut être même rester dormir qui sait. »

Parfait. Par-fait. Zéphyr se détestait de penser cela, non, vraiment. Il aurait voulu avoir envie de partir en courant de cette buanderie, de retourner aux cuisines en compagnie des autres employés, de l’Elfe, du chat, même, pour ne pas être à côté de la magnifique fille de son employeur. Il aurait aimé. M’enfin. Ca n’aurait pas été drôle, n’est-ce pas ? Ca n’aurait pas été dangereux. Elle souriait. Ses dents étaient très blanches, comme sa peau qui contrecarrait avec le roux flamboyant de ses cheveux. Zéphyr aussi, à vrai dire, souriait. M’enfin, son sourire était plus charmeur qu’autre chose, tandis que celui de la fille … était plus naturel, simple, presque gêné. Elle étonnait beaucoup le (ex)Gryffondor : une demi-heure auparavant elle tenait tête à son père, et là elle rougissait légèrement en parlant à un employé. Tout ça sentait très bon pour Zéphyr --- Tss. Chasse-toi ça de tes pensées, imbécile. S’il y a une fille au monde qui ne soit pas pour toi, c’est elle.

« Encore une règle de DAD. Pas le droit de partir. Quitte à rester jusqu’au matin, même. Mais ça ne sera pas la première fois que je ferai une nuit blanche ... »

Zéphyr avait prononcé cette phrase sans aucun sous-entendu. Si vous voulez en voir, libre à vous. Et il n’avait pas menti non plus. Ceci, pour le coup, était une des règles principales de DAD : tant que l’invité est là, ton travail n’est pas terminé. Tu dois être celui qui lui apportera son manteau, qui lui ouvrira la porte, qui fermera derrière lui, qui l’aidera à descendre les quelques marches du perron si besoin, qui transplanera avec lui juste au cas où. Ton travail n’est en somme terminé que quand ton employeur te donne le petit billet blanc et magique que tu pourras échanger contre des Gallions une fois de retour à l’Agence. Zéphyr aurait aimé rentrer ‘tôt’ chez lui, dormir une nuit plus ou moins complète pour une fois depuis plusieurs semaines, mais ça ne serait apparemment pas pour ce soir-là. Peu importait, à vrai dire, une nuit blanche de plus ou de moins, et en bonne compagnie, tout de même, ça ne pouvait pas lui faire grand mal. Sauf s’il faisait chopper, virer, ou pire, tuer. Bon, restons positifs !

« Pour fumer sans être dérangé je vous conseille la terrasse du petit salon où vous avez faillit écraser mon chat, vous y serez tranquille, et puis c'est sur mon chemin ainsi vous ne risquez pas de vous perdre encore. »

Zéphyr souriait intérieurement : elle allait l’y accompagner, ce qui signifiait ‘temps en plus avec elle’ dans un aute langage. Pourquoi voulait-il ce laps de temps supplémentaire en sa compagnie ? Je vous l’ai déjà dit, je n’en sais rien, et lui encore moins, à vrai dire. Mais Zéphyr sourit vraiment, après, et pour une raison bien simple : une autre facette de la personnalité de la jeune fille semblait pointer le bout de son nez : son côté, à elle aussi, un peu provocateur, mesquin même, si vous êtes très susceptible – ce qui n’était pas du tout le cas de Zéphyr – bref, un côté très différent de celui qu’elle avait montré auparavant, et il fallait l’avouer, cette petite pique cachée sous ses yeux verts avait beaucoup plu à Zéphyr. Les jeunes filles fades ne lui plaisaient pas du tout, parce qu’elles étaient trop différentes de lui : s’il fallait avouer quelque chose sur la personnalité de Zéphyr, c’était bien qu’il était tout sauf fade. Il le savait, il en jouait. Il tentait de mesurer chacune des parties de lui-même pour pouvoir les user à souhait. Bien-sûr, c’était difficile. Il aurait, dans un sens, adoré voir son côté travailleur acharné et rigoureux s’exercer en ce moment précis, de manière à trouver quelque chose en lui qui l’aurait poussé à filer aux cuisines. Evidemment, cette partie paraissait bien faible par rapport aux autres comme celle qui faisait de lui un stupide amateur de danger, ou celle qui le faisait téméraire et complètement inconscient, par exemple.

Les deux jeunes gens sortirent à nouveau de la buanderie, pour se diriger vers un endroit où Zéphyr pourrait donc fumer. La rousse répondit aux questions que le garçon lui avait posées quelques minutes auparavant. A vrai dire, il s’attendait déjà à toutes ses réponses, même celle sur le fait qu’elle se sentait bien, parmi les anglais. Après tout, elle n’allait quand même pas lui raconter que non, qu’elle détestait Londres ou que sais-je d’autre, car même si c’était vrai, ça ne concernait pas son humble serveur. Bref, les deux jeunes atterrirent de nouveau dans le salon où la cheminée brillait, et où la fenêtre au balcon laissait échapper un rayon lunaire, dans lequel la jeune fille sembla se jeter, comme attirée par la lumière de l’Astre qui représente les femmes. C’était une très belle scène, à vrai dire. Le garçon la suivait bien sûr de près, posant son sac par terre, devant la porte fenêtre, et grimpant sur le balcon, à sa suite, son manteau sous le bras.

« Vous étiez à Poudlard j'imagine, pour en savoir autant sur ce qu'il s'y passe, et je vous vois bien chez.. Gryffondor ? Et j'aimerais savoir comment vous en êtes venu à ce travail là ? Qu'avez vous fait avant ? Votre parcours..? Si je suis trop curieuse.. Il faut me le dire. »

Zéphyr laissa échapper un rire doux, quelques notes seulement, naturellement, avant de se reprendre, et de s’arrêter, gardant tout de même un magnifique sourire aux lèvres. Pouvait-on donc lire en lui comme dans un livre ? Sa personnalité était-elle donc si évidente à cerner ? Alors qu’il avait plus ou moins tenté de la cacher, depuis le début de la soirée, en vouvoyant par exemple une nana d’au moins un an sa cadette, qu’en temps normal il ne considèrerait jamais comme sa supérieure sous prétexte que son sang serait plus pur, ou parce que le nombre de Gallions figurants dans son coffre à Gringotts serait moins élevé que le sien ?
Le rire n’était pas seulement dû à cet élément, mais aussi à la capacité de la jeune fille à, en réalité, faire comme Zéphyr : si elle s’était un peu moquée de lui quand il lui avait posé trois ou quatre questions plutôt rapidement, elle attaquait elle aussi bien fort, et le sourire encore aux lèvres, en prime.

Avant de lui répondre, Zéphyr fit plusieurs choses : d’abord, il sorti de sa poche intérieure sa baguette magique, qu’il pointa sur l’encadrement de la porte fenêtre, jusqu’à ce qu’il filet transparent en jaillisse, et aille se coller aux vitres. « C’est pour que l’odeur de la cigarette n’atteigne pas le salon », se justifia-t-il. Puis, il remarqua les bras nus de la jeune fille sur le balcon en pierre. Chacun des poils de ses bras était hérissé, elle avait la chair de poule jusque sur la nuque. Zéphyr, qui n’avait pas particulièrement froid, leva les yeux au ciel, et fit :

« Vous êtes complètement inconsciente, on est au moins de février ! »

Sans écouter sa réponse, Zéphyr passa autour des épaules de la jeune fille sa veste en cuir, ayant appartenu à son père il y avait de cela bien d’années, maintenant. Puis, il rangea sa baguette, et sorti de la poche intérieure son paquet et un briquet. Quelques instants plus tard, il aspirait la première bouffée du bâton blanc qu’il tenait entre les doigts. Certains disaient que la première bouffée, était la pire, la plus dangereuse pour la santé. Pour Zéphyr, c’était la plus délicieuse. Celle qui faisait retomber vos nerfs, pour cinq minutes au moins, et c’était délectable.

La jeune fille regardait le ciel, les étoiles, rêveuse. Lui préférait regarder le sol, se demandant s’il pourrait sauter du balcon si quelqu’un venait à débarquer dans la pièce. Histoire de pas crever, ça aurait été con, tout de même. On était au deuxième étage, et s’il arrivait à attraper sa baguette a temps, il pourrait sauter et ne pas se faire mal. Hmpf. Il lui suffirait de transplaner, une fois arrivé en bas, à l’abri des sortilèges. Pourquoi ne pas le faire depuis le balcon ? Imaginez-vous la scène : Zéphyr est sur le balcon, voit débarquer le patriarche, la baguette pointée vers lui, il transplane, mais ce qu’il ne voit pas, c’est que papa Vladimirova a lancé un sortilège en même temps, disons que c’est un Doloris, et que le sortilège a le temps de ‘rentrer’ dans le cercle de transplanage de Zéphyr, et quand le garçon arrive à destination, il reçoit le doloris. Mauvaise idée. Non non, je ne sais pas si vous m’avez compris, mais Zéphyr préférait sauter, et être protégé du moindre sortilège. Bref.

« Vous devez connaître les Maraudeurs ? Mon meilleur ami et moi étions leurs prédécesseurs, à la tête de Gryffondor. Ils sont pires que nous, à vrai dire. On était plus … nobles, je crois. On faisait partie de l’équipe de Quidditch, on affrontait les Roi et les Reines de Serpentard, par principe le plus souvent, on sortait avec des filles, on faisait la fête, notre vie était géniale, les meilleures années de mon existence. Good old times. J’ai eu tous mes ASPIC, avec des Optimal un peu partout. J’étais destiné à un grand futur, mais j’ai choisi une autre voie, la voie de la facilité. Je ne voulais pas faire d’études, ma mère a besoin d’argent, je devais travailler au plus vite pour pouvoir lui en envoyer, et voilà comment je me suis retrouver à bosser pour vous, madame Curieuse ! Et les jobs que j’ai eu avant n’étaient pas vraiment légaux, et pas très interessants non plus. »

Il avait parlé lentement, s’interrompant parfois pour tirer sur sa cigarette et recracher la fumée, de préférence loin de la jeune fille, histoire qu’elle n’étouffe pas sous l’odeur. Ce n’est qu’à la fin de sa tirade que Zéphyr se rendit compte de quelque chose : peut-être que l’odeur de la cigarette ne dérangeait pas la jeune fille !

« Oh, mais pour quel impoli je passe, vous en voulez une, peut-être ? Ou tirer sur la mienne ? »

Déjà, Zéphyr décrochait la cigarette de ses lèvres, et la proposait à la Vladimirova. Parfois, souvent même, Zéphyr était assez égoïste. Il vivait pour sa mère, ses sœurs et lui-même, la plupart du temps, il avait alors perdu l’habitude de partager. Il invitait rarement des filles au restaurant, parce qu’il n’avait pas le temps, pas que ça à faire, ou qu’il préférait sauter cette étape. Bref, il avait oublié la politesse, et tentait de rattraper le coup. Oh, ça allait le faire, il ne s’inquiétait pas trop.

« Serpentard, je suppose ? Durmstrang, sang-pur, sang chaud, ruse. Vous êtes cramée. Et moi ? Qu’est ce qui a vendu mon âme de Lion ? »

Zéphyr avait toujours son grand sourire aux lèvres, qui ne semblait vouloir se décrocher de ses lèvres, ce soir-là. Il grimpa sur la rambarde du balcon, s’assit dessus, et rajouta :

« Et tu t’appelles comment ? »

Bon, fallait passer à l’étape supérieure, maintenant …
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L. Sasha Vladmirova

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeSam 2 Fév - 14:20

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Quel réflexe idiot. Au moment où le damoiseau à côté d'elle sortit sa baguette pour la pointer vers la porte, elle glissa une main dans sa poche et agrippa sa propre baguette magique, ses lèvres bougèrent à peine et elle était prête à réagir, à se défendre, c'était idiot. Enfin dans un sens, on ne sait jamais sur qui on va tomber, ce serveur pouvait très bien user de sourire charmeur pour mieux la trahir ? Il pouvait très bien faire partie de cet ordre de l'oiseau orange qui commençait à voir le rouge, ces sorciers pensaient combattre les mangemorts et le Lord, la blague, les pauvres ne savaient pas contre qui ils se battaient, ou plutôt contre quoi, alors comment espérer gagner ? Sasha respectait leur courage et savait qu'ils se battaient pour une cause, pour leurs amis, leurs familles.. Un frisson parcourra son corps, s'arrêtant à son échine, au fond, elle savait que son camp n'était pas le plus juste, ni le plus honorable, mais c'était le sien.
Il ne s'était écoulé qu'une seconde, peut être deux ou même trois, mais ça lui avait suffit à se faire pas mal de films. Luz tremblait, pas seulement à cause du froid, c'était un tout autre sentiment qui étreignait son coeur et resserrait un étau sous son nombril, elle avait peur.

Pivotant rapidement, elle relâcha la pression exercée sur sa baguette et espéra qu'il n'ait rien remarqué, serait-il vexé ? Blessé ? Ou bien inquiet car en effet, peut être qu'il cachait bien son jeu et craignait d'être découvert ? Non pas de paranoïa, pas avec lui. Elle souffla un bon coup et reprit le contrôle de ses pensées, toujours appuyée contre la rambarde.

« C’est pour que l’odeur de la cigarette n’atteigne pas le salon. »

Excellente idée, et qui la rassurait, ainsi il n'était pas là pour autre chose que pour faire son travail. Et en plus, il veillait à ce que l'odeur et la fumée n'accroche pas dans le manoir, grâce à lui, elle n'aurait pas à supporter un sermon du père Vladmirova qui lui interdisait de fumer. Un sourire naquit d'ailleurs sur les lèvres de la rouquine qui n'eut pas l'occasion de le remercier de ce geste car déjà, il reprenait la parole.

« Vous êtes complètement inconsciente, on est au mois de février ! »

Pas le temps de répliquer, déjà, il déposait sa veste sur ses épaules, lui arrachant au passage un nouveau frisson. « Merci.. » Fût la seule chose qu'elle arriva à articuler, timidement, elle venait de remercier le serveur d'une voix trop douce pour une damoiselle de son rang, trop sentimentale pour une futur mangemorte.
De toute façon, tout était en trop ce soir. Entre l'annonce du paternel qui prétend avoir choisit son futur époux et qui le lui dévoile justement devant le fameux intéressé, puis la dispute, la discussion avec son frère qui pour une fois était venu diner avec eux, ce dernier qui disparaît encore en mission où il va risquer sa vie et enfin cette rencontre.. Ca faisait beaucoup en quelques heures. On pouvait donc comprendre qu'elle ne soit pas dans son état normal, un peu déboussolée, un peu différente.

« Vous devez connaître les Maraudeurs ? Mon meilleur ami et moi étions leurs prédécesseurs, à la tête de Gryffondor. Ils sont pires que nous, à vrai dire. On était plus … nobles, je crois. On faisait partie de l’équipe de Quidditch, on affrontait les Roi et les Reines de Serpentard, par principe le plus souvent, on sortait avec des filles, on faisait la fête, notre vie était géniale, les meilleures années de mon existence. Good old times. J’ai eu tous mes ASPIC, avec des Optimal un peu partout. J’étais destiné à un grand futur, mais j’ai choisi une autre voie, la voie de la facilité. Je ne voulais pas faire d’études, ma mère a besoin d’argent, je devais travailler au plus vite pour pouvoir lui en envoyer, et voilà comment je me suis retrouver à bosser pour vous, madame Curieuse ! Et les jobs que j’ai eu avant n’étaient pas vraiment légaux, et pas très intéressants non plus. »

La tirade lui offrit une échappatoire et elle l'en remercia en silence, intérieurement. Et c'était intéressant de l'écouter parler, oui oui elle buvait ses paroles avec un air rêveur, ridicule. Cet air disparu d'ailleurs bien vite et elle reprit une stature un peu plus droite tout en restant accoudée à la rambarde en pierre, laissant tout de même un sourire danser sur ses lèvres. Il disparut un instant quand il prononça le mot « Quidditch », sport qu'elle avait en horreur et qui lui donnait la nausée juste à en parler, mais la gêne passa vite et s'est un petit rire qui s'en suivit, cela ne la surprenait pas qu'il soit en guerre contre les serpents à Poudlard, le rôle de leadeur des lions lui allait à merveille. Trop peut être.
Le visage de la rouquine se troubla légèrement quand il parla de sa mère, du besoin d'argent qu'elle rencontrait et de l'aide qu'il lui apportait, elle était touchée et c'est un sourire fataliste qui éclairait ses traits alors qu'elle se replongeait dans ses pensées. Elle ne comprenait qu'à moitié. Pour la relation mère/fils elle était sceptique, avec un exemple de mère froide et pas du tout maternelle qui en plus, était décédée avant son adolescence, elle n'avait pas eut le loisir de se rapprocher d'elle et de ressentir autre chose que de la crainte et du respect pour cette belle française, mais de toute façon, elle n'aurait jamais eut rien de plus. Puis pour ce problème d'argent, certes, elle avait la notion de l'argent et des dépenses, mais ce n'était jamais posée de questions, depuis qu'elle était enfant elle possédait un compte chez Gringotts qui était plus remplit que ceux des trois quarts des personnes qu'elle avait rencontrés. Pendant un instant elle réalisa cette chance, ce superficiel bonheur qui mine de rien, l'a mettait à l'abri de pas mal d'ennuis, même si elle ne se mariait pas à un riche sang pur elle aurait de quoi très bien vivre toute seule et sans travailler. Mais elle envisageait tout de même de faire des études et d'avoir un emploi, plus par peur de s'ennuyer que par nécessité.

Sasha tourna la tête et plongea son regard dans celui du beau brun, elle détailla ses traits et s'attarde sur LE sourire charmeur qu'il aimait arborer, bon d'accord, il était irrésistible ce sourire. Mais au delà de ce visage si agréable à regarder, il dégageait autre chose, quand il avait parlé de sa mère elle n'avait put retenir un sourire parce qu'il l'aimait, elle avait vu ses yeux couleurs chocolat pétiller. Cette émotion qu'il lui transmettait la mettait particulièrement mal à l'aise et en même temps, l'attirait irrésistiblement.

« Oh, mais pour quel impoli je passe, vous en voulez une, peut-être ? Ou tirer sur la mienne ? »

Il l'a coupa en pleine réflexion de compliments et lui tendit sa cigarette qu'elle prit entre ses doigts blancs, frôlant par la même ceux plus sombres de ce serveur trop bien habillé. Sasha approcha le côté orange de sa bouche et hésita, elle n'avait jamais fumé et craignait de se rendre ridicule, mais bon il faut tout essayer dans la vie, il paraît. La rouquine tira alors et avala la fumée, quand elle recula ses lèvres ce qui devait arriver arriva, elle cracha ses poumons. La sang pure, moins fière d'un seul coup, se mit à tousser et recula d'un pas tout en portant sa main libre à sa bouche, non vraiment, c'était pas bon, pas agréable, pas pour elle. Ou dans très longtemps. Elle l'a tendit à son propriétaire en le gratifiant d'un regard mi rieur, mi menaçant.

« Interdiction de vous moquer, je n'avais jamais fumé avant. »

La pauvre toussa encore un instant, puis cela passa, elle réessayerait un jour peut être, mais pas tout de suite. Revenant plus près du jeune homme, elle s'appuya à nouveau contre la rambarde sans regarder en bas, depuis qu'elle était arrivée elle n'avait pas une seule fois regarder le sol, et ce n'était pas pour rien, elle ne souhaitait pas vraiment lui faire une crise tétanie dut à son vertige, ce serait.. Gênant.

« Serpentard, je suppose ? Durmstrang, sang-pur, sang chaud, ruse. Vous êtes cramée. Et moi ? Qu’est ce qui a vendu mon âme de Lion ? »

D'accord, il avait vu juste, tous les élèves de Durmstrang, ou presque, était allé à Serpentard et ce n'était pas pour rien, tous de bons sangs purs et futurs mangemorts, ou pire. Elle lâcha donc un petit rire, doux, franc, leurs deux âmes étaient si différentes et pourtant, elle appréciait de plus en plus sa compagnie.. S'apprêtant à lui répondre sur un ton rieur qu'il était totalement grillé car pas du tout raisonnable et trop taquin, elle fût coupée lorsqu'il grimpa sur la rambarde et s'y assit.

« Et tu t’appelles comment ? »

Elle avait entendu la question mais ne fit pas du tout attention au tutoiement, car là, elle sentait la panique monter. La rouquine s'était raidit et avait émit un mouvement de recul sans pour autant lâcher la rambarde, d'ailleurs, l'une de ses mains s'y agrippa violemment alors que l'autre se posa sur le bras de Zéphyr et s'y cramponna. Drôle de comportement, drôle de réflexe encore une fois. Les jointures de ses doigts blanchirent et elle respira un peu plus fort, juste un instant, juste le temps de réaliser que non il n'allait pas tomber et elle non plus. Le rouge lui monta aux joues alors qu'elle coupait le contact physique avec le beau brun et qu'elle relâchait la pierre du balcon.

« Désolé, je ne voulais que vous.. J'ai eu peur de te voir tomber. »

Elle respira un bon coup et laissa un sourire naître sur ses traits et un timide rire s'échapper de ses lèvres qui se décrispèrent, elle avait changé du tout au tout d'un seul coup, et elle réalisait que sa réaction était démesurée, mais on ne lutte pas facilement contre une vrai phobie.

« Bon je pense que tu l'auras compris, j'ai le vertige. Et je ne sais vraiment pas comment tu fais pour être assis là avec les pieds dans le vide sans avoir peur de tomber..»

Se voulant téméraire, elle se pencha légèrement vers le bas et regarda par dessus cette rambarde qui à ses yeux étaient bien plus qu'un gros cordon de sécurité en pierre, en tout cas, son élan de courage ne dura pas et elle se redressa vivement, non ce genre de folie ce n'était pas pour elle. Pourtant la belle n'était pas peureuse, difficilement impressionnable, elle avait malgré tout une peur bleue du vide et des milles pattes, qui sont d'ailleurs des menteurs car ils en ont en réalité beaucoup moins, mais là n'est pas le sujet. Luz laissa sa tête tomber en avant sur son avant bras, lui même posé sur la pierre froide, et ria derrière ses cheveux roux, elle se sentit un peu bête. Sa réputation de forte et froide sang pure, sans coeur et sans peur était bien loin à cet instant, mais dans un sens, ça ne la dérangeait pas tant d'être sincère devant ce jeune homme. Elle releva la tête pour prendre la parole d'un ton faussement sérieux.

« J'aimerais que tu évites d'ébruiter ce que tu viens de voir ce soir, j'ai une réputation tu comprends. »

Petite note d'humeur, même si en effet elle avait une réputation, là, elle s'en fichait royalement, ce n'était pas à ça qu'elle pensait, ce n'était plus cette reconnaissance qu'elle souhaitait.

« D'abord je te rappelle que tu travailles pour mon père et non pour moi, je me débrouille très bien toute seule et sans serveur, juste pour information. Pour ce qui es de ta personnalité de petit lion tu t'es grillé dés ton arrivé. La première fois que tu es entré dans la salle à manger tu baissais la tête mais tu ne cessais de lancer des petits regards à droite et à gauche et tu as souri à deux reprises en quittant la pièce. Puis quand je t'ai un peu bousculé, tu t'es excusé mais je devinais à ton regard que tu avais envie de dire le fond de ta pensée. Enfin dans le salon, ton sourire, ton regard, toutes tes questions aussi.. Et là récemment tes petites piques. Tu es un curieux avec un goût prononcé pour l'interdit, si tu étais raisonnable, tu ne serais plus à côté de moi depuis longtemps. Tu es un Gryffondor. »

Elle avait parlé doucement, calmement, par moment on entendait son sourire dans sa voix et un peu de provocation, une certaine dose de fatalité et un contentement pas très bien dissimulé. En effet, Luz était ravie qu'il aime le danger et qu'il reste un moment avec elle, et elle s'était un peu grillée quand elle en avait parlé, mais allait-il le remarquer ? Elle espérait que non, néanmoins, la jeune surdouée était observatrice et maligne, et elle savait voir, en l'occurrence, elle devinait aisément que ce si beau brun était bien plus intelligent qu'il ne le laissait paraître. Cette fausse infériorité ne lui allait pas au teint, en revanche son costume lui allait à merveille. Depuis le début de la soirée elle s'empêchait d'y penser, de le détailler entièrement, mais un beau jeune homme dans un costume comme celui là ça ne passe pas inaperçue..

« Je suis Louvka Sasha Mirka Vladmirova, fille du charmant sorcier qui t'as engagé, jeune demoiselle qui s'est découvert un talent en tant que guide et accessoirement sorcière sadique qui prend un malin plaisir à torturer les Gryffondors depuis son arrivée à Poudlard. »

Le sourire mutin était en bonus, en même temps elle avait joué la carte de la provocation sur ce coup là, le ton était rieur, complice, elle se détendait peu à peu et devait bien reconnaître que c'était plus agréable de le tutoyer, ça le rendait moins inaccessible.

« Et je t'autorise à m'appeler Sasha. »

Interdiction de l'appelé Louvka, et Mirka c'était à éviter puisque seul son père le faisait. Son surnom, celui que ses frères utilisaient - ainsi que quelques amis très très proches - et que personne d'autres n'avaient le droit d'utiliser, était Luz. Mais celui là, il n'était pas près de le connaître, quoi que, elle se surprenait à croire en quelque chose, à espérer, mais espérer quoi au juste ?

« Nouvelles questions, puisque de mon côté je connais déjà ton nom et ton prénom grâce au dossier que mon père à sur son bureau. Tu as des frères et soeurs ? Si oui combien et quelles âges ont-ils ? Et tu n'as pas froid ? »

La dernière question n'avait rien à voir avec le reste d'accord, mais quand on voyait les jambes nues de la jeune rousse elle prenait tout son sens, la sorcière avait froid malgré la veste du brun, - qui sentait merveilleusement bon d'ailleurs - mais ne voulait pas le lâcher. Elle espérait juste qu'après sa cigarette, ils rentreraient dans le petit salon. Et si vous vous demandez pourquoi ces questions, et bien ce n'est que par simple curiosité, allez savoir pourquoi, elle voyait bien ce beau brun entourés d'enfants, ou d'au moins un, ce sourire et cet humour devait forcément faire la joie de quelqu'un, forcément..

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I. Zéphyr Aït-Malek

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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeDim 24 Fév - 10:06

Sasha & Zéphyr

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Zéphyr avait appris, souvent à ses dépens, comment se comporter avec les Sangs-Purs dits ‘conservateurs’. Le tout était de savoir trouver un juste milieu : il ne fallait pas exposer leurs faiblesses à leur face, montrant en même temps combien vous leur étiez supérieurs, mais ne pas vous montrer trop inférieurs, parce que sinon, pour eux, ce n’était pas drôle. Mais ça, je crois vous l’avoir déjà dit, et ce n’était pas le plus intéressant, passons donc à ce qui l’est, intéressant : Evidemment, l’ancien Gryffondor appliquait cette règle principale avec la demoiselle qu’il venait de rencontrer, fille d’un des sorciers les plus puissants de Russie, au sang au moins aussi pur que celui des Black, ou des Malfoy, ici en Angleterre. Pourquoi je vous dis cela ? Laissez-moi continuer : Le balcon du salon n’était pas si large que ça. On avait la place pour tenir, aller, trois, quatre personnes maximum. Alors bien sûr, quand Zéphyr se retourna vers l’arcade de la porte fenêtre pour y lancer un sort de manière à protéger le Salon de l’odeur de la cigarette, cigarette donc en main, il avait dans sa vision périphérique la demoiselle. Alors évidemment, il avait vu le regard paniqué traverser ses orbes vert-grises, et sa main se plonger dans sa poche. Il n’avait pas tressailli, il s’était contenté de lancer lui sort, la mâchoire un peu plus serrée, de peur tout de même que dans sa folie, elle lui lance un sort dans le dos. Mais elle ne le fit pas. Et lui, que fit-il ? Rien, absolument rien, il se contenta d’expliquer son acte, le plus naturellement possible. Etait-il vexé ? Du tout, non pas qu’il s’y attendait, mais il la savait sur ses gardes, alors bon, il ne lui en voulait pas. Mais pourquoi ne l’avait-il pas regardé, arrogant, moqueur ? C’est cette question d’infériorité, là. Elle est supposée se croire supérieure, et si Zéphyr lui dit qu’il la vue, elle ne l’est plus, elle sera blessée dans son orgueil. Zéphyr s’était donc tourné, léger sourire aux lèvres, et avait expliqué qu’il ne voulait pas que l’odeur entre dans le salon, et en avait profité pour poser la veste de son père sur ses épaules, de manières à ce qu’elle n’ait pas froid – il récupéra un peu de virilité au passage – geste auquel elle répondit par un simple merci.

Zéphyr alluma ensuite sa cigarette, et commença à parler de lui. L’histoire était peut-être un peu enjolivée, m’enfin, basiquement, c’était la vérité. Elle ne l’interrompit pas, semblait même très intéressée par ses paroles, ce qui confortait notre ancien Gryffondor dans son ego. Puis, celui-ci se rendit compte de son impolitesse, et lui proposa de tirer sur sa cigarette, pour se faire pardonner. Elle accepta en silence. Peut-être n'avait-elle jamais fumé, peut-être lui donner cette cigarette n'avait pas été une très bonne idée. En tous cas, elle portait le bâton blanc à ses lèvres, d'un air, il fallait se l'avouer, un peu effrayé. Ses mouvement étaient lents, maladroits, et même si elle voulait certainement le cacher, ses mains tremblaient presque. Zéphyr se préparait déjà à ne pas sourire, il fallait qu'il reste sérieux, c'était impoli, elle allait s'étouffer, il ne fallait pas qu'il rit. Mais il se connaissait, et il sentait qu'il allait rire. Les yeux de la jeune fille était fixés sur la cigarette, de ce fait elle louchait presque, et rien que ça, ça le faisait sourire. En effet, elle aspira, et se mît à éternuer, asphyxiée par l'air impur qui avait envahi ses poumons. Zéphyr se mordit la lèvre inférieure – irrésistiblement – et sourit, gentiment, d'un air un peu gêné. Elle lui invoqua rapidement de ne pas se moquer, et bizarrement, il ne le fit pas. Bizarrement ? Oui, parce que je vous l'ai dit, Zéphyr se connaissait très bien, et savait que normalement, il aurait ri, beaucoup. Mais pas là, il était plutôt préoccupé par le fait qu'il n'aurait pas dû, en premier lieu, lui proposer de fumer. Après tout, elle était de la Haute société, ses parents devaient être très stricts, évidemment qu'elle n'avait jamais fumé. Quoi que ... Son meilleur ami ne s'était jamais privé d'aspirer toutes les herbes qui lui tombaient sous la main, et il fréquentait les salons des plus riches sorciers anglais ... Peut-être n'y avait-il pas d'explication, peut-être ne voulait-il juste pas se moquer de la jeune fille. Ses sourcils se froncèrent un peu, d'étonnement contre lui-même, et il fit :

« Vous êtes ... rare. Aujourd'hui, tout le monde fume, et j'ai eu la bêtise d'assumer que vous aussi. Apparemment, vous n'êtes pas tout le monde, et tant mieux pour vous. Il paraît que ça tue les poumons. »

C'étaient les moldus, qui disaient ça. Mais peut-être était-il trop tôt pour évoquer directement les théories médicinales moldues à une sang-pur russe, non ? En tous cas, le garçon récupéra la cigarette, et relança la conversation, grimpant au passage sur la rambarde en pierre, assis dos au vide. Il osa même plus, lui demandant enfin son prénom, la tutoyant au passage. Il avait un sourire fier de lui aux lèvres, et attendait la réponse de la jeune fille, qui se fit toute autre que celle qu’il avait attendu :
Elle avait d’un coup agrippé le bras de Zéphyr comme si sa vie en dépendait, comme s'il allait tomber de 150 mètres, comme si il n'avait pas eu de magie en lui pour le sauver en cas de chute, comme s'il n'était qu'un enfant, moldu et innocent, qui tenait encore à peine sur ses jambes. Ses jointures étaient devenues blanches tellement elle serait fort autant la rambarde que le bras de son employé, qui ne savait plus trop comment réagir. Son sourire s'était figé, comme si elle avait réussi à lui ... Transmettre sa peur. Il était resté silencieux, son visage mouvant en des traits d'incompréhension. Et puis, elle brisa le silence :

« Désolée, je ne voulais que vous.. J'ai eu peur de te voir tomber. »

Zéphyr avala sa salive, tandis que la demoiselle relâchait son emprise sur lui, ses mains reprenant des couleurs autant que ses joues rosissaient. Elle était définitivement gênée, ne regardait plus son employé dans les yeux, et cherchait des mots pour expliquer son comportement, m'enfin, elle n'en avait pas vraiment besoin, c'était assez évident à vrai dire, elle avait le vertige. Néanmoins, si le garçon avait compris cela, il se demandait toujours pourquoi, pourquoi avait-elle transmis son vertige sur lui ? Après tout, ce n'était pas elle qui s'était assise sur la rambarde, ce n'était pas elle qui risquait sa vie — même si, encore une fois, la seule raison pour laquelle Zéphyr aurait pu tomber serait celle d’une météorite s'abattant violemment sur son crâne, et encore — donc pourquoi cette vague de panique en elle ? Sa phobie était-elle forte au point de la porter aussi sur les autres ? Si c'était cela, ça devait être bien difficile, surtout si ça se transmettait sur un employé inférieur payé une misère par son papa pour faire le travail d'un elfe !

« Bon je pense que tu l'auras compris, j'ai le vertige. Et je ne sais vraiment pas comment tu fais pour être assis là avec les pieds dans le vide sans avoir peur de tomber..»

Zéphyr sourit légèrement, les sourcils froncés de manière à ce que son visage transmette ses mots, et la phrase suivante avait donc apparut sur ses traits arrogants : "Moi ? Avoir peur de tomber ? Tu me prends pour qui ?"
Évidemment, il ne voulait pas le dire à l'oral, trop de risques, et il considérait que transmis comme ça, c'était mieux, plus facile. En plus, ça amenait la jeune fille à le regarder dans les yeux, ainsi Zéphyr pouvait lui aussi admirer les nobles et magnifiques traits de son visage. Son regard, d’ailleurs, semblaient assez énervé, contre elle-même, probablement. Elle fit :

« J'aimerais que tu évites d'ébruiter ce que tu viens de voir ce soir, j'ai une réputation tu comprends. »

Zéphyr leva un sourcil réellement moqueur, maintenant. Ah. On la sentait enfin, l'adolescente qui se cachait derrière des paroles de grandes personnes. Ah certes, Zéphyr n'avait qu'une année de plus qu'elle, peut-être deux, mais cette année en dehors de Poudlard l'avait rendu adulte, avait effacé la majorité d'adolescence en lui. Peut-être aurait-il encore été à Poudlard aurait-il répondu différemment, mais si ça faisait un an qu'il galérait à trouver un endroit pour dormir tous les soirs, c'était qu'il n'était définitivement plus à la meilleure école de Sorcellerie d’Europe...

« Vraiment, tu crois que je n'ai que ça à faire que de répandre des rumeurs sur la phobie de la fille Vladimirova ? Je ne suis plus à Poudlard, je te rappelle, et en dehors de là-bas, personne ne te connait ... »

Mais apparemment, sa crise d’humeur n’était pas vraiment finie :

« D'abord je te rappelle que tu travailles pour mon père et non pour moi, je me débrouille très bien toute seule et sans serveur, juste pour information. Pour ce qui es de ta personnalité de petit lion tu t'es grillé dés ton arrivé. La première fois que tu es entré dans la salle à manger tu baissais la tête mais tu ne cessais de lancer des petits regards à droite et à gauche et tu as souri à deux reprises en quittant la pièce. Puis quand je t'ai un peu bousculé, tu t'es excusé mais je devinais à ton regard que tu avais envie de dire le fond de ta pensée. Enfin dans le salon, ton sourire, ton regard, toutes tes questions aussi.. Et là récemment tes petites piques. »

Au final, ça allait. Elle disait simplement ce qu’elle pensait, comme Zéphyr avait l’habitude de le faire, quand il n’était pas en présence de ses employeurs qui lui permettaient de dormir autre part que sur le trottoir. Bref, la voix de la jeune fille était provocante, presque piquée, tandis qu’un sourire un peu narquois s’affichait sur le visage du garçon.

« ... Tu es un curieux avec un goût prononcé pour l'interdit, si tu étais raisonnable, tu ne serais plus à côté de moi depuis longtemps. Tu es un Gryffondor. »

Zéphyr, toujours assis sur la rambarde, les jambes vers l’intérieur, afficha un air fort arrogant sur son visage. Il leva un peu les mains vers le ciel, en signe de fatalité, mais aussi d’autosatisfaction. Il était fier, d’être un Gryffondor, quelle meilleure maison ? Alors si ça se voyait, tant mieux, ça signifiait que c’était un bon Lion, digne de sa maison, de sa réputation. Il souriait, tandis que la jeune fille continuait, lui annonçant à la fois ses douze prénoms, son arbre généalogique, et ce petit détail bonus :

« … accessoirement sorcière sadique qui prend un malin plaisir à torturer les Gryffondors depuis son arrivée à Poudlard. »

Zéphyr éclata de rire, entendant cette phrase, associée au regard mutin qu’affichait la Rousse. Avant qu’il ait le temps de répondre, elle précisa qu’elle l’autorisait à l’appeler Sasha. Il tira sur sa cigarette, sentit l’air traverser son corps, et recracha la fumée loin de de la jeune fille, puis fit :

« Je n’en attendais pas moins d’une Vipère de ton rang. Et j’ai déjà oublié tous tes prénoms, donc oui, ça sera Sasha. En plus, c’est le prénom qui appelle aux plus de jeux de mots. Mais je ne vais pas m’autoriser toutes ces familiarités tout de suite, après tout je ne suis que ton serveur, même si tu te débrouille très bien moi, je sais ! »

C’était mal parti, maintenant, pour que Zéphyr arrive à se contenir encore, à ne pas laisser passer sa vraie nature. Elle apparaissait là, dans les mots qu’il venait d’adresser à la jeune fille, mais ce n’était pas fini. Cette arrogance allait apparaître, c’était un garçon très fier de qui il était, quelle que fut l’opinion des autres. Il dormait dans la rue, et alors ? Ca faisait aventurier, et il le faisait pour les meilleures raisons possibles, pour sa famille. Il avait ruiné sa scolarité et les résultats de ses ASPICs pour faire des métiers dégradants au lieu de faire des études ? Et alors ? Il avait confiance en lui, et en ses capacités. Quand il aurait atteint son objectif, il ferait des études, et deviendrait le meilleur dans son domaine. Il savait être ambitieux quand il le fallait, mais pour l’instant, ce n’était pas pressé. Pour l’instant, il fallait qu’il offre à ses sœurs et sa mère une vie aussi géniale que l’était la sienne. Oui, parce que sa vie était géniale, terriblement excitante, et c’était tout ce qu’il fallait au garçon.

« Nouvelles questions, puisque de mon côté je connais déjà ton nom et ton prénom grâce au dossier que mon père a sur son bureau. Tu as des frères et sœurs ? Si oui combien et quels âges ont-ils ? Et tu n'as pas froid ? »

Avant de répondre aux curiosité de Sasha – qu’est-ce que ça faisait russe comme prénom – Zéphyr tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Elle était désormais à moitié consommée. Quand elle serait terminée, ils rentreraient probablement à l’intérieur. Le garçon voyait déjà ses obligations le rappeler. Il fallait qu’il aille vérifier que dans l’autre aile, on n’avait pas besoin de lui. Il fallait qu’il débarrasse et range le salon des Dames, aussi. Mais pour l’instant, Zéphyr chassait ces pensées de son esprit, pour quelques minutes du moins, et répondit plutôt à la jeune fille :

« Cette situation n’est pas drôle pour moi. J’aurais aimé me présenter sous un pseudonyme, du genre … Richard Nott. Tu m’aurais probablement pas cru, parce que je fais soi-disant pas sang-pur. Et puis j’aurais pu te dire ‘AH AH, c’est là que tu te trompes. Je suis presque sang-pur.’ Et là, t’aurais révisé dans ta tête les cours que ton papa te donne depuis que tu sais marcher, et tu aurais fait le lien entre mon nom de famille, Aït-Malek, et le grand sorcier sang-pur très respecté pour avoir beaucoup fait parler de lui en forçant l’entrée d’une ambassade magique du Pakistan à Londres, qu’il a dirigé d’une main de fer jusqu’à son décès. Et là, tu aurais pu faire les liens dans ta tête, et j’aurais fait : « je suis le fils bâtard d’un sang-pur ». Ça fait toujours son petit effet. »

Bon. Ça allait quand même faire son petit effet, bien entendu, et c’était fait pour. Tellement obnubilé par ses propres mots, il n’avait pas répondu aux questions de Sasha. Il fit alors :

« J’ai deux demi-sœurs, de 11 et 7 ans. Les femmes de ma vie, au même rang que ma mère. Tu peux les remercier, c’est pour elles que je travaille ici ce soir, et c’est donc grâce à elles qu’on s’est rencontrés. »

Zéphyr tira encore sur sa cigarette. Il voulait la faire durer, parce qu’il fallait l’avouer, la présence de la jeune fille était loin d’être désagréable, mais il la voyait se consumer beaucoup trop rapidement, et voyait ainsi se rapprocher la fin de leur ‘entretien’. Quel dommage.

« Et non, je n’ai pas froid, ton père m’a très bien habillé, c’est lui qui choisit la tenue de ses domestiques et l’envoie à DAD, je pense que je n’ai jamais été vêtu d’un aussi beau et chaud costume que ce soir. Sa voix, riante, s’adoucit un peu quand il fit : et toi, ça va ? Tes cheveux sont trempés, je n’aimerais pas que tu retournes à Poudlard le nez enflé par un rhume, tu n’impressionnerais plus aucun Gryffondor, et je m’en voudrais de rendre à mes camarades la tâche trop facile dans ce fameux duel Serpent-Lion… De toute façon on va bientôt devoir rentrer. Aussi téméraire que je sois, j’ai encore du boulot à faire, j’étais juste venu fumer une clope, après tout … »

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L. Sasha Vladmirova

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .




La cigarette, jamais. Enfin pour l'instant en tout cas, elle était confortée dans son idée que cela n'avait rien d'agréable, mais il paraît que la première n'est pas toujours un bon souvenir, qui sait. Peut être qu'un jour elle fumerait, et fumerait trop. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas pour tout de suite. La rouquine préférait oublier cet incident, elle s'était trouvée un peu ridicule à cracher ses poumons devant lui, il fallait l'avouer, mais au vu des paroles du beau brun.. Elle retrouva son assurance. Ainsi elle était rare et pas comme tout le monde, bon d'accord il ne parlait que de la clope et du fait qu'elle n'y avait jamais touché avant cette soirée, mais c'était un compliment quand même.

Tout alla ensuite très vite et elle n'eut pas le temps de se poser plus que de questions sur le compliment -ou pas- détourné du jeune homme, puisque ce dernier sautait dans le vide. Enfin en réalité il s'asseyait juste sur le rebord, et comme il était joueur de Quidditch il ne devait pas avoir peur du vide, comme beaucoup de gens en fait.. Luz s'était figée pour mieux paniquer, elle avait même osé le toucher, volontairement, en lui agrippant le bras pour ne pas le voir tomber, comme si elle voulait le protéger ou comme si elle avait peur pour lui.. C'était le cas en même temps. La biélorusse finit par rire de la situation, réalisant que c'était déplacée et décalée, d'autant plus qu'en vu du regard qu'il lui lança, il ne fallait pas qu'elle s'inquiète, il était sur de lui. Cette fierté et cette arrogance amusait la sorcière, il avait vraiment tout d'un parfait petit lion, elle se surprit à regretter de ne pas avoir été à Poudlard à ses côtés, cela aurait été très très très amusant, vraiment. Sasha ne le regardait plus, préférant se perdre sur l'horizon, de peur de le fixer tout en se perdant dans ses pensées.
Elle pouvait déjà affirmer connaître plusieurs traits de sa personnalité et elle devinait aussi aisément sur quel sujet il serait le plus facile de l'attaquer et de le faire réagir.. Mais il était également intelligent et elle savait d'avance qu'il aurait été un adversaire dés plus dangereux, et dés plus agréable à regarder. Surtout dans cette tenue. Bref. La suite ? Car il fallait qu'elle arrête de rêvasser, ça devenait une mauvaise habitude.

« Vraiment, tu crois que je n'ai que ça à faire que de répandre des rumeurs sur la phobie de la fille Vladmirova ? Je ne suis plus à Poudlard, je te rappelle, et en dehors de là-bas, personne ne te connait ... »

Au moins ça avait le mérite de la faire redescendre, et la réaction ne tarda pas. La belle fronça les sourcils et capta juste un instant le regard de l'ancien rouge et or. Il commettait une petite erreur, en dehors de Poudlard certain la connaissait, et pas les meilleurs d'ailleurs, mais ça, elle ne pouvait le dire. Tournant ensuite froidement son visage vers la petite forêt qui entourait le jardin, elle lui balança une petite tirade sur le pourquoi du comment elle avait deviné qu'il était lion plus que blaireau. En même il n'était pas discret, du moins pour ceux qui prenait le temps de l'observer et elle savait très bien que les autres sorciers à table ne s'était pas donné cette peine, ça l'arrangeait au final..

Le beau brun capta à nouveau son attention et son regard, il était diablement arrogant et attirant.. Ca agaçant la jeune rouquine qui le vit prendre un air fataliste et emplit de fierté. Elle en lâcha un petit rire et un sourire taquin resta accroché sur sa bouche, parce que ce lionceau était charmant, trop charmant. Stop les déclarations là. Même si elles ne franchissait pas la barrière de ses lèvres, ça restait déplacé, et interdit surtout, la pauvre n'était vraiment pas dans son état normal ce soir là, sûrement la fatigue. Le rire du damoiseau lui offrit une porte de sortie et elle cessa d'admirer ses traits pour se rejoindre à son exclamation de joie, c'était communicatif, et en plus elle était fière de la petite provocation qu'elle avait glissé au travers de sa présentation, elle savait pertinemment qu'il allait répliquer.

« Je n’en attendais pas moins d’une Vipère de ton rang. Et j’ai déjà oublié tous tes prénoms, donc oui, ça sera Sasha. En plus, c’est le prénom qui appelle aux plus de jeux de mots. Mais je ne vais pas m’autoriser toutes ces familiarités tout de suite, après tout je ne suis que ton serveur, même si tu te débrouille très bien moi, je sais ! »

Elle tiqua et ouvrit la bouche pour la refermer, le visage éclair par un franc sourire amusé et les yeux rieurs, il était en train de la chercher là ou elle rêvait ? Joueuse, trop peut être, la serpentarde se savait en face d'un adversaire de taille, ce beau brun était un personnage surprenant, très différent, quoi que. Au fond ils se ressemblaient, ce goût prononcé pour la provocation et l'arrogance la faisait sourire car, elle se savait pareil, la soirée prenait un tournant dés plus agréable mais elle sentait arriver la fin et cela eut pour effet de faire disparaître son sourire. Non, elle ne voulait pas le laisser repartir, rejoindre le salon pour faire des courbettes aux sangs purs, ce rôle ne lui allait pas au teint, ça sonnait beaucoup trop faux.
Il n'était pas mieux ici ? Sous les étoiles, à fumer sa cigarette en charmante compagnie ? Elle se surprenait à croire que oui, à penser qu'il appréciait ce petit moment de répit avant de retourner affronter ces mangemorts qu'il devait servir. Bon il faisait peut être un peu froid, surtout pour elle, mais ce n'était qu'un détail, à cet instant, elle n'aurait échangé sa place pour rien au monde.

« Cette situation n’est pas drôle pour moi. J’aurais aimé me présenter sous un pseudonyme, du genre … Richard Nott. Tu m’aurais probablement pas cru, parce que je fais soi-disant pas sang-pur. Et puis j’aurais pu te dire ‘AH AH, c’est là que tu te trompes. Je suis presque sang-pur.’ Et là, t’aurais révisé dans ta tête les cours que ton papa te donne depuis que tu sais marcher, et tu aurais fait le lien entre mon nom de famille, Aït-Malek, et le grand sorcier sang-pur très respecté pour avoir beaucoup fait parler de lui en forçant l’entrée d’une ambassade magique du Pakistan à Londres, qu’il a dirigé d’une main de fer jusqu’à son décès. Et là, tu aurais pu faire les liens dans ta tête, et j’aurais fait : « je suis le fils bâtard d’un sang-pur ». Ça fait toujours son petit effet. »

La rousse sembla s'éveiller. Elle était curieuse, intelligente, surdouée même.. Mais n'en jouait pas et ne souhaitait pas le montrer, sauf en cours où elle s'amusait à exceller partout, à répondre aux questions avant même qu'elle ne franchisse les lèvres de ses professeurs, apprendre des sorts trop complexes pour son âge, des techniques interdites. Sasha aurait pût se retrouver chez les bleu et bronze si sa nature et son sang n'étaient pas entrés dans le calcul, mais elle était une futur mangemorte, une Vladmirova et elle n'avait sa place que dans une seule maison, auprès de son Elite, pas ailleurs. Elite qu'elle évitait pourtant, ou du moins elle ne se montrait pas tant avec eux, bien que tout Poudlard la savait proche des plus puissants, tout en la sachant bien assez haut placée, elle ne souhaitait pas se cacher sous cette étiquette. Dans cette école de sorcellerie elle pouvait reprendre les bases, recommencer à zéro, ou presque, alors elle en profitait, se forgeant malgré elle une réputation toute tracée, elle n'en rajoutait pas, pas ici..
C'est pour cela qu'elle ne coupa pas le beau brun alors qu'elle avait déjà étudié le sujet, mais pas assez loin et elle s'en voulut, pestant contre elle même car parfois, souvent, elle se reposait sur ses acquis et elle se trouvait bien bête. Ce qu'il lui dévoilait elle s'en doutait, elle avait retenu ce nom, un nom connut chez les sangs purs mais elle n'avait pas eut envie de fouiller plus en profondeur dans ses souvenirs. Après tout au départ il n'était qu'un serveur, qu'un employé de maison qu'elle ne pensait même pas regarder, au début. Finalement, elle passait un moment avec lui et se surprenait à vouloir en savoir plus, à souhaiter mieux le connaître.. Luz se retrouvait piégé, prise dans un étau qui la mettait mal à l'aise mais qui la faisait vibrer, frissonner.
Pauvre rouquine tremblante qui faisait face à un fils de sang pur, un sang mêlé, un bâtard de premier ordre.

« J’ai deux demi-sœurs, de 11 et 7 ans. Les femmes de ma vie, au même rang que ma mère. Tu peux les remercier, c’est pour elles que je travaille ici ce soir, et c’est donc grâce à elles qu’on s’est rencontrés. »

Il avait continué de parler avant qu'elle soit capable d'ouvrir la bouche, elle se sentait idiote. Quoi que un peu rassurée. S'il avait comme ancêtre un sang pur elle pouvait lui parler en se sentant moins rongé par la culpabilité non ? Non. Et le raisonnement était stupide, aux yeux de son père ça ne changerait rien, il avait une mère moldue ça elle l'avait bien compris, et en plus il était employé comme domestique, donc non, ça ne changeait rien.
Mais en fait, Luz s'en fichait.

Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne comprenne les paroles du brun, ainsi il avait deux petites sœurs, enfin demi-sœurs, donc elles étaient des moldus. Ca semblait plutôt logique. Mais comment grandir dans une famille où ne règne pas la magie ? Surtout lorsqu'on est un sorcier ? Elle avait légèrement froncé les sourcils et se mordillait la lèvre inférieur, manie qu'elle avait toujours lorsqu'elle réfléchissait, car elle avait du mal à comprendre cette situation, mais elle savait aussi la question déplacée. Elle se renseignerait plus tard, à Poudlard. Là ce n'était pas le moment et son visage se décrispa pour qu'il n'y règne plus qu'un joli sourire, attendrit, reconnaissant. Si un jour elle croisait la route de ces dames, elle penserait à les remercier pour cette rencontre, cette charmante leçon.

« Et non, je n’ai pas froid, ton père m’a très bien habillé, c’est lui qui choisit la tenue de ses domestiques et l’envoie à DAD, je pense que je n’ai jamais été vêtu d’un aussi beau et chaud costume que ce soir. Sa voix, riante, s’adoucit un peu quand il fit : et toi, ça va ? Tes cheveux sont trempés, je n’aimerais pas que tu retournes à Poudlard le nez enflé par un rhume, tu n’impressionnerais plus aucun Gryffondor, et je m’en voudrais de rendre à mes camarades la tâche trop facile dans ce fameux duel Serpent-Lion… De toute façon on va bientôt devoir rentrer. Aussi téméraire que je sois, j’ai encore du boulot à faire, j’étais juste venu fumer une clope, après tout … »

La deuxième partit de sa petite tirade ne la fit pas réagir tout de suite car d'abord et avant tout, elle devait reconnaître qu'en effet, ce costume lui allait à merveille. Il était si élégant, si beau.. Presque trop pour un simple serveur, pour un sang mêlé inférieur. Non vraiment, jouer les lèches bottes ne lui allait pas du tout, cette tenue le mettait en valeur, son sourire aussi y était pour quelque chose, mais ça, c'était une autre histoire, une autre embrouille.

« Je lui ferais passer le message, puis ajouterais qu'en effet, il a bien choisit le costume. »

Le murmure s'échappa tout naturellement de ses lèvres roses et elle adressa un clin d'oeil au sorcier, jouer, encore et toujours, c'était ça qui lui permettait de dissimuler sa gêne, la rougeur de ses jours. Car les mots avaient dépassés sa pensée et donc elle devait faire comme si c'était prémédité, comme si elle contrôlait parfaitement la situation, alors qu'en réalité, elle ne contrôlai plus rien du tout depuis un bon moment..

« Et je te remercie de la sollicitude mais je pourrais être malade et défigurée, j'impressionnerais toujours les Gryffondors, le duel est gagné d'avance, ce n'est même pas amusant. »

Ton un brin arrogant, sourire mutin et regard brillant, il ne provoquait pas qu'une vipère, elle était d'abord et avant tout élève de Durmstrang et pas besoin d'un dessin, les élèves de cette école se considèrent comme quelque peu supérieurs aux autres. Néanmoins, Sasha n'était là en rien sérieuse, le ton était rieur malgré tout, car elle n'avait pas besoin de la reconnaissance des élèves, sa place, son rang et son nom lui suffisait, l'avis de quelques jeunes sorciers ne changerait en rien son avenir.

Volontairement, elle n'avait pas relevé la fin des paroles de Zéphyr, elle savait très bien que oui, bientôt chacun retournerait à sa vie et cette rencontre hors du temps et de la logique prendrait fin. Mais Luz ne voulait pas, elle craignait de ne plus jamais le revoir, ou dans des circonstances moins amicales.. Pessimiste ? Simplement réaliste.

« Et je te préviens, si tu oses me donner des surnoms idiots je me vengerais. Et être le fils bâtard d'un sang pur ne changeras rien du tout. »

La belle restait sur l'humour pour ne pas penser à la suite. Elle avait froncé les sourcils et prit un air faussement agressif, mais non seulement elle n'était pas crédible avec le sourire mutin qui ne quittait pas ses lèvres, mais en plus elle ria en finissant sa phrase. Vraiment, sa menace n'était pas à prendre au sérieux. Quoi que. S'il voulait jouer avec la belle il allait être servit, car Luz ne se gênerait pas pour le provoquer et à son tour, lui trouver des surnoms amusants.
La sorcière avait délibérément parlé du père du beau brun, juste fait un sous entendu pour faire comprendre que le message était passé, mais qu'elle ne se permettrait pas de poser plus de questions, pas encore. Bien que curieuse et têtue, elle restait respectueuse et ne lui demanderait rien, car ce n'était pas ses affaires.

« Même si tu un lionceau particulièrement arrogant, je penserais à remercier tes sœurs et ta mère si un jour je les rencontre. »

Les mots coulèrent avec douceur, contraste flagrant avec la pointe de taquinerie qu'elle avait laissé s'échapper juste avant, tout en lâchant la rambarde pour faire quelques pas, elle resserra un peu la veste du brun sur ses épaules, elle nageait dedans, mais au moins elle avait moins froid.

« Je dois bien le reconnaître, il ne fait pas chaud. »

Luz se retrouva près de l'autre épaule du jeune homme, elle ne touchait pas la rambarde car la pierre était froide et ses mains étaient déjà gelée, les jointures étaient blanches et son visage un peu plus pâle qu'à l'ordinaire, les lèvres bien roses, elle semblait vouloir se recroqueviller dans la veste en cuir du jeune sorcier. Elle avait vraiment très froid mais bien sur, elle était trop fière, puis la compagnie en valait la peine, tant pis, elle terroriserait avec le nez rouge, ce serait très classe.

« Enfin de toute façon comme tu l'as dis on va rentrer, tu n'es pas assez téméraire. Et tu n'es là que pour fumer ta clope. »

D'accord là elle le cherchait. Jetant au passage un oeil à la cigarette qui disparaissait bien trop vite, elle capta le regard du beau brun et ne chercha pas à s'en défaire pendant de longues secondes, comme pour graver cet instant, les traits du visage du serveur.. Elle ne ressortirait pas de cette rencontre indemne et elle le sentait, quelque chose vibrait en elle, ces derniers temps elle changeait, elle hésitait. Et voilà qu'il apparaissait pour faire basculer encore un peu plus la balance, pour la plonger un peu plus dans le doute, parce que pour un sang mêlé il était d'une agréable compagnie, agaçant, arrogant, fier, provocateur, charmeur, joueur.. Un homme génial.
L'instant qui ne pouvait durer éternellement fut couper par une toute petite phrase de la verte et argent, elle avait lâcha les yeux chocolats de Zéphyr pour descendre sur son visage et glisser jusque sur ses mains, là où ne tenait plus qu'un filtre et une mince barrière blanche, il ne fallait plus qu'une dernière bouffée de fumée pour en finir. La cendre penchait dangereusement. La pause clope était terminée.

« Tu as fini ta cigarette. »

Et la cendre tomba sur la pierre froide.


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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeSam 2 Mar - 21:05

Sasha & Zéphyr

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« Je lui ferai passer le message, puis j’ajouterai qu’en effet, il a bien choisi le costume. Et je te remercie de la sollicitude, mais je pourrais être malade et défigurée, j’impressionnerais toujours les Gryffondor, le duel est gagné d’avance, ce n’est même pas amusant. »

Si le duel Rouge et Vert durait depuis un millénaire, ce n’était pas parce que c’était seulement « amusant ». Certes, faire hurler de rage les Reines Vipères, énerver les futurs mages noirs au point qu’ils fassent trembler les murs de leur repère, assassiner leur équipe de Quidditch 370 à 30, et les humilier à la Coupe des Quatre Maisons était fort divertissant, mais quelque chose de plus intense, de plus réel était ancré entre les deux maisons, au point qu’il était difficile de penser que Godric Gryffondor et Salazar Serpentard aient un jour pu être amis au point de décider de fonder une école ensemble. Les qualités de ces deux maisons n’allaient pas ensemble, les personnalités ne correspondaient pas. Elles n’étaient pas opposées, bien au contraire : certains Gryffondor étaient aussi ambitieux et arrogants que les Serpentards, et certains Vert et Argent n’étaient pas moins loyaux que les Rouges et Or. Non, les opposés seraient plutôt les Poufsouffle, et la relation qui existait entre ces deux maisons n’était que de la pure indifférence, les Serpent et les Gryffons n’arrivaient pas à jouer l’indifférence entre eux. C’était viscéral, comme si, dans le code génétique des deux maisons, il était inscrit que l’entente avec l’autre clan était impossible. Ça se jouait sur des traits de caractère minimaux, qui avaient le pouvoir de faire trembler l’édifice. La tolérance était l’enjeu principal. L’importance de l’hérédité, aussi. Qu’est-ce que les Serpentard les plus extrêmes détestaient chez les Gryffondor ? Leur traitrise. Parce que beaucoup de sorciers au sang très nobles parcouraient les murs de la tour des Rouge et Or, et ne se ‘gênaient’ pas pour lier des amitiés avec des nés-moldus. Qu’est-ce que les plus extrêmes Gryffondor détestaient chez les Serpentard ? Leur méchanceté, adoubée de leur intolérance à l’égard de ceux qu’ils appelaient « sang de bourbe ».

Tous ces éléments, ajoutés au fait qu’entre 11 et 17 ans, enfermés dans un château au final pas si grand, les luttes de pouvoir étaient terribles, l’adolescence étant probablement l’âge le plus cruel de l’Homme, le cocktail Vipère-Lion était forcément explosif. Certains disaient « mais non, l’entente est tout à fait possible ! ». Bien sûr qu’elle l’était ! César et Pompée étaient alliés dans l’adversité, malgré leur rivalité constante. Mais la rivalité était là. Peut-être que les moins Serpentard et les moins Gryffondor arrivaient à s’entendre, mais encore une fois, si c’est deux ou trois élèves par génération, qu’est-ce que ça change ? Zéphyr était, dans son temps à Poudlard, le Roi. Il était au sommet de la chaîne alimentaire, connu de tous, ennemi numéro Un des Vert et Argent, bref, un Gryffondor digne de ce nom, aux idéaux correspondants parfaitement à ceux de sa maison. En sortant de l’enceinte du Château, il y avait un an de cela, maintenant, il avait relativisé sa vision des choses : comme je le disais, l’entente est possible, pour mieux satisfaire ses intérêts personnels. Zéphyr, depuis qu’il avait compris cela, n’avait fait que l’utiliser : les anciens Serpentard se démerdaient toujours pour avoir les boulots faciles les mieux payés, parce qu’ils étaient tous illégaux. Et le garçon, pour le moment, n’avait pas besoin de légalité (il n’en n’avait jamais eu besoin, le nombre de règles de Poudlard qu’il avait outrepassé avoisinait les 46 000), mais d’argent. Alors il travaillait pour les plus grands malfrats, certains ne cachant même plus la marque qu’ils avaient sur le bras et qui les identifiait comme suiveurs du Grand Mage Noir du moment, celui qui se faisait appeler Lord Voldemort. Petits boulots, livraisons, messages à faire passer, qui impliquaient de se balader dans des endroits toujours plus sombres du Londres Magique. Est-ce qu’il assumait ? Déjà, le fait que la plupart de ces emplois devaient rester parfaitement secrets réduisait les possibilités de Zéphyr d’assumer ces petits jobs, mais en règle générale, oui. Si sa mère ne savait pas ce qu’il faisait, son meilleur ami le savait, ses amis proches aussi, ainsi que son tatoueur. S’il détestait cette partie de lui, parce qui savait ce qu’il y avait dans ces petits paquets, peut-être des outils qui allaient mener à la fin du monde magique, elle lui était tout de même indispensable.

Bref, pourquoi raconter tout ça, alors que je m’étais dit que je ferais un RP cours (le fait que je suis dans un train pour encore deux heures, fait partie intégrante de ce choix, m’enfin) ? Parce que Zéphyr était actuellement un Gryffondor face à une Serpente digne de ce nom, originaire, comme si ça ne suffisait pas, de Durmstrang, cette école réputée pour son intolérance, au vu du fait qu’elle refusait par exemple l’entrée d’élèves nés-moldus dans ses murs. Et qu’apparemment, l’entente entre ces deux (beaux) jeunes gens que tout opposait semblait se faire.

« Tu ne m’impressionnes pas. »

Il se contenta de cela. Il aurait pu rajouter qu’il aurait dû être impressionné, parce qu’après tout, il était le faible de l’histoire : le serviteur en territoire inconnu, perdu dans une maison à peu près aussi immense que tous les apparts de l’immeuble où sa mère habitait rassemblés pour ne faire qu’un, qui, s’il se faisait chopper en train de fumer sur un balcon avec la fille chérie de la famille perdait son travail en plus de se faire assassiner. Mais il ne le fit pas : à quoi bon ?

« Et je te préviens, si tu oses me donner des surnoms idiots je me vengerai. Et être le fils bâtard d’un sang pur ne changera rien du tout. »

Grâce à cette réplique, Zéphyr avait finalisé son analyse de celle dont il connaissait désormais le prénom : Sasha. Elle faisait partie de cette catégorie de sang-purs extrêmes qui n’accordaient du crédit qu’aux sang-pur, pas même aux sang-mêlés, aussi noble une partie de leur ascendance puisse être. A vrai dire il s’en doutait, au vue de sa famille, de son père, de son frère, mais il lui fallait une preuve qu’elle aussi, était comme eux. Il l’avait, maintenant. Un défi de la soirée s’était insinué en lui sans même qu’il s’en rende compte : il voulait son crédit. Elle voulait qu’elle lui accorde de l’importance, et pas comme être inférieur ; comme égal. Parce que l’entente passe par cela : considérer l’autre comme son égal. Zéphyr y arrivait parfaitement : si la jeune fille était loin de lui être supérieure, il ne la considérait pas pour autant comme inférieure, ça lui paraissait être comme une évidence, à cause de cette fameuse tolérance Gryffondorienne. Pour elle, ça allait être plus difficile. Mais quoi de plus excitant ?

« Même si tu es un lionceau particulièrement arrogant, je penserai à remercier tes sœurs et ta mère si un jour je les rencontre »

Lionceau. Lionceau. C’était presque la seule chose que Zéphyr avait retenu de la phrase. C’était assez injuste, à vrai dire, cette histoire d’animaux. Parce qu’un serpent, qu’il soit jeune ou vieux, avait toujours du venin. Les lions, bébés, s’ils avaient des griffes, certes, étaient aussi peu impressionnants que des chats (et ne parlons pas du Blaireau, ou même de l’Aigle qui, avant de savoir voler, ne faisait franchement peur à personne). Alors évidemment, elle le cherchait, et il le savait, mais n’empêche, elle arrivait à le frustrer. Avait-il le comportement d’un lionceau ? Etait-il aussi peut impressionnant que ça ? Ou était-il mignon ? Zéphyr avala la fumée de sa cigarette un peu rageusement, avant de s’attarder sur l’autre partie de la phrase : « je penserai à remercier tes sœurs et ta mère si un jour je les rencontre ». Hm. Qu’avait-il dit avant, déjà ? Ah oui, que c’était pour elles, qu’il travaillait pour elle ce soir-là. Bon, si Zéphyr lisait entre les lignes, ça voulait dire qu’elle était contente de l’avoir rencontré. Hm. Bonne nouvelle, parce que l’inverse était vrai aussi.

« Le lionceau est en tous cas très content d’avoir eu envie de fumer … »

Son sourire était sarcastique, mais il pensait ce qu’il disait : ça faisait longtemps qu’il n’avait pas passé une pause clope aussi agréable, et bien sûr, la présence de la jeune fille n’y était pas pour rien. Celle-ci fit remarquer qu’en effet qu’elle avait froid. Elle portait la veste de Zéphyr, certes, mais ses jambes étaient nue (et sa peau très blanche), et ses cheveux trempés. Apparemment, il arrivait même aux Russes (ou biélorusses, si Zéphyr avait bien suivit la conversation du patriarche) d’avoir froid.

« Enfin de toute façon comme tu l’as dit on va rentrer, tu n’es pas assez téméraire. Et tu n’es là que pour fumer ta clope. »
« C’est ça ouais ! Rien à voir avec le fait qu’on ton père a l’air d’être un tyran ! »

La réponse avait fusé, à peine avait-il eu le temps d’y réfléchir, parce que bon, elle était mignonne, m’enfin ses sous-entendus, il aurait pu s’en passer. Néanmoins, il regretta bien vite. Qu’est-ce qu’il en savait, si son père était un tyran ? Après tout, ces propos n’étaient basés que sur l’apparence de l’homme, sa voix dure, et le désir qu’il avait de marier sa fille. Bon, d’accord, ça faisait quelques éléments qui penchaient vers le tyranisme, m’enfin, cela n’enleva pas moins son sentiment de mal-être par rapport à ce qu’il avait dit.

« Pardon, j’suis désolé, je suis un peu susceptible, et je n’avais pas à dire ça, j’suis désolé. »

Zéphyr détourna le regard, honteux l’espace d’une seconde (faut pas exagérer, non plus), et termina deux bouffées plus tard sa cigarette. La cendre tomba sur la pierre froide du marbre, Zéphyr sorti sa baguette, et, d’un sortilège informulé, atomisa le mégot qui restait, histoire que personne ne le retrouve. Sasha, d’une phrase simple, froide, avait notifié la fin de cette pause cigarette, que Zéphyr aurait voulu rallonger de quelques minutes encore. Mais ce n’était pas possible. Alors, il enclencha le mouvement, et descendit du balcon, éteignant au passage sa « protection » contre l’odeur de la cigarette. Il attendit que la jeune fille le suive, pour planter à nouveau son regard dans le sien, et faire :

« Tu veux bien me raccompagner jusqu’à l’aile Ouest ? Je vais à nouveau perdre toute ma virilité, mais ça sera moins pire que si je me perds à nouveau… »

***

Les deux jeunes gens se mirent alors en route, Sasha portant toujours sur ses épaules la veste du père de Zéphyr. Ils marchaient côté à côté, sans apparemment savoir que se dire. Zéphyr décida de briser la glace, et fit :

« Je n’étais pas sur ce balcon que pour fumer ma clope… Ou en tous cas, j’aurais pu la terminer bien plus rapidement… »

Zéphyr ne donna pas de réelle fin à sa phrase, ou pas d’explication, en tous cas. Pas besoin, c’était assez explicite comme ça. Pas besoin de noyer la Vladimirova sous une pluie de compliments, ça n’aurait servi à rien. Il avait parlé bas, parce que même s’ils étaient toujours dans la zone Est du château. S’il était toujours téméraire, il avait appris à tout de même être prudent. Et là témérité, c’était bien gentil, mais il aimait bien son travail, et ne tenait pas particulièrement à le perdre. Bref, finalement, les deux jeunes gens arrivèrent à la frontière entre les deux ailes du château, et Sasha interrompit sa marche. Zéphyr se plaça face à elle, et fit, tout naturellement, et presque en chuchotant :

« Je vais devoir récupérer ma veste … »

Il n’y avait aucun reproche dans sa voix, et Sasha la lui rendit tranquillement. Il la garda sous son bras, et après une micro hésitation, il attrapa sa man, la baisa doucement, un regard malicieux toujours plongé dans ses yeux gris-vert. Puis, il la lâcha délicatement, se redressa un peu, et, tout en se tournant, fit un clin d’œil à la jeune fille, et murmura :

« A la prochaine Sashimi ! »

Sans attendre sa réponse, il se retourna complètement, et retourna aux cuisines, aider il ne savait trop qui à faire il ne savait trop quoi. Allaient-ils se revoir ? Oh oui, Zéphyr en était sûr.


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L. Sasha Vladmirova

L. Sasha Vladmirova

7ème année ϟ Durmstrang


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ϟ Âge: dix sept ans.
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MessageSujet: Re: « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. « Pourquoi un corbeau ressemble t-il à un bureau ? » → zéphyr. Icon_minitimeDim 3 Mar - 11:48

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l a b e l l e e t l e c l o c h a r d .





« Tu ne m’impressionnes pas. »

En même temps elle s'en doutait. Il devrait être impressionné normalement, soumis aussi, la voir comme un être supérieur à cause de son sang pur et de son compte en banque bien remplit.. Mais en fait c'était stupide, elle le savait. Néanmoins, la belle n'était pas encore prête à le reconnaître, à le voir comme son égal, à lui avouer qu'en fait, ils étaient pareils. Car une petite partie d'elle restait sceptique, un sorcier aux ancêtres moldus ne pouvait pas être totalement sorcier, si ? En fin de compte si, mais c'était difficile à accepter, qui pouvait la blâmer d'être victime de dix sept années d'éducation stricte où, elle apprit à être supérieure ? Depuis sa plus tendre enfance, Sasha apprenait à être hautaine, froide, manipulatrice, à porter un masque, à mépriser les moldus et tout ce qui n'est pas magique, à se tenir loin des sangs impurs.. Et voilà qu'à Poudlard, la magie s'évertuait à lui faire comprendre que tout était faux, qu'en fait, les nés moldus et sangs mêlés sont tout autant des sorciers que les sangs purs. La pilule était difficile à avaler, à tolérer surtout.

Si son père se doutait de ce qu'elle pensait, elle était morte. Ou du moins, elle subirait ses foudres, une belle engueulade et sûrement quelques coups, quelques sorts.. Le mode d'éducation des sangs purs n'étaient pas vraiment très doux, dans ce milieu où seul la force et la réussite compte, il n'y avait pas de place pour la compassion et les sentiments, vraiment pas de place. Peut être qu'elle enviait un peu les moldus et les sorciers évoluant bien loin de ce monde, peut être.. Ce qui était sur et certain, c'était qu'aujourd'hui, elle avait grandit.

« Le lionceau est en tous cas très content d’avoir eu envie de fumer … »

Entre temps elle l'avait provoqué à nouveau, juste un peu, parce que le surnom de lionceau lui allait à merveille, néanmoins elle ne doutait pas de ses capacités, de sa force de lion. Il lui était aisé de le deviner roi de son temps à Poudlard, de l'imaginer mener le front contre les serpentards, cela lui arracha un sourire en coin, vraiment, elle aurait aimé le voir dans ces couloirs. La rouquine, qui était en train de se faire des films, mit un long moment à réaliser les paroles du sorcier, ainsi, lui aussi était content de ce moment, de cette pause clope qui leur avait permit de se rencontrer. Luz remarqua le sourire sarcastique du beau brun et le lui rendit, pour ensuite, lui lancer une nouvelle pique dont la réponse ne se fit pas attendre.

« C’est ça ouais ! Rien à voir avec le fait qu’on ton père a l’air d’être un tyran ! »

La biélorusse arqua un sourcil et laissa planer sur ses lèvres un sourire fataliste, elle était partagée entre l'envie de rire et de se vexer, car dans un sens, ce n'était pas très sympathique pour son paternel. Quoi que, ce dernier serait fier d'être comparé à un tyran, et finalement, c'était ça le pire. Sasha attendit donc avant de commenter les dires du jeune homme qui sembla d'un coup mal à l'aise gêné, honteux aussi peut être ? Car elle avait put le voir, la réponse était sortit d'instinct, il l'avait dite plus vite qu'il ne l'avait pensé et semblait un peu le regretter, quand il reprit la parole, elle eut sa réponse.

« Pardon, j’suis désolé, je suis un peu susceptible, et je n’avais pas à dire ça, j’suis désolé. »

Et en plus il détournait le regard. Enfin ça ne dura pas longtemps mais il s'était excusé et cela la toucha, au moins, il réalisait que ses paroles avaient dépassées sa pensée. Même si c'était la stricte vérité et s'il avait tout à fait raison. D'ailleurs, elle se sentit un peu obligée de le lui faire remarquer, de le pardonner puisqu'après tout, il avait raison.

« Ne t'excuse pas, tu as assez bien cerné le personnage. »

Les mots furent accompagnés d'un sourire complice bien que teinté de sarcasme, elle ne mettait pas son père en valeur en disant cela, elle le trahissait presque, reconnaissant qu'il était d'abord et avant tout un monstre,un mangemort.. Enfin elle n'irait pas jusqu'à avouer cela, bien que de toute façon, en le servant, il avait sûrement vu la marque, ou celle de l'invité. Ou alors il l'a verrait plus tard dans la soirée. Si le père de la famille Vladmirova savait se faire discret, il était aussi très doué pour se montrer et dévoiler son appartenance, sa fierté. Il pouvait se vanter de ne pas être anglais et pourtant d'avoir de l'importance chez les mangemorts, car il était respecté, et son fils aîné aussi. Puis les deux plus jeune suivraient la cadence, l'exemple. Même s'il n'était pas le meilleur.

La suite des évènements lui fit quitter ses pensées. Le sorcier quitta son perchoir, fit disparaître le mégot de sa cigarette – délicate intention qui éviterait à Luz de se faire étriper – et fit disparaître le sortilège qui protégeait le salon de l'odeur de cigarette. Bref, ça faisait beaucoup d'animation d'un coup. Il tourna ensuite son regard vers Sasha qui le suivait en direction de la porte vitrée.

« Tu veux bien me raccompagner jusqu’à l’aile Ouest ? Je vais à nouveau perdre toute ma virilité, mais ça sera moins pire que si je me perds à nouveau… »

Elle lâcha un petit rire et eut envie de lui dire « Avec plaisir » mais c'était trop, trop.. Pas possible à dire, pas maintenant et pas à lui. Donc pour accompagner le rire, elle prit la parole sur un ton un peu moqueur, mais toujours complice. Avec cet éternel sourire mutin et un regard rieur qui lui allait vraiment très bien au teint.

« Ta virilité n'est plus à ça près, donc je m'engage à t'aider afin que tu ne te perdes pas, encore. »

∞ ∞ ∞


Le trajet n'était pas long, la rouquine marchait à côté du jeune homme, un tout petit peu devant lui pour le guider, elle regardait devant elle, parfois ses pieds, de temps en temps Zéphyr.. D'habitude, elle sait briser le silence, mais là elle ne s'en sent pas vraiment capable, de la timidité ? Peut être, celle qui avait toujours réponse à tout se montrait bien silencieuse, mais observer et se taire lui allait très bien aussi, pour analyser, c'était plus facile. Mais regarder c'est bien, agir c'est mieux, et là il fallait le briser ce pesant silence, c'est Zéphyr qui eut le courage de le faire.

« Je n’étais pas sur ce balcon que pour fumer ma clope… Ou en tous cas, j’aurais pu la terminer bien plus rapidement… »

Il le brisait pour dire ça, pour faire rougir la serpentarde, bravo. Enfin en réalité ses joues ne prirent aucune couleur car elle savait se contrôler, mais intérieurement elle était tout sourire, et rouge tomate. Mais dans la pratique elle se contenta d'un sourire qui se voulait détaché, mais qui la trahissait. Elle tourna aussi son visage et capta le regard couleur chocolat du jeune homme un instant, parce que lui dire qu'elle était heureuse, heureuse de l'avoir croisé, elle ne le pouvait pas. Et lui avouer que s'il avait finit la clope plus vite, elle aurait trouvé une autre astuce pour le garder un peu plus longtemps, elle ne le pouvait pas non. Tout ça, elle ne pouvait pas le lui dire, juste le lui faire comprendre à travers un regard. Mais pas trop non plus, enfin elle ne comprenait pas vraiment ce sentiment de toute façon, cette drôle d'envie.

Ils arrivèrent dans le grand hall de la demeure qui donnait sur différentes pièces et un grand escalier au centre, là était la principal séparation des deux ailes. C'était donc ici qu'ils se séparaient. Zéphyr pivota après s'être arrêté pour lui chuchoter quelques mots.

« Je vais devoir récupérer ma veste … »

Luz avait presque oublié qu'elle portait la veste du sorcier, elle l'a retira avec douceur et la tendit au jeune homme tout naturellement, prête à lui dire au revoir, à la prochaine, ou à jamais. Mais le brun, qui tenait sa veste sous son bras, fit un geste qui surprit la biélorusse. Il luit prit délicatement la main et la baisa avec une douceur qui l'étonna, lui volant au passage quelques frissons, elle réussit à porter sur lui le même regard malicieux que celui qu'il lui offrait, non sans mal. Car elle devait contrôler les frissons qui dansaient sur sa peau, en général, c'était elle qui faisait frissonner les autres, pas l'inverse.. L'instant ne dura pas et déjà, il relâchait sa main pour tourner en direction du couloir qui le mènerait aux cuisines, enfin avant il lui fit un clin d'oeil et lança une dernière pique.

« A la prochaine Sashimi ! »

Sashimi ouvrit la bouche, et la referma. Il avait osé, le surnom était pas mal d'accord, bien trouvé mais facile et il lui arracha un sourire un brin vexé. Le regard pétillant de malice, elle mit quelques instants avant de réussir à parler, il était déjà loin dans le couloir et s'apprêtait à disparaître.

« A la prochaine Lionceau. »

Lança t-elle assez fort pour qu'il l'entende comme un murmure, pour ensuite se tourner vers l'escalier et gravir les marches en direction du deuxième étage, celui qui appartenait à ses frères et à elle, donc en gros juste à elle, puisqu'elle était seule ici. Sasha rejoignit sa spacieuse chambre agrémentée d'un beau balcon, d'un dressing et d'une salle de bain privée. Ici les tableaux se mouvaient, certains objets bougeaient tout seul et l'escalier au bout du couloir un peu après la porte de la chambre était capricieux, car cette demeure appartient à des sorciers, il ne faut pas l'oublier. Mais là aucun escalier difficile ne pouvait perturber la belle, déjà trop retournée, elle se vautra sur son grand lit et ferma les yeux, le visage écrasé dans son oreiller, le sourire aux lèvres. Elle le reverrait, car il fallait qu'elle se venge pour le surnom, et puis, parce qu'elle voulait le revoir, le connaître, tout simplement.


Histoire classée. ou pas..


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