Icare a le physique d'un homme de vingt-cinq ans absolument banal. Et même le physique d'un homme tout court. Que voulez-vous dire? Deux bras, deux jambes, dix doigts et le même nombre d'orteils, des pieds, un nez, deux yeux, une bouche, des oreilles, la base. Humain. Icare ne chéri plus son physique, se trouvant toujours un peu trop petit, un peu trop mince, un peu trop barbu, un peu trop dur puis le lendemain un peu trop souriant. Il ne se trouve pas beau, ce qui est fort bien dommage. Une silhouette élancée, peut-être un peu trop, se dessine lorsqu'il se place face à un miroir. Ce qui reste de l'époque où Icare était attrapeur dans l'équipe des Tornades de Tutshill est sa grande force physique et ses muscles saillants et volumineux. Des mollets presque deux fois plus larges que les bras, des quadriceps en béton, des abdominaux parfaitement dessinés, au plus grand bonheur des jeunes demoiselles et des biceps à en faire fondre d'envie un boxeur. Avant la tragique mort de sa femme, Icare prenait soin de lui, adorait passer des heures à muscler son corps déjà proche de la perfection et tout ce travail acharné payait ses fruits : en plus d'avoir un don inné pour le vol, ses conditions physique étant toujours au top, il était considéré comme un des meilleurs joueurs de Quidditch de sa génération, une grande fierté pour lui. Désormais, beaucoup de choses ont changé, mais à sa plus grande surprise, ses muscles sont restés indemnes et ce n'est pas sur eux que sa dépression s'est répercutée, mais plutôt sur ses traits de visage fatigués, lassés, et sur son poids qui a largement diminué, faisant fondre le peu de graisse qui lui restait sous la peau. Il y a l'ancien Icare, homme fort et costaud au physique qui faisait rager bon nombre de jeunes hommes de son âge et le Icare de maintenant, certes toujours aussi baraqué, mais au corps légèrement moins impressionnant et à l'expression quotidienne marquée par les dures épreuves de la vie qu'il a enduré. Autant il y a quelques temps, le brun ténébreux se rasait chaque jour et tenait à son physique bien conservé de grand adolescent, avec le sourire à l’américaine dévoilant ses dents parfaitement blanches, le front légèrement plissé et les sourcils à mi-chemin entre arqués et froncés et le regard joueur qui faisait fondre chaque damoiselle qui avait l'honneur de le croiser sur son chemin, autant maintenant, il a pris l'habitude de garder une barbe de trois jours le vieillissant un peu et a perdu l'usage du sourire radieux, n'étant jamais assez heureux pour le montrer. Il a eu mal, il a souffert, et ça se voit. Il a toujours cet air las, fatigué, blasé, mais aussi mystérieux et ténébreux, impassible et étrangement calme, mais son regard a tendance à le trahir : de la profonde tristesse et de la mélancolie peuvent clairement se lire au fond de ses prunelles noisettes. Et même s'il ne l'exprime que très rarement, oui, il souffre.

Icare a un caractère bien particulier, un bon mélange d'un parfait Serpentard, d'un courageux Gryffondor, d'un intelligent Serdaigle et d'un loyal Poufsouffle. En réalité, lors de son entrée à Poudlard, le Choixpeau aurait pu choisir n'importe quelle maison, il aurait réussi à s'adapter. Il est un mélange. Impulsif, il en a toujours fait qu'à sa tête et se fit à son instinct. Il a tendance à agir sur un coup de tête et fait ce qu'il veut, quand il veut, il est indépendant. Courageux, c'est surement pour cela qu'il a rejoint les lions l'année de ses onze ans. Il n'a peur de rien, hormis peut-être de son passé. Il affronte chaque épreuve de la vie la tête haute et c'est ce qu'on appelle la force, car Icare est quelqu'un de fort. C'est un lion, le roi de la savane. Et comme un roi, Icare est fier. L'honneur est pour lui une grande valeur qu'il défend coûte que coûte. Enfin, depuis la mort de sa femme, il faut bien avouer que ses valeurs ne sont plus les mêmes et qu'il a nettement changé.. Tantôt calme et sérieux, tantôt énervé et incontrôlable, en réalité, Icare est indomptable, incompréhensible, irrattrapable, inchangeable. Il est lunatique, il change de comportement toutes les cinq minutes. Mais au fond, ce caractère changeant et irrégulier est surement dû au surplus de tristesse, de rage et de haine qu'il a accumulé dans son cœur et dans son esprit. Il a besoin d'évacuer, de temps en temps, et même s'il ne l'avouera jamais en public, il lui arrive de complètement craquer et d'avoir envie de tout lâcher. Mais il en ressort toujours la tête froide, prêt à braver tous les obstacles qui s'opposent à lui. Icare est aussi quelqu'un de franc et honnête, une personne vraie, c'est surement une autre de ses valeurs qui peut s'avérer être parfois un vilain défaut. Trop de franchise tue la franchise. L'ancien attrapeur est aussi quelqu'un de très énigmatique qui ne se dévoile jamais en entier ; pour lui, accorder une trop grande confiance et se livrer entièrement à quelqu'un est signe de faiblesse. Mystérieux sur son passé et trop pessimiste pour son avenir, c'est souvent ainsi que le voit son entourage. Ils ne savent rien de son histoire et n’obtiennent pas de réponses à leurs questions, alors, la plupart des gens ont fini par abandonner. Icare déteste les curieux, c'est bien connu. Mais derrière cette carapace plutôt froide d'apparence se cache un cœur, un être humain qui n'attend qu'une seule chose : l'amour, la tendresse, la joie, le bonheur. Il pense d'ailleurs que plus jamais il ne pourra revivre ce qu'il a vécu avec Alena. Autant il peut se montrer autoritaire et impassible, autant il peut être taquin et presque joueur, amusant et d'un certain côté un peu grand gamin. Il a ce sourire qu'il n'utilise que rarement mais qui en a déjà fait fondre plus d'une derrière lui. Derrière cette apparence dure et sans faiblesse se cache en réalité un homme sensible qui encaisse les rudes épreuves de la vie avec dignité et qui a le cœur brisé. Oui, ça l'affecte. Oui, ça le fait souffrir. Mais non, jamais il ne le montrera. C'est ça aussi, être fort. Souffrir à l'intérieur mais rester impassible à l'extérieur, et presque paraître joyeux, heureux, même si ses yeux et ses paroles le trahissent bien souvent. Sourire quand on souffre, ça fait rager vos ennemis et ça fait du bien à vos amis, que du bénéfique. Icare pense aux autres avant lui, c'est une personne généreuse et attentionnée qui tient à ses amis comme à la prunelle de ses yeux. Même si ses méthodes ne sont pas toujours les plus douces et qu'il manque certainement de tact, il est toujours présent pour son entourage le plus proche et est une personne fidèle à qui on peut confier un secret : c'est une tombe. Romantique et gentleman, il a toujours rêvé de trouver la femme de sa vie et maintenant qu'il a perdu la princesse de ses rêves, il se sent perdu, anéanti, mais surtout terriblement seul. Il ne sait pas s'il a le droit de tourner la page, de se reconstruire. Il a peur de trahir sa femme déchue. Oui, il a peur.

Dans la globalité, j'ai eu une enfance heureuse. Oui, je peux dire cela. Je ne suis pas du genre à me plaindre, il faut dire. Hormis le fait que mon père soit bipolaire et que tôt, vers l'âge de mes sept ans, mes parents se sont séparés, et que j'ai donc dû rapidement faire des fréquents allez-retours entre la maison de mon père et celle de ma mère, avec mes sœurs, tout allait presque pour le mieux. Mes parents étaient des personnes biens, aimées par la plupart des gens, modestes, dans tous les sens du termes, mais surtout débordés par leurs quatre enfants. Séparés subitement pendant la dernière grossesse de ma mère, celle où les jumelles sont nées neuf mois ensuite, ils ont été contraints de travailler deux fois plus et de se donner corps et âme afin de chacun pouvoir faire vivre convenablement leurs quatre minos une semaine sur deux. Autant dire que pendant les sept jours où nous n'étions pas chez l'un, il pouvait clairement dire qu'il profitait pleinement de son repos ! Et plus les jours passaient, plus mes parents fatiguaient. Je le voyais bien. Je suis l'aîné de la fratrie, j'ai toujours beaucoup protégé mes trois petites sœurs, qui, pendant que nous séjournions chez notre mère, me considéraient un peu comme leur deuxième père. Si, chez notre mère, nous vivions comme de parfaits moldus (ou presque), chez notre père, tout était bien différent. Le divorce l'avait changé. Il était devenu ce prototype du sang-pur hautain, prétentieux et cruel envers les sang-impurs, à savoir les sang-mêlés, les nés-moldu et même les moldus. Je n'aimais pas passer du temps chez lui. Et plus les années passaient, plus l'attention qu'il nous vouait à chacun avant diminuait. Nous étions devenus des étrangers pour lui. Il était certainement déçu de ne pas avoir des enfants intéressés par les forces du mal. Alors, il ne nous calculait plus. Mes sœurs avaient un peu peur, parfois, lorsqu'elles entendaient notre père formuler des incantations interdites ou tout simplement inconnues puisqu'elles provenaient tout droit des livres de magie noire. Il était devenu un autre homme. Ce n'était plus mon père. J'en avais parlé à ma mère, par la suite, et elle avait décidé d'avoir une sérieuse discussion avec lui. Après tout, si ses enfants qu'elle chérissait tant se sentaient mal là-bas, alors, ils ne devaient plus y retourner. C'est après quelques passages devant les tribunaux moldus qu'au final, ma mère obtint la garde totale de ses quatre enfants. Notre père s'est alors complètement effacé de nos vies. Disparu. Volatilisé. Surement un peu rancunier, mais visiblement, cela n'avait pas l'air de préoccuper notre mère. Elle était toujours aussi joviale, toujours aussi heureuse. Et encore plus désormais qu'elle pouvait passer autant de temps qu'elle le voulait avec ses enfants. Ma mère, elle était mieux qu'une déesse. Je faisais évidemment tout mon possible pour l'aider, par la magie ou non, sachant bien que de temps en temps, elle était débordée. C'est donc sans père que j'ai passé le reste de mon enfance et de mon adolescence. C'est assez tôt que mes pouvoirs se sont manifestés, vers l'âge de cinq ans. Généralement, c'est un ou deux ans plus tard que les dons magiques d'un sorcier font surface, mais je dois bien avouer que le fait de savoir que j'allais bientôt rejoindre l'école de sorcellerie d'Ecosse était un grand soulagement. Je rêvais de Poudlard depuis très jeune. Je n'avais d'ailleurs aucune préférence de maison, malgré que ma mère soit passé par Poufsouffle et que mon père m'incite à demander celle de Salazar Serpentard lors de mon entrevue mentale avec le Choipeau magique, afin de suivre ses traces. A vrai dire, très jeune, j'avais décidé de laisser le choix à ce chapeau miteux, je lui faisais confiance. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'il était là depuis de nombreuses années déjà. Mon enfance se déroula donc ainsi. Nous changions chaque semaine de maison jusqu'à mes neuf ans, puis après il y eut la vie à plein temps chez ma mère, sot la vie bien plus heureuse. Aujourd'hui, je dis que je n'ai pas de père, je prétends une disparition lorsque j'étais très jeune, et mes sœurs font de même. Je n'ai plus de papa.


Vint l'entrée à Poudlard. J'étais le premier de la fratrie Maedow à faire ma rentrée dans l'établissement de sorcellerie. J'étais heureux, enfin quitter le monde moldu pour entrer dans la vraie vie de sorcier. Je me débrouillais déjà plutôt bien en magie, au plus grand bonheur de mes parents, et c'est donc avec facilité que je passais ma première année. Je me souviens encore de la si attendue et mythique cérémonie de la Répartition, lorsque mon tour est arrivé. La sous-directrice avait crié mon nom assez haut et fort pour que chacun puisse l'entendre. J'avais même failli tomber de l'estrade. Quelle honte ! Des rires s'étaient élevés dans la salle et j'avais dessiné un sourire crispé sur mes lèvres. Alors, un adulte avait demandé le silence et le calme était revenu dans la salle. Un calme presque tendu. Évidemment, les élèves des maisons souhaitaient voir le petit nouveau qui allait se faire répartir venir à leur table. Cette cérémonie scellait ta réputation. Si tu allais à Serpentard, tu ne serais pas apprécié des Gryffondor, et inversement. C'était les deux maisons les plus opposées. Ensuite, si tu allais à Serdaigle, tu étais considéré comme un intello par tout le reste de l'école. Tu es de sang-pur mais tu abordes des nés-moldu, tu es un traitre à ton sang. Tu es un né-moldu, non, tu n'es qu'un minable sang-de-bourbe. Tant d'opposition et de jugement que j'ai découvert lors de ma première année et qui m'ont profondément énervé. Je suis une personne juste et je déteste les jugements inutiles et surtout injustes. On ne peut pas maltraiter une personne avec pour seul prétexte la pureté de son sang. C'était tellement idiot. Bien sûr, je n'étais qu'un petit, un première année inoffensif, et les plus grands ma laissaient à peu très tranquille car j'étais de sang-pur, malgré que j'ai intégré la maison Gryffondor, mais tout ce que je voyais me mettait hors de moi. Je ne faisais rien cependant : je ne voulais pas me créer des ennuis. Alors, je restais sage. Je fus très protecteur lorsque mes sœurs arrivèrent à leur tour à Poudlard, peut-être un peu trop, d'après elle. Je les fliquais. Chaque garçon qui osait s'approcher d'une fille Maedow le regrettait aussitôt. Avec du recul, je me rend compte aujourd'hui que j'exagérais peut-être un peu trop. J'ai eu beaucoup d'ennuis avec ma sœur cadette à cause de cela, et maintenant, je regrette. Autant nous étions très proche durant notre enfance, surtout à cause du divorce de nos parents qui nous avait beaucoup rapproché, autant durant les six ans où nous avons été ensemble à Poudlard, nous avons été en froid. Je regrette aujourd'hui, je veux rattraper le temps perdu. Durant mes années Poudlard, j'ai aussi découvert le Quidditch. Le Quidditch. Que dire ? J'ai intégré l'équipe des rouges et ors le plus tôt possible, dès le début de ma deuxième année, en tant que poursuiveur. J'étais très bon d'ailleurs, vraiment excellent d'après l'entraineur. Il était persuadé que j'avais un avenir déjà tracé dans le Quidditch, et il avait raison. Plus je grandissais, plus je m'améliorais, et Gryffondor n'a jamais perdu la coupe de Quidditch durant les six ans où je tenais le poste de poursuiveur. J'ai été élu capitaine en sixième année, suite au départ de l'ancien chef. Puis plus je m'entrainais et je gagnais, plus j'avais des projets sérieux pour l'avenir. Ma mère m'a acheté un balais très performant pour mon anniversaire lors de ma cinquième année, une tuerie. Je n'ai pas réussi à m'en séparer et je le garde encore aujourd'hui bien au chaud. J'ai obtenu neuf BUSE, et j'ai réussi mon examen de septième année avec sept ASPIC. Côté amour.. Je suis vraiment obligé d'aborder le sujet ? Très bien, si vous insistez.. J'ai bel et bien eu une relation. J'ai rencontré une jeune fille absolument ravissante, belle, intelligente, douce, attentionnée, gentille.. Bref, vraiment parfaite, mon style de fille. Elle se nommait Alena. J'ai tout simplement eu un coup de foudre, un réel amour. Nous sommes sortis ensemble lors de notre quatrième année et nous ne nous sommes plus du tout quittés. En septième année, nous étions toujours ensemble et un amour encore plus fort que quelques années auparavant nous liait. Je l'aimais. Oui, je l'aimais tellement.


Une fois les années Poudlard terminées, me voilà enfin adulte. Nous sommes restés ensemble, Alena et moi. Nous nous sommes même mariés très tôt, âgés de vingt ans seulement. Nous nous aimions, et c'était tout ce qui comptait. Nous étions heureux ensemble, alors pourquoi attendre ? Nous avions des beaux et ambitieux projets d'avenir. Des enfants, des voyages. Beaucoup trop de choses que nous n'aurions pas dû imaginer ensemble. Entre temps, je me suis trouvé du travail. Rectification. On m'a proposé un travail. Un très bon travail, pas n'importe quel travail ; une place de poursuiveur dans une équipe de Quidditch professionnelle. Les entraineurs avaient beaucoup entendus parler de moi, par je ne sais quelle raison, et avaient décidé de me contacter dès ma sortie de Poudlard en sachant que pour cette saison, une place de poursuiveur serait vacante. C'était un rêve pour moi. Je vivais dans un appartement dans la banlieue londonienne avec la femme de ma vie et je venais de me trouver un job où je pouvais gagner gros et exercer ma passion tout en devenant célèbre car effectivement, je faisais gagner mon équipe et nous ne sommes pas passer loin de la victoire pendant de nombreuses années. Je m'entrainais sans relâche, sans pour autant en oublier ma femme que je chérissais énormément. C'était trop beau pour être vrai. Le rêve a duré quatre ans. De mes vingt à vingt-quatre ans. Un drame est arrivé. Alena avait eu un accident de voiture et.. elle y avait laissé sa vie. Elle avait voulu emprunter les moyens moldus, elle l'avait payée. J'étais devenu fou, j'avais fait une profonde dépression et plusieurs fois anesthésiés à cause de manque de nourriture, trop d'alcool dans le sang ou tout simplement car j'avais de trop grosses migraines. J'étais complètement perdu, et je me souviens avoir de nombreuses fois songer au suicide. Mais quelque chose, un dernier espoir, me rattachait à la vie. Je ne savais pas quoi. J'avais démissionné, prétextant une blessure au genou, quitté mon logement pour venir vivre chez ma mère. Enfin, chez ma mère mais sans ma mère. Elle avait une grave maladie et passait le plus clair de son temps à l'hôpital. J'avais peur de la perdre, elle aussi. Je ne voulais pas la voir partir à son tour, elle était tout ce qu'il me restait, avec mes sœurs, dont deux qui étaient encore à Poudlard. Plus le temps passait, plus mon état s'aggravait. Tout ce cinéma a duré un an, environ. Puis, je l'ai rencontré. Ou du moins, je l'ai croisé. La foudre a semblé s'abattre entre nous, je ne pouvais plus décrocher mes yeux des siens. Je ne le voulais pas. Ils étaient si beaux. Elle avait un petit air d'Alena, au fond. La même démarche, la même chevelure. Le visage était très différent, cependant. Quel âge avait-elle ? Seize, dix-sept ans tout au plus. Elle était si jeune, si belle et rayonnante. Elle m'envoutait. Je ne l'ai vu qu'une seule fois mais, persuadé qu'elle aussi habitait à Poudlard, et bien, je me suis installé à Pré-au-Lard afin de me sentir près d'elle. Elle hantait mes pensées, elle me volait mes rêves. Je ne pensais plus qu'à elle, à son visage, ses yeux, ses lèvres. Il fallait à tout prix que je la revoie. Je me suis trouvé un travail de serveur à Pré-au-Lard, non loin de chez moi, qui me suffisait pour payer mon loyer et de quoi vivre modestement. J'étais loin du confort que j'avais avec Alena.. Alena. A peine un an qu'elle avait quitté le monde des vivants que je voulais refaire ma vie avec une autre femme. Je me sentais si coupable, si mal vis-à-vis d'elle.. Je n'avais même pas fini de fermer une fenêtre que je tentais d'en ouvrir une autre. J'essayais de faire tout en même temps alors que je devais prendre mon temps. J'avais encore la vie devant moi. Mais non. Ma vie se résumait à cette magnifique blonde. Je ne voulais pas la laisser partir elle non plus, je n'avais pas le droit, le coup serait trop dur. Alors, je suis partagé entre mon envie de revoir cette belle inconnue et ma fidélité envers Alena.. Je suis perdu, en somme. Mais j'ai trouvé une occupation pour me changer les idées. Toujours aussi fan de Quidditch, j'ai décidé de monter ma propre équipe amatrice ouverte aux adultes de Pré-au-Lard, histoire de faire quelques tournois et de me gagner un peu d'argent encore, bien que l’inscription ne soit relativement pas chère. Je suis sûr que ça va marcher. Mais.. Dois-je complètement tourner la page, ou plutôt rester sur les fantômes de mon passé ?