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Jeu de dupes - PV Andy

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Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange

6ème année ϟ Préfet


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MessageSujet: Jeu de dupes - PV Andy Jeu de dupes - PV Andy Icon_minitimeDim 11 Aoû - 11:30


    Il se trouvait dans l'un des coins de la salle, celui qui se trouvait à côté d'une fenêtre tellement crasseuse qu'on ne percevait pas ce qui se trouvait de l'autre côté. La crasse semblait faire partie du choix décoratif du propriétaire des lieux d'ailleurs si on se fiait à l'épaisse couche que l'on retrouvait absolument partout. Ce n'était donc pas la place la plus suspicieuse à priori. De toutes façons les places les plus au fond étaient déjà toutes prises par une faune qui semblait parfaitement à sa place dans ce tripot crade et sombre. Non pas que leur présence aurait pu vraiment peser si Rabastan avait décidé que sa place à lui se trouvait là-bas. En réalité il préférait celle qui était la sienne. Précisément parce qu'elle paraissait moins discrète, tout en l'étant beaucoup plus. La lumière tamisée qui parvenait à traverser la couche de gras et de poussière n'éclairait pas : non seulement la poussière ne cesser d'y danser paresseusement, mais elle créait également un contraste fort avec l'ambiance sombre de la salle, effaçant les reliefs et les détails, si bien que l'œil le plus fin n'aurait pu percevoir nettement le visage de qui se trouvait précisément dans ce coin. Ce n'était qu'une discrétion de façade bien sûr. A force de s'asseoir systématiquement à cette place, il n'y avait pas que la personne qu'il attendait qui aurait su deviner qui se trouvait là. Sans compter ceux qui l'avaient vu entrer. Mais tout cela était franchement secondaire puisque en réalité, il se fichait bien d'être discret. Il fallait juste qu'il ait l'air de vouloir l'être.

    Car bien entendu, c'était le dernier lieu qu'aurait choisi Rabastan pour de la discrétion. Même les Trois Balais valaient mieux : au moins on ne pouvait pas vous prêter des intentions douteuses quand vous y étiez. Tandis qu'ici... Aux Trois Balais on se fondait dans la masse, le bruit des conversations était si fort qu'on ne percevait jamais clairement ce qui se disait à la table voisine. Tandis qu'ici.... Aux Trois Balais la lumière permettait nettement d'identifier tous ceux qui vous entouraient, et de pouvoir au moins estimer qui pouvait éventuellement prêter l'oreille à ce que vous disiez. Et pour peu qu'on fût sous polynectar... Tandis qu'ici... Ici on était aussi voyant que la monstruosité qui leur servait de garde-chasse. Qui que l'on soit. Le peu d'élèves présents n'avaient pas l'air à leur place, mais les autres étaient si étranges ou si particuliers qu'on les repérait nettement aussi. Et Rabastan était prêt à parier que parmi ceux-là, il y avait un certain nombre de grandes oreilles qui répétaient régulièrement ce qu'elles entendaient à Pré-au-Lard. Toute les grandes familles faisaient ça, y compris la sienne. Il était prêt à parier que les agents du Ministère aussi. En fait il était prêt à parier qu'il y avait ici plus d'oreilles que de véritables consommateurs. D'autant que, naturellement, être un indic n'excluait pas de mener ses propres petites affaires pas nettes en parallèle, bien au contraire, c'était une une bonne garantie de pouvoir les poursuivre en toute impunité.
    Seulement ce n'était pas le genre de choses auxquelles penserait le Rabastan Lestrange qu'Andrea Winfield pensait pouvoir mener aux confidences. Ce Rabastan-là était un adolescent lambda pour ce qui était des capacités, un sang-pur plus tolérant que la moyenne pour ce qui était de l'idéologie. Andrea Winfield qui semblait très intéressée par les Lestrange et qui avait posé suffisamment de questions pour que le jeune homme se posât la question : n'était-elle vraiment qu'une greluche trop curieuse comme il en existait trop ? Les questions restaient trop intelligentes, et la flamme dans ces yeux-là était beaucoup trop vive. Il avait décidé de jouer le jeu, pour voir d'abord, et pour retourner la partie à son avantage ensuite. Or dans ce jeu, le jeune sang-pur en proie à quelques scrupules mal placés ne pouvait pas se permettre de rencontrer quelqu'un comme Andrea en pleine rue et ne prendrait pas le risque que de telles entrevues viennent aux oreilles des membres de sa famille. Alors il fallait un lieu discret, et mal famé de préférence, puisque pour une raison qu'il n'avait jamais vraiment comprise, c'était là qu'on était censé être le moins repérable. La logique était terriblement risible et typique de personnes qui ne connaissaient rien aux véritables stratagèmes, manipulations de grandes ampleurs et manœuvres en sous-main : les décisions les plus cruciales et nécessitant le plus de secret se faisaient le plus souvent dans des décors somptueux. Si vraiment elles devaient se prendre dans un lieu de consommation, alors il s'agissait de ces cafés ou restaurants réputés et luxueux où n'entrait pas qui voulait, où toutes les salles étaient bardées de sortilèges contre les écoutes et observations, où les journalistes n'arrivaient pas à soudoyer des employés triés sur le volet et trop grassement payés par ailleurs, salaires et pourboires compris, où les agents du Ministère n'espionnaient jamais parce que leurs patrons s'y trouvaient et que leurs carrières auraient sérieusement souffert de telles indiscrétions, de tels crimes presque de lèse-majesté.
    Non vraiment la Tête de Sanglier était le dernier lieu que l'on pouvait choisir pour faire œuvre de discrétion. Mais qui était censé le savoir ?

    Parmi les rares élèves de Poudlard présents, tous profitaient de se trouver dans ce lieu pour goûter aux alcools forts qui leur étaient inaccessibles ailleurs. Sauf un. D'ailleurs Rabastan était probablement le seul client du tripot à boire un café si noir qu'il en paraissait épais. Mais autant il se méfiait de l'alcool comme de la peste, autant le préfet des Serpentards avait un besoin certain de caféine. Tant pis pour l'énervement induit, les heures de sommeil manquaient définitivement trop au compteur. Et au moins ça ne nuisait pas à la maîtrise de soi, bien au contraire. Tandis que les boissons alcoolisées...
    La seule fois où il avait dépassé la limite, la catastrophe avait été frôlée. Pas de bégaiement, pas de vue trouble, pas de crétinerie lâchée dans un rire gras, pas de vertige. Bref : pas de signes avant-coureurs si ce n'était un mal de crâne vicieux et latent qui était monté aussi lentement et sournoisement qu'une agressivité qui ne venait d'absolument nulle-part. Malefoy avait juste tenu à ce qu'il participât
    vraiment à l'une de ces interminables soirées étudiantes pour une fois. Ça n'avait pas duré si longtemps en fin de compte. Il avait suffi de la réaction beaucoup trop violente du préfet à une bousculade involontaire de la part d'un de ses condisciples à l'équilibre déjà vacillant. Ça avait jeté un froid au milieu des festivités. Le miracle c'était que le sortilège qu'il avait lancé ne laissait pas de trace. Même s'il s'agissait d'un de ces fameux interdits... Même si le hurlement qui lui avait remis les pieds sur terre avait longtemps flatté ses rêves tant il avait été de pure souffrance. Rabastan avait respiré fort par le nez pour évacuer toute l'agressivité frustrée qui ne demandait qu'à poursuivre les vraies festivités qui venaient de commencer. Il avait décidé de les finir ailleurs sur quelqu'un de plus approprié. Il ne s'était pas excusé. Il ne s'était pas non plus donné la peine de menacer les éventuelles balances. Personne n'en avait jamais reparlé. Personne ne l'avait plus jamais invité à ces soirées. Et aucun des présents ne l'avaient plus jamais bousculé non plus. Le lendemain matin, dans les brumes du mal de crâne que le sommeil avait bizarrement empiré au lieu d'atténué, il avait décidé de ne plus jamais dépasser la limite : il avait trop sacrifié pour arriver à élaborer son masque de respectabilité, trop travaillé pour être capable de se maîtriser en toutes circonstances, pour tout perdre aussi stupidement à cause de quelques gouttes en trop de ce fléau capable d'avilir n'importe qui. Il s'en était toujours méfié pour avoir vu les ravages sur son père, sa propre expérience ne faisait que confirmer. Le fait était qu'il avait eu de la chance de ne s'en être pris qu'à une personne de moindre importance. Il avait réagi instinctivement et sans réfléchir : ça aurait pu être n'importe qui, y compris l'une des rares personnes qu'il tenait à ne pas blesser ou bien quelqu'un pour qui il aurait dû rendre des comptes. Reprendre le risque aurait été de la dernière stupidité.

    -Bouge ! C'est ma table.

    Le jeune homme leva les yeux sur un Sorcier mal encapuchonné, les yeux vitreux et la peau parsemée de veines presque noires.

    -T'as pas entendu ? T'as p'têt" b'soin d'aid'
    -A ton avis, que penseraient les autorités si elles savaient que tu prenais de l'Ambrosyum ?


    La potion était très à la mode alors. Et parfaitement interdite aussi. Autant pour ses effets secondaires, les veines noires étant les moins problématiques, que pour sa fabrication faisant intervenir les arts sombres. Autant dire que son commerce était florissant.

    -Quoi ?! J'ne..
    -Nier te dessert, petite blatte
    , poursuivit aimablement Rabastan. Tu portes les signes sur ton visage.
    -Et alors ? C'pas une preuve. Comment tu pourrais...
    -Je suis un Lestrange. Ma parole contre la tienne : tu sais déjà qui gagnera. Dégage...


    Ce qui valait aussi comme un avertissement si l'autre comptait abandonner les paroles pour les actes. Avertissement suffisant apparemment : il avait suffi de montrer les dents pour que l'accroc à l'Ambrosyum fasse demi-tour en maugréant, laissant échapper quelques provocations inutiles, juste pour le panache et n'avoir pas l'air d'abandonner facilement la partie.
    Ils n'avaient pas vraiment cherché à être discrets. Si bien que lorsqu'il quitta des yeux l'importun, Rabastan remarqua le regard fuyant brusquement d'autres clients et devina l'écoute attentive des plus subtils. Aucun sourire sur ses traits mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Ca n'était qu'une petite mise en scène pour que les spectateurs imaginent une inimitié là où se trouvait en réalité de la complicité. En vérité, Eastwick, puisque c'était le nom du si peu recommandable individu, lui transmettait régulièrement la liste des élèves qu'il avait vus fureter à la Tête de Sanglier, ou autre anecdote digne d'intérêt. C'était toujours hautement instructif.

    Dans le fond quelqu'un augmenta soudainement le volume d'une radio égrenant les notes guillerettes de ce qui ressemblait à une musique de cirque ou de fête foraine, couvrant les murmures et les conversations à mi-tons. Lestrange porta le café à ses lèvres, l'odeur amère se mêlant aux effluves crasses, de cendre, de viandes trop rôties et de vieil alcool rance. La porte de l'établissement s'ouvrit de nouveau et reconnaissant instinctivement celle qui venait d'entrer, le jeune homme se coula dans son rôle. Quand la tasse fut de nouveau sur la table, toute sérénité ou sourire rentré avait disparu de son expression pour laisser place à une nervosité maîtrisée, un malaise bien dissimulé et les yeux fixés sur la nouvelle arrivante.

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E. Andrea Winfield

E. Andrea Winfield

Ordre du Phénix ϟ Infirmière


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MessageSujet: Re: Jeu de dupes - PV Andy Jeu de dupes - PV Andy Icon_minitimeDim 13 Oct - 18:00

    La vengeance est un plat qui se mange froid dit on souvent. Pour Andrea, qu'importe qu'il soit froid ou glacé, elle tient juste à le dévorer. Et ce plat lui échappe, depuis trop longtemps à son goût. Cette réflexion l'habite constamment, comme un monstre ronronnant, une blessure qui ne se refermera pas tant qu'elle n'obtiendra pas justice. Justice pour la mort de son amie, Pia, il y a un an. Un cadeau que l'Ordre du Phénix refuse de lui offrir, sous prétexte qu'elle n'a aucune preuve de l'implication des Mangemorts. Et dire qu'elle avait rejoint l'Ordre parce qu'elle les pensait courageux et volontaires! Une bande d'administrateurs bedonnants, voilà ce qu'est le merveilleux Ordre du Phénix ! Ils veulent des preuves ? Elle leur en donnera. Le destin, ou la chance, l'a fait rencontré Rabastan Lestrange à Sainte Mangouste alors qu'il se rendait au chevet de son ami. Au moment où il s'est présenté, elle a vu la volonté du grand Merlin de l'aider dans sa quête – bon ça fait un peu mystique mais disons qu'elle a tout de suite réalisé les opportunités que lui accordait cette rencontre. Un Lestrange, cette famille tombée dans la marmite de Magie Noire depuis ses origines. Il fallait qu'Andy tire un bénéfice de cette rencontre, quel qu'en soit le prix. C'est un gamin, un gamin de dix-sept ans à l'apparence discrète, il lui révela même qu'il ne souhaitait pas que sa visite à l'hôpital soit connue. Elle compris après que son ami hospitalisé était un né moldu et que fréquenter un né moldu ne plait pas à l'entourage de Rabastan. Là, Andy se dit qu'elle avait tiré le gros lot, un gamin, issu d'une famille de Sang Pur mais en apparence moins pourri que les autres. Elle n'aurait pu rêver mieux. C'est ainsi qu'elle s'est mis en tête d'obtenir, par le biais de cet adolescent, des renseignements sur son projet de vengeance. Un travail à long terme qui nécessitait tout d'abord un rapprochement entre le gosse et elle. Ils se sont donc rencontrés plusieurs fois au cours de l'été et depuis la rentrée, Andrea trouve le temps de faire un saut à Pré au Lard pour partager un café avec Rabastan.

    Elle franchit la porte de la Tête de Sanglier, la crasse et la pénombre qui y règne ne l'impressionne guère, elle a vu pire. Il faut dire qu'avec les moyens de l'Ordre du Phénix, elle doit souvent occuper des planques bien moins recommandables. Elle parcourt la salle du regard, la faune habituelle est présente – et quand je dis faune, c'est à prendre au premier degré, plusieurs créatures magiques sont des habitués, et d'autres sont des sorciers à l'apparence louche ou des hybrides – mais cela non plus ne l'impressionne pas. Malgré son apparence de jeune femme frêle et son manque de discernement à propos du jeune Lestrange, Andrea reste une jeune étonnamment forte. Je dis étonnamment parce qu'aux premiers abords, on ne se douterait pas que cette petite brune à la taille fine est aveuglée par la haine et plutôt prompte à utiliser sa baguette. L'ambiance est toujours étrange dans ce lieux, assez inaccueillante, les gens s'arrêtent pour fixer chaque nouvel arrivant dans un silence de mort et quelques secondes plus tard les conversations reprennent de plus belle. Un brouhaha résonne dans la salle, couvrant le bruit des conversations Elle sent que les regards évitent soigneusement le jeune homme qu'elle repère dans un coin reculé de la salle. Elle le remarque puisque d'habitude elle attire facilement les regards des hommes, et ne s'en plaint pas vraiment. Qu'a-t-il fait pour se faire remarquer ? Ou peut être qu'ils savent qui il est, elle ne sait pas s'il est un habitué des lieux. Vu son rang social, il doit plutôt être habitué aux salles propres, éclairées par des lustres de cristal et aux consommateurs de liqueur hors de prix. Cependant, elle ne peut pas prendre le risque de lui donner rendez vous dans un lieu où elle serait reconnue. Forcément, ses collègues lui demanderaient des comptes sur ses fréquentations. Elle s'approche du fond de la salle d'un pas décidé, se fabriquant une expression toute à fait adaptée, avec un sourire éclatant, un regard fixé sur lui et pourtant légèrement perdu – oui les femmes savent faire ça - et une main qu'elle passe dans ses cheveux comme pour cacher un trouble, qui bien sûr n'existe pas. Il ne l'impressionne pas. Elle est persuadée de maîtriser la situation. L'autre main sur son sac, elle le dépose au pied de la chaise et s'assied en face de Rabastan.

    « Bonjour ! Je suis désolée du retard, un problème au travail, je suis partie en retard. J'espère que tu vas bien. » Dit elle en plongeant son regard dans le bleu glacial de celui de Rabastan. Chez le jeune homme, tout semble froid et distant. Elle se dit qu'avec un peu de charme féminin, il est plus facile de briser la glace. « Au fait, comment vas ton ami Ludovic ? » Commencer par une question personnelle et rappeler aussi, de manière discrète, qu'elle connait son petit secret, telle est la stratégie qu'Andrea avait élaboré pendant le trajet.

    Le barman arrive, son torchon sale sur l'épaule, pour prendre la commande. Il se place à côté d'elle et grogne une phrase ressemblant vaguement à « Que prendra la d'moiselle ? ». Andrea réfléchit rapidement, les vapeurs de café dégagée par la tasse de Rabastan lui donnent envie. Et boire de l'alcool a cette heure ci n'était pas raisonnable. Et surtout pas en compagnie d'un mineur, elle a des principes tout de même. De plus, elle craint toujours que le propriétaire essaie de lui refiler de l'alcool frelaté, vu l'apparence globale de l'endroit ce ne serait pas vraiment une surprise. Un café donc. Le barman s'en va avec sa commande. Elle reporte son attention sur Rabastan, un sourire étirant ses lèvres, elle attend beaucoup de cette rencontre. Quelques réponses et elle jubile à cette idée. Ses yeux brillent d'impatience, ce n'est pas vraiment dans son caractère d'attendre ainsi, comme un prédateur à l'affut, que sa proie se décide à se laisser attraper. Tant pis, le jeu en vaut la chandelle et il ne faut pas brusquer l'adolescent, elle le sent, car, pour continuer dans la métaphore de la chasse, une proie apeurée s'enfuit et le prédateur imprudent reste sur sa faim. Elle attend donc, depuis des semaines, chaque rencontre qui apporte quelques miettes de réponses. Ensuite, additionnant les miettes, elle espère aboutir à quelque chose de concret.

    « Et sinon, tout se passe bien à Poudlard ? Je repense souvent à mes années au château... C'était il y a pas si longtemps ! » Elle laisse échapper un rire clair, encore une fois parfaitement contrôlé et sentit les regards de ses voisins se poser sur sa nuque. Elle ne voulait apparaître comme une vieille aux yeux de Rabastan, bien qu'elle ait l'impression d'avoir quitté Poudlard depuis une éternité. « J'adorais cet endroit. » Le barman les interrompt encore une fois, apportant une tasse poisseuse contenant un breuvage noirâtre accompagné d'une petite cuillère et d'un sucre d'apparence plutôt inoffensif. Elle la porte à sa bouche mais il est trop chaud et lui brûle la langue. Elle le repose en soufflant dessus comme une enfant. « Je l'aimais parfois plus que ma propre maison. » Pas totalement faux, quel enfant né moldu n'avait jamais ressenti cela ? Le château est si extraordinaire, à côté le monde moldu semble fade et sans intérêt. En livrant cette pensée, plutôt personnelle, elle espère pousser le jeune homme à parler lui aussi de son chez lui. Sans bien sûr être trop intrusive. Elle continue de souffler délicatement sur son café qui tourne ainsi légèrement dans le fond de la tasse. Il est difficile d'amener parfaitement une conversation dans le sens que l'on souhaite. Les ingrédients de la manipulation doivent être savamment dosés et chaque faux pas risque de faire rater l'entrevue, elle n'était pas très douée pour ça. Andrea est une jeune femme franche et directe, elle avance donc pas à pas pour éviter les boulettes et ne pense pas avoir été trop indiscrète. Après tout, elle n'a fait que donner un fait, un souvenir personnel. Elle relève la tête et fait face à Rabastan, de sa main gauche elle verse le sucre dans la tasse et remue son breuvage pour le faire refroidir.


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